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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 09:27
Face à la crise, le PS tente d'éviter le piège du débat sur le protectionnisme
LE MONDE | 07.04.09 | 14h56  •  Mis à jour le 07.04.09 | 14h59

vec l'aggravation de la crise, la question de l'ouverture des frontières économiques est de retour dans les joutes internes du PS. Plus de référence au libre-échange ; l'heure, désormais, est au "juste échange". Comme en témoigne ce subtil renouvellement de leur vocabulaire, les socialistes ferraillent à fleuret moucheté. Pas question de polémiquer sur la question du protectionnisme ; on évoque de manière plus subtile le degré de " protection" nécessaire pour limiter certaines importations.

A l'approche les élections européennes, ce langage policé - qui n'empêche pas des passes d'armes animées - vise à désamorcer un débat qui apparaît comme celui de tous les dangers. "Il vaudrait mieux éviter de trop s'aventurer sur ce terrain, où Nicolas Sarkozy - qui a démontré qu'il était prêt à adopter des positions démagogiques en la matière - souhaite nous entraîner", prévient un dirigeant socialiste. Le clivage hérité du projet de traité constitutionnel à peine comblé, le PS redoute de voir émerger en son sein une nouvelle ligne de fracture sur l'Europe.

En janvier, lors de l'élaboration du contre-plan de relance, des escarmouches sont apparues. Elles ont rebondi lors de la discussion consacrée au texte d'orientation sur l'Europe. Guère prolixe sur le sujet des échanges, celui-ci a accouché d'un accord a minima autour du concept de " juste échange". "Les socialistes faisaient entendre des musiques différentes mais, désormais, les paroles sont les mêmes car nous avons travaillé sur cette question", a affirmé lundi 6 avril Martine Aubry lors d'une conférence de presse consacrée aux suites du G20. Selon la première secrétaire du PS : "L'Europe ne peut pas être en décalage et doit pouvoir se protéger sans pour autant nuire aux pays en voie de développement."

Derrière cet apparent consensus, se dessine un glissement du discours socialiste, de plus en plus sensible à la thématique de la " protection". Mi-mars, ce débat a nourri un face-à-face organisé - à huis clos - par la Fondation Jean-Jaurès entre Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et Benoît Hamon, leader de l'aile gauche du PS. Ce dernier considère que "la crise n'est pas seulement celle du dérèglement des marchés financiers mais aussi celle du système des échanges". S'il admet que "le contenu de ce que nous entendons par juste échange n'a pas encore été vraiment théorisé", M. Hamon réclame au nom de ce principe "des protections transitoires et ciblées, au niveau communautaire".

Pour Guillaume Bachelay, secrétaire national chargé de l'industrie, "la mise en place de protections commerciales ne peut pas constituer l'alpha et l'oméga d'une politique européenne mais peut en devenir l'un des leviers". Ce proche de Laurent Fabius se félicite de voir "certaines théories, hier encore frappées d'indignité, retrouver droit de cité". Il préconise des "écluses sociales et écologiques, des droits compensatoires et des normes", en particulier pour faire barrage aux exportations chinoises.

Michel Sapin, secrétaire national chargé des questions économiques, redoute l'émergence de tentations protectionnistes dans les rangs socialistes. "Les mesures restrictives que réclament certains - minoritaires, au sein du parti - ne peuvent être présentées comme des solutions à la crise ; elles engendreraient une dangereuse instabilité", insiste-t-il. Pour autant, il n'écarte pas le recours à certaines "protections" : "Ne soyons pas naïfs, construire de nouveaux équilibres entre grands ensembles économiques suppose de se doter de dispositifs de dissuasion, voire de rétorsion."

L'ancien ministre Jean-Louis Bianco récuse le concept de " juste échange", qui est pour lui "le résultat d'un compromis politique qui, sur le fond, ne veut strictement rien dire". Il constate que "les socialistes européens bougent, eux aussi, sur la question des flux commerciaux". La pression exercée par les exportations chinoises, dit-il, exige "que soit établi un rapport de forces".

