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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 17:07

Dans Newsring [cliquez sur le lien pour commenter], Marie-Noëlle lienemann réagit sur les annonces de la Cour des comptes  visant à raccourcir le temps d’indemnisation.

assedic.jpgEn quoi la Cour des comptes est légitime dans ce rôle d’instigateur des choix politiques ? Qu’elle analyse les dépenses publiques, qu’elle pointe du doigt les déficits, c’est une chose. Qu’elle se transforme en gardienne du temple libéral en est une autre. Cela commence à devenir inquiétant et ce n’est pas sa mission.

Le 21 janvier dernier, le gouvernement a adopté un plan de lutte contre la pauvreté. Or, qu’observe-t-on ? Que notre taux de pauvreté est inférieur à hauteur de 2% à celui de l’Allemagne. Pour une large part, cela est lié au principe de l’indemnisation chômage.  Il s’agirait  aussi de souligner qu’un chômeur sur deux en France n’est pas indemnisé, un chiffre considérable. Que nous disent ces deux réalités ?  C’est simple, si l’on décide de raccourcir le temps d’indemnisation, on va accroître automatiquement la pauvreté dans notre pays. La proposition est donc inacceptable.

Une manière de discréditer la mutualisation générale des risques

Quant à la réduction de la prestation chômage,  une réflexion sur les niveaux des plafonds pour les salaires les plus élevés est peut-être envisageable ; mais globalement, le taux tourne autour de 60% du brut pour tous . Ce qui représente, quel que soit le revenu, une importante baisse du pouvoir d’achat.  Alors, ceux qui expliquent que ce taux n’est pas assez incitatif pour retrouver un emploi, permettez-moi d’être dubitative. Quand il ne restera plus que les fainéants comme demandeurs d’emploi, ça se verra et le problème sera d’autant plus facile à gérer. Pour le moment, on en est loin puisque notre pays est confronté à un chômage de masse.

Faut-il intervenir, dès lors, sur les salaires les plus élevés ? Comme je le disais précédemment, sans doute faut-il revoir les plafonds mais attention à ne pas mettre en péril la cohérence du système. Et c’est là que l’on perçoit sans mal la philosophie très libérale de la Cour des comptes, dans la mesure où sa stratégie est  de faire évoluer l’assurance chômage en système d’aide sociale. Dit autrement, on n’accorde plus les mêmes prestations aux cadres et on n’aide que les pauvres, les plus bas revenus. Or, cette manière de discréditer la mutualisation générale des risques au profit d’un socle minimal garanti à tous favorise l’adhésion aux  assurances privées. Lorsque la Cour des comptes proposent de donner l’équivalent du RSA à tous, auquel s’ajouterait un mécanisme assurantiel, on voit aisément comment cela peut dériver. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la question du taux de remplacement des hauts salaires qui peut renflouer les caisses.

lienemann-toulouseUne grande réforme fiscale s’impose

On évoque un déficit, cette année, de 5 milliards mais il s’agit de mettre ce chiffre en perspective. Car, dans les périodes de crise économique, l’Unedic est victime d’un double mécanisme: une  récession qui implique moins de recettes et un fort chômage qui conduit à davantage de dépenses. Le système ne peut donc s’apprécier sur une durée longue. De plus, ces 5 milliards peuvent être également comparés à d’autres sommes. Le crédit impôt compétitivité, par exemple, accorde un cadeau fiscal de près de 4 milliards aux commerces. Les géants de la grande distribution en bénéficient alors que, de toute évidence, ils n’en ont pas besoin, ou du moins ils ne rentrent pas dans le cadre d’une amélioration de compétitivité des entreprises françaises pour les exportations.  En résumé, les cadeaux fiscaux, aucun souci mais l’Unedic, c’est le drame du siècle !

Reste qu’il faut financer le système de protection sociale et que cela impose, d’autant plus, une grande réforme fiscale. Réforme à mener en concertation avec les partenaires sociaux. Doit-on relever les cotisations ? Doit-on augmenter la CSG, sachant que cela ne concernerait pas l’ensemble des citoyens ? Je rappelle ici que dans les propositions de François Hollande, la convergence impôt sur le revenu-CSG était l’un des piliers de sa réforme fiscale. Ce qui permettrait de disposer de plus de ressources et nous ramènerait  aux fondamentaux de la protection sociale depuis la Libération. A savoir, chacun contribue à proportion de ses facultés respectives et la prestation délivrée à chacun pour couvrir le risque est du même ordre.

