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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 08:01

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 07.06.2013 à 17h17 • Mis à jour le 07.06.2013 à 18h12

vote_convention_europe.jpgLe texte sur l'Europe soumis par la direction du Parti socialiste à ses militants a obtenu près de 90 % des voix, selon des résultats provisoires publiés vendredi 7 juin. L'aile gauche du PS, qui a vu l'ensemble de ses amendements rejetés, qualifie le scrutin de "manipulation".

Aucun des 13 amendements proposés, notamment par la gauche du PS désireuse de durcir le texte, n'a atteint la barre des 30% de votants. Celui qui demandait la suspension du pacte de stabilité budgétaire et a recueilli 24% des voix. Trois de ses auteurs – Marie-Noëlle Lienemann, Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj – ont contesté ces résultats. Ils dénoncent une méthode de calcul "scandaleuse" comptant les bulletins blancs et nuls et les votants qui ne se sont pas exprimés sur les amendements comme des votes contre.

tweet_MLG.jpgPour l'aile gauche du PS, la direction tente d'évacuer avec des "chiffres farfelus" un "débat sur le fond qui mérite mieux que des petites manipulations d'appareil". Un socialiste proche de Benoît Hamon a eu des mots très durs contre les responsables du parti.

tweet_bonnefous.jpgUN TEXTE ÉDULCORÉ

Selon les résultats officiels transmis après dépouillement de deux tiers des suffrages, le texte "Notre Europe" soumis par la direction du parti a été approuvé par 89,24% des votants lors du vote de jeudi soir, en prévision d'une convention nationale sur l'Europe le 16 juin à Paris. Le secrétaire national aux fédérations, Alain Fontanel, a salué ''une bonne participation". Avec plus de 55 000 votants, le taux de participation de 35,5% est supérieur à celui enregistré lors de votes similaires préparatoires à plusieurs conventions thématiques organisées par le PS en 2008 et 2011.

Une première version du texte sur la construction européenne avait jeté le trouble entre Paris et Berlin : il dénonçait "l'intransigeance égoïste de la chancelière Merkel" et prônait la confrontation politique avec l'Allemagne.

Le document a été édulcoré, effaçant toute référence à Mme Merkel, mais n'en appelle pas moins à la "confrontation avec les droites européennes", accusées d'avoir "abîmé l'Europe et précarisé les Européens", notamment en imposant à l'UE une politique d'austérité. Le texte définit une ligne d'action et de mobilisation du parti en faveur de la "réorientation" de l'Europe face aux "conservateurs", à un an des élections européennes.

Rédigé avant les dernières discussions franco-allemandes au sommet, il paraît en décalage avec les nouvelles orientations de Paris et Berlin. François Hollande a fait écho, lors de sa conférence de presse du 16 mai, aux propositions allemandes en faveur d'un renforcement de l'union politique européenne. Quelques jours plus tard, c'est Angela Merkel qui a paru faire des concessions, lors d'une rencontre au sommet avec le chef de l'Etat français à Paris, en acceptant l'idée d'un président permanent de l'Eurogroupe et de sommets plus réguliers des dirigeants de la zone euro.

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