"Il n'est plus possible d'augmenter les droits de douane sous peine d'engendrer une spirale dans laquelle le monde entier sera perdant", insiste Olivier Ferrand, président de la fondation Terra Nova, proche du PS. "Les socialistes, poursuit-il, doivent s'interroger non pas sur l'ouverture des frontières mais sur l'instauration de normes - environnementales, sociales, sanitaires - dans les échanges et sur l'échelon le mieux adapté pour les faire respecter."


Jean-Michel Normand

"Les socialistes sont prêts", assure Martine Aubry

"Il faut porter un autre modèle, qui remette l'économie devant la finance, et cela passe par l'Europe", a déclaré Martine Aubry lundi 6 avril, lors d'une conférence de presse organisée au siège du Parti socialiste. Présentant la campagne du PS pour les élections européennes du 7 juin - "une mobilisation de proximité" qui s'articulera autour de meetings régionaux, dont le premier aura lieu le 24 avril à Toulouse -, la première secrétaire a assuré que "les socialistes sont prêts". Selon elle, Nicolas Sarkozy doit lancer "un vrai plan de relance" et "imposer aux banques le retrait de toutes leurs activités dans les paradis fiscaux" en vertu des recommandations du G20. Affirmant partager "complètement" les propos de Ségolène Royal sur les séquestrations de patrons, Mme Aubry a jugé "qu'en aucun cas" les violences "ne peuvent être justifiées". Selon elle, "il y a des moments où des gens n'en peuvent plus".


Article paru dans l'édition du 08.04.09
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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 09:16

Posté par Liêm Hoang NgocEntretien avec Liêm Hoang Ngoc sur le G20


France 3 : Doit-on se féliciter des résultats de ce G20 ?

Liêm Hoang Ngoc : On a beaucoup communiqué sur le G20 mais il y a deux problèmes clés qui n’ont pas été abordés : le premier c’est celui de l’assainissement du bilan des banques or vous avez aujourd’hui deux prix Nobel – et non pas des moindres – Paul Krugman et Joseph Stiglitz qui ont expliqué qu’il fallait que l’état entre massivement dans le capital des banques si on voulait restaurer la confiance. Ce problème n’a pas été abordé. Le deuxième problème qui n’a pas été abordé c’est qu’on parle beaucoup d’un nouveau Bretton Woods mais Bretton Woods avait accouché d’un nouveau système monétaire international or, aujourd’hui, on est toujours sous le régime de l’étalon dollar, dans un contexte où il y a une défiance de plus en plus importante vis à vis du dollar qui pourrait conduire assez rapidement à une crise de change international. Les Chinois, eux-mêmes, réclament l’édification d’un système centré sur une monnaie de réserve internationale, fondé sur un panier de biens, - un peu ce que proposait Keynes avant Bretton Woods.


Les mesures adoptées hier vont-elles vraiment moraliser l’économie ? C’était aussi le but de ce G20...

Il faudrait non seulement moraliser l’économie mais surtout la rendre plus efficace. Et, à cet égard, 5000 milliards ont été annoncés pour relancer l’économie or là aussi on attend le passage aux travaux pratiques parce que les Etats-Unis ont, la semaine dernière, monétiser leur déficit public, c’est-à-dire qu’ils ont fait fonctionner la planche à billets pour acheter 300 milliards d’emprunts d’état pour relancer leur économie. En Europe, si on veut mettre sur la table 2000 milliards, - parce que ce serait cet ordre de grandeur là -, on voit mal comment on pourrait les emprunter sur les marchés financiers, il faudrait que la banque centrale finance les déficits publics or c’est interdit par les statuts de la BCE. Il va donc il y avoir un débat aigu en Europe.

Y aura-t-il vraiment des sanctions contre les paradis fiscaux ?