Que la Cour des comptes se contentent de faire son boulot

Quand au régime de l’intermittence si dépensier, rien de nouveau sous le soleil! Avec la Cour des comptes, c’est simple,  dès que le politique leur refuse quelque chose, elle pilonne. En gros, quand on la sort par la porte, elle passe par la fenêtre.  C’est un choix de politique culturel de ne pas céder sur ce point précis. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a rien à changer, je pense notamment à l’abus du statut d’intermittents par des sociétés de production télé. Mais bon, le régime d’intermittence, c’est le marronnier à la Cour des comptes. Elle a maintes fois alerté le gouvernement sur ce sujet, qui n’a pas, pour autant, arbitré en sa faveur. Car, dans une démocratie, c’est encore le politique qui décide.

Ces gens-là se prennent pour qui ? Ce ne sont pas à eux d’imposer les décisions politiques et je crois, d’ailleurs, qu’il serait bon de changer leurs fonctions. A chaque fois, avant même qu’ils sortent leur rapport, vous savez d’ores et déjà ce qu’il va en sortir. C’est toujours le même discours : l’État gaspille de l’argent, on dépense trop pour mener tel ou tel type de politique et il faut la cibler socialement. Soi-dit en passant, en ne concentrant ces politiques de solidarité qu’en direction des pauvres, on les vide de toute cohérence et on finit par les assassiner. Le fait est, leur boulot ne consiste pas à trouver des solutions aux problèmes, mais d’appréhender les enjeux financiers et de s’assurer du bon respect des règles.  On leur demande de mettre le doigt sur les gaspillages, pas d’évaluer les politiques publiques. Ça, c’est le rôle du parlement, que la Cour des comptes reste à sa place.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 11:20

Les Echos - Par Elsa Freyssenet | lundi 14 janvier 2013

L'exécutif ne veut pas de modification significative de l'accord au Parlement.

« Voter tout l'accord et rien que l'accord. » C'est la consigne de l'exécutif aux parlementaires de gauche, confiée dès vendredi au journal Les Echos par le ministre délégué aux relations avec le Parlement, Alain Vidalies. « Un accord c'est un compromis et un équilibre », souligne-il. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont tellement misé sur cet accord - « par son ampleur, le plus important depuis 30 ans », ont-ils déclaré en choeur - pour valider leur mode de gouvernance, qu'ils ne veulent surtout pas le voir remis en cause. Le texte sera examiné en procédure accélérée - une seule lecture dans les deux assemblées - et très peu de marge de manoeuvre sera laissée pour l'amender.

« Si on ne valide pas un accord quand il y en a un, il n'y en aura plus d'autres », insiste Alain Vidalies. Conscient que le volet flexibilité du texte des partenaires sociaux va déplaire à certains parlementaires de la majorité, l'exécutif met d'emblée la pression. Il ne s'attend pas à une approbation du PCF, qui a d'ailleurs dénoncé un texte qui « fait la part belle au Medef en actant un recul des droits sociaux et en annonçant une généralisation de la précarité ».

« Des points inquiétants »

La défection prévisible des communistes entraînerait un rejet du texte par le Sénat. Aussi l'exécutif doit-il obtenir une discipline de fer dans les rangs socialistes de l'Assemblée. « Les parlementaires socialistes […] apporteront tout leur soutien au texte que le gouvernement présentera », ont déjà assuré les présidents de groupe PS à l'Assemblée et au Sénat, Bruno le Roux et François Rebsamen.

hamon-scooterEmmanuelMaurelOui, mais voilà, les élus de l'aile gauche du PS tordent le nez. Le courant du ministre Benoît Hamon a averti que le Parlement ne saurait être « une chambre d'enregistrement du dialogue social » et veut se battre pour que des amendements soient possibles. La critique de l'accord est implicite : « La social-démocratie n'est pas qu'une méthode supposant des compromis, elle suppose aussi des avancées concrètes et incontestables pour les droits des travailleurs. » Avec Emmanuel Maurel, porte-drapeau de la gauche du parti, la critique devient explicite : « En dépit de certaines avancées, il y a beaucoup de