Peut-être mais pour cette crise ce n’est pas le problème clé. Le problème c’est que les banques ont émis des crédits très risqués qui, ensuite, ont été titrisés dans le monde entier par le biais de produits dérivés, sur lesquels les hedge funds ont ensuite spéculé. Il faudrait encadrer la titrisation, en limitant, par exemple le volume des crédits titrisables mais ce n’est évoqué qu’à la marge.

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 09:01
Chronique
Le capitalisme est mort, vive le capitalisme !
LE MONDE | 04.04.09 | 14h53  •  Mis à jour le 04.04.09 | 14h53

elon que l'on en attendait beaucoup ou pas grand-chose, on a été déçu ou enthousiasmé par le communiqué final du G20. Du moins, le pire n'a pas eu lieu : la répétition de la conférence qui s'était tenue elle aussi à Londres, en 1933, lors de la Grande Dépression, et qui s'était soldée par un fiasco complet

A-t-on assisté au meilleur ? Cela ne fait aucun doute, en matière de communication et de mise en scène. Avec un jeu d'acteurs de grande qualité, des méchants bien identifiés (les paradis fiscaux, les hedge funds, les agences de notation), des gentils autodésignés (les Allemands et les Français), avec ce qu'il fallait, aussi, de suspense - "Nicolas Sarkozy va-t-il claquer la porte ?" - pour que le dénouement heureux de cette pièce de théâtre déchaîne les applaudissements des citoyens-spectateurs. Il faudra voir si leur bonne humeur résiste longtemps aux annonces de plans sociaux et pour savoir vraiment si l'"opération confiance restaurée" menée par les dirigeants du G20 est un succès.

Sur le fond ? Encore peu d'avancées concrètes sur les dossiers techniques, mais la promesse d'y travailler d'arrache-pied. Des bizarreries aussi, comme celle consistant à ne faire figurer sur la liste "noire" des paradis fiscaux que quatre malheureux pays (Costa Rica, Malaisie, Philippines et Uruguay) dont on ignorait même qu'ils avaient ce statut. Brunei et le Guatemala avaient eu la bonne idée de téléphoner jeudi matin à l'OCDE en promettant d'être plus coopératifs, ce qui leur permit d'être rayés in extremis, tandis que Jersey a été miraculeusement classé dans les pays "blancs", c'est-à-dire au-dessus de tout soupçon.

Des non-dits également, lourds de sens, sur des sujets majeurs. Pas un mot sur la réorganisation du système monétaire international et sur la remise en cause de l'étalon-dollar - la Maison Blanche en ayant fait un casus belli. Pas un mot sur la fin de non-recevoir opposée par les Européens aux demandes insistantes des Américains et du FMI pour qu'ils relancent plus vigoureusement leurs économies. Pas un mot sur les moyens de s'attaquer aux gigantesques déséquilibres commerciaux, largement responsables de la crise. Pas un mot, surtout, sur la façon dont les Etats comptent s'y prendre pour assainir un jour leurs finances publiques, dont la situation effraierait n'importe quelle commission de surendettement.

Quelques inquiétudes, enfin. Par exemple sur le rôle de grand superviseur mondial dévolu au FMI. Une idée en elle-même excellente, mais qui serait encore plus rassurante si l'institution n'était passée totalement à côté de la crise des subprimes. Elle n'a rien vu venir et elle a ensuite beaucoup tardé à réagir. On reste aussi un peu dubitatif sur la façon dont vont "collaborer" le FMI, dépendant des politiques, et le Conseil de stabilité financière, entre les mains des banquiers centraux, quand on sait la méfiance réciproque que les deux parties se vouent.

Le nouveau monde né à Londres risque de ressembler à l'ancien. Le moteur de la croissance mondiale va rester, sans doute pour longtemps - et quoi qu'en dise M. Obama -, la consommation des ménages américains. Qui vont continuer à s'endetter pendant que les fonds spéculatifs vont continuer à spéculer, les agences de notation à noter et les traders de Goldman Sachs à empocher des bonus représentant plusieurs centaines d'années de smic.

On peut comprendre l'amertume de tous ceux qui se disaient qu'un autre monde était possible. Mais ils ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes et à leur incapacité à présenter des propositions alternatives un tantinet réalistes. Il n'y a pas que le laisser-faire anglo-saxon à sortir en loques du G20. L'altermondialisme aussi.

A Londres, vingt dirigeants de pays représentant 85% du PIB mondial et 65% de la population de la planète ont décidé d'unir leurs efforts, comme jamais, et de mobiliser plusieurs milliers de milliards de dollars pour sauver le système. Pas pour en changer. Le G20, c'est la victoire par K.-O. de la "mondialisation libérale" dont on pensait pourtant que les subprimes l'avaient durement éprouvée. Non seulement les chefs d'Etat ont rejeté toute idée de protectionnisme, mais ils se sont engagés à débloquer le cycle de négociation commerciale de Doha.

Triomphe de la mondialisation libérale, triomphe aussi - et comme ça tout le monde est content - du communisme. Ou plus exactement de la Chine qui s'en réclame encore officiellement, même si l'on ne voit plus très bien, avec ses milliardaires, sa folie pour la Bourse et ses inégalités record, ce qui subsiste du projet marxiste. Le président Hu Jintao fut la vraie vedette du sommet de Londres. Les autres participants, à commencer par M. Obama, guettèrent le moindre de ses froncements de sourcils, de peur qu'il ne soit un signal pour une vente massive de bons du Trésor. La Chine, dont on dit que l'économie commence déjà à repartir et qui pourrait enregistrer cette année une croissance de plus de 6%, alors que les pays de l'OCDE verraient leur PIB baisser de près de 5%. La Chine, leader de ces BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) dont les PIB réunis devraient, selon l'économiste de Goldman Sachs Jim O'Neill, dépasser celui des pays du G7 dès 2027, soit huit ans plus tôt qu'il ne le prévoyait avant la crise. La Chine, enfin, première puissance économique d'une Asie qui, toujours selon M. O'Neill, devrait occuper dans vingt ans trois des quatre premières places du classement mondial. Finalement, Le Déclin de l'Occident aurait été un excellent titre pour la pièce de théâtre que les dirigeants du G20 nous ont jouée avec brio à Londres.



Courriel :

delhommais@lemonde.fr


Pierre-Antoine Delhommais
Article paru dans l'édition du 05.04.09
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 08:12
Aujourd’hui en commission économique et monétaire, mon rapport sur la révision de la directive épargne a été adopté.

De quoi s’agit-il?

D’une affaire particulièrement sensible et sérieuse puisque ce texte révisé propose de mettre fin en 2014 au secret bancaire dans l’Union Européenne pour ce qui relève de la fiscalité de l’épargne.  En effet, depuis l’affaire du Liechstenstein, on découvre l’ampleur de la fraude et de l’évasion fiscale en Europe. Elle concerne des personnes physiques qui s’abritent derrière une fondation ou un trust pour ne pas payer les impôts dus sur les intérêts qu’ils perçoivent de leurs produits d’épargne. Elle concerne aussi trois pays dans l’union Européenne (Autriche, Belgique et Luxembourg) qui ont maintenu un système de prélèvement à la source de ces impôts qui entretient l’opacité et le soupçon.

Explication : chaque année le Luxembourg verse à la France X millions d’euros correspondant aux impôts dus par des français au fisc français sur des intérêts d’une épargne placée au Luxembourg. Impossible de connaître le détail des personnes et du montant exact des placements concernés.  C’est ce système auquel  mon rapport voté par la commission économique du parlement ce jour propose de mettre fin d’ici 2014.

Au-delà, nous avons établi une liste très exhaustive de paradis fiscaux qui inclut même les Etats américains du Delaware et du Nevada. Toute une série de constructions juridiques installées dans ces paradis fiscaux devront désormais faire la preuve qu’elles ne servent pas de véhicule à l’évasion ou à la fraude fiscale. Un système qui rendra impossibles, ou en tout cas beaucoup plus difficiles, les montages semblables à ceux pour lesquels Elf, Adidas et Michelin font aujourd’hui l’objet d’une enquête judiciaire.

Le travail n’est pas achevé pour autant: si j’ai obtenu la fin du secret bancaire, il reste encore un combat à mener pour l’inclusion dans le champ de la directive de plusieurs produits financiers qui devraient être assimilés à des produits d’épargne, puisqu’ils garantissent presque intégralement les capitaux investis. La droite s’oppose à une définition large et efficace de l’épargne et protège encore de cette manière les fraudeurs, jamais en retard d’une subtilité lorsqu’il s’agit d’échapper à l’impôt. Ce choix, elle devra l’assumer en plénière le 24 avril prochain, et devant l’électeur au mois de juin!

Benoît Hamon
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 18:00

DE LA CRISE ECONOMIQUE…
…A LA CRISE POLITIQUE

Son origine ? Jusqu'où ?
Quelles en sont les vraies victimes ?
Quelles réponses et à quel niveau ?
- le "plan de relance" de Sarkozy
- les propositions des Socialistes

REUNION-DEBAT
Avec
Liêm HOANG-NGOC
Economiste - Maître de Conférence à Paris I, Secrétaire national adjoint du PS en charge de l'économie

&
Bernard POIX
Syndicaliste - Conseiller national à l'économie à l'UNSA, Membre de la Commission syndicale de l'OCDE




JEUDI 2 AVRIL 2009
à 20 h 30

Grande Salle - Espace Mandela
82, Bd du Gal Leclerc
ARGENTEUIL
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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 15:13
Question d'actualité sur la politique de l'emploi du GouvernementPosté par Régis Juanico

Le chômage s’envole dans notre pays.

300 000 chômeurs de plus en 6 mois, dont 90 000 pour le seul mois de janvier. C’est du jamais vu !

Dans le département de la Loire où je suis élu, deuxième département Français pour la sous-traitance automobile avec ses 30% d’emplois industriels, le chômage a progressé de 25% en un an.

Les plans sociaux se multiplient : après Jean Caby, groupe bien connu de l’agro-alimentaire qui ferme son site de Saint-Priest-en-Jarez et supprime 350 emplois, c’est au tour de Manitowoc, constructeur de grues d’annoncer 130 licenciements à Saint-Nizier-sous-Charlieu... et ce n’est que le début, nous le savons bien.

Monsieur le Premier Ministre,

Dans ce contexte de chômage massif que fait votre Gouvernement ?

Il persiste à mener une politique inefficace, contreproductive qui joue contre l’emploi et contre les chômeurs.

Ainsi :

- vous conduisez un plan social sans précédent dans la Fonction Publique avec 30 000 suppressions de postes cette année et 20 000 emplois menacés dans les hôpitaux publics,

- avec l’offre raisonnable d’emploi, vous prévoyez de faire pression sur les chômeurs et de les sanctionner au moment même où l’emploi se raréfie,

- enfin, vous encouragez les heures supplémentaires au détriment de l’embauche. Nous sommes le seul pays où les heures supplémentaires coûtent moins chères aux employeurs qu’une heure de travail ordinaire...

Monsieur le premier Ministre, votre politique de l’emploi est à contretemps. Elle nous conduit à un fiasco.

Qu’attendez-vous pour augmenter significativement le nombre de contrats aidés et de contrats d’autonomie pour les jeunes ? Qu’attendez-vous pour généraliser le Contrat de Transition Professionnelle sur tout le territoire ? Qu’attendez-vous pour recruter de nouveaux conseillers au sein de Pôle Emploi afin de prendre en charge le traitement des dizaines de milliers de dossiers d’indemnisation de chômeurs aujourd’hui en souffrance ?

Quand allez-vous changer radicalement votre politique de l’emploi et renoncer notamment à l’erreur originelle du paquet fiscal ?



 
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 15:11
Augmenter les plus hauts revenus est devenu contre-productif

Posté par Liêm Hoang Ngoc


Pourquoi à l’UMP, le président du Sénat Gérard Larcher et le député Pierre Méhaignerie remettent-ils en cause maintenant le bouclier fiscal ?

- Pour deux raisons : à la fois au nom de la justice fiscale et au nom de la nécessité économique. En termes de justice fiscale, la droite se rend désormais compte que le bouclier fiscal profite aux plus favorisés. En 2007, 671 contribuables ont reçus un chèque de 231.000 euros. Il s’agit d’une mesure indécente.

Supprimer le bouclier fiscal aurait également un intérêt économique ?

- Le plan de relance est financé par l’emprunt. Il faudra plus tard payer la dette et ses intérêts. Si la croissance (source de rentrées fiscales) tarde à revenir, il faudra tôt ou tard trouver des recettes fiscales. Dans ce cas, on peut difficilement à la fois supprimer le troisième tiers provisionnel de l’impôt sur le revenu des classes moyennes et maintenir le bouclier fiscal.

"En temps de crise, on a besoin de gens fortunés", a déclaré le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale Jean-François Copé.

- Jean-François Copé fait dans la provocation. Mais il apparait de plus en plus clairement que cette politique fiscale est une politique de classe qui accentue les inégalités. Durant les trente glorieuses, les écarts de salaires s’étalaient de 1 à 30. Aujourd’hui ils varient de 1 à 300. Les écarts de revenus sont même plus importants, si l’on tient compte de l’explosion des revenus financiers.

Les grosses fortunes sont-elles indispensables à l’économie d’un pays ?

- Augmenter les plus hauts revenus est devenu contre-productif d’un point de vue macro-économique. Les grosses fortunes épargnent une grande part de leurs revenus. Notre économie souffre d’un excès d’épargne et donc d’une insuffisance de dépenses dans l’économie réelle. Le taux d’investissement dans l’économie réelle baisse depuis 2001. La consommation des classes moyennes et modestes subit la crise du pouvoir d’achat. D’où une croissance chroniquement molle, avant même la crise financière. Les hauts revenus ont par ailleurs alimenté la bulle immobilière qui a entretenu la crise du logement.

Interview de Liêm Hoang Ngoc par Alain Roux (le mardi 17 mars 2009)

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 11:09

Le Parti socialiste lance une pétition pour l'abolition du Paquet Fiscal


La France traverse la plus grave crise économique et sociale depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Loin de prendre la mesure de la situation, le gouvernement n’a toujours pas adopté le plan de relance dont notre pays a besoin.

Le bouclier fiscal adopté par la majorité UMP-Nouveau Centre dès le mois de juillet 2007 est une mesure profondément injuste qui accentue les inégalités en protégeant les plus fortunés des Français.

Injuste à son origine, le « paquet fiscal » est devenu absolument insupportable en cette période de crise économique et sociale qui frappe si durement la France. Tous les Français se sentent menacés, trop souvent même frappés, sauf quelques dizaines de milliers qui restent protégés. Le déficit budgétaire atteint plus de 100 milliards d'Euros et l'Etat français continue, avec son bouclier fiscal, à verser à quelques privilégiés des chèques d'une valeur moyenne supérieure à 33 000 euros. Le chômage explose et l’Etat français continue de subventionner les heures supplémentaires par rapport aux embauches.

La Grande-Bretagne ou les Etats-Unis ont décidé de faire contribuer les plus riches à la lutte contre la crise ; en France, l'UMP s'accroche désespérément à son « paquet fiscal » et s’enferre dans l’inaction.

C'est pourquoi nous demandons la suppression du « paquet fiscal », ce qui permettrait de dégager 15 milliards d’euros par an et de mener ainsi une vraie politique pour améliorer le quotidien des Françaises et des Français et sortir la France de la crise.

Voir les 570 signatures »

Les champs signalés par des astérisques sont obligatoires.

Pour la justice sociale, pour la relance, abrogeons le paquet fiscal
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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 15:38
LA RELATION ENTRE CONSOMMATION DES MÉNAGES ET IMPORTATIONS

Relancer la consommation pour relancer la croissance ?
Quel est le contenu en importations de la consommation des ménages ? Ce contenu varie-t-il avec le revenu ? Ces questions sont désormais centrales dans le contexte :
- d’une politique économique axée sur le pouvoir d’achat ;
- du creusement du déficit extérieur français au cours des dix dernières années ;
- d’une crise mondiale du crédit justifiant aujourd’hui des politiques économiques susceptibles de soutenir aussi bien l’investissement que la demande des ménages.

Tels sont les axes de réflexion du rapport de M. Bernard Angels (Soc, Val-d’Oise), réalisé au nom de la Délégation du Sénat pour la Planification, avec le concours de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Vous pouvez télécharger le rapport complet et sa synthèse ci-dessous
Rapports d'information
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 11:53
Du grain à moudre
par Julie Clarini et Brice Couturier
du lundi au vendredi de 18h30 à 19h15
Du grain à moudre



de Brice Couturier

Ecoutez




émission du lundi 9 mars 2009
La zone euro va-t-elle exploser ?


«Les pays qui ont des taux de croissance à l’européenne pouvaient supporter une dette publique égale à 60 % du PIB lorsque les taux d’intérêt étaient faibles. Or, avec un endettement de 80 à 90 % du PIB dans une multitude de pays et la hausse prévisible des taux d’intérêt, on peut s’attendre au pire», écrit Kenneth Rogoff, l’ancien économiste en chef du FMI ce matin dans Les Echos.
Et, en effet, les plans de relance qui se succèdent depuis 6 mois – sans effet apparent sur la croissance et sur l’emploi – commencent à inquiéter sérieusement les marchés.
Jusqu’à une période toute récente, les investisseurs, échaudés par leurs pertes sur le marché des actions, se sont précipités sur les emprunts d’Etats. Et ceux-ci ont pu emprunter à des taux raisonnables. Mais les marchés ont fait leurs comptes. Ils ont calculé que le niveau d’endettement – actuel et prévisible – de certains Etats rendait possible le défaut de paiement de certains d’entre eux. C’est-à-dire que les plus endettés seraient bientôt dans l’incapacité matérielle de payer les intérêts de leurs dettes. Du coup, pour ces Etats suspects, les primes de risque se sont mises à grimper – rendant leurs charges financières encore plus lourdes.
Sachant qu’au sein de la zone euro, il existe des Etats supportant un niveau d’endettement – et donc de remboursement – raisonnables, et d’autres qui ne sont probablement plus capables de rembourser, combien de temps, la zone peut-elle résister à cet effet de ciseau qui menace de la couper en deux ?
Question subsidiaire : et la France, de quel côté se situera-t-elle alors ?

Invités

Agnes Benassy Queré.  Directrice du CEPII
Professeur d’économie à l’Université Paris X Nanterre et Professeur chargé de cours à l’École polytechnique

Laurence Boone.  Chef économiste France chez Barclays Capital





les liens


> Journée Europe sur France Culture

Début juin, du 4 au 7, les citoyens des 27 pays de l'Union se rendent aux urnes pour élire leur nouveau Parlement. France Culture anticipe l'événement et propose une journée résolument européenne. Retrouvez la liste des émissions qui ont traité le sujet européen, ce lundi 9 mars 2009, une bibliographie thématique ainsi qu'une page spéciale pour retrouver sur une carte les têtes de listes des principaux partis français pour les européennes, par grandes circonscriptions nationales.


> Cellule de crise sur franceculture.com

Depuis plusieurs mois, France Culture décrit et décrypte une crise financière devenue économique, sociale et sociétale, etc. Voilà désormais une porte d'entrée pour vous orienter au mieux dans nos émissions, journaux, magazines et productions multimédia réalisés à ce sujet.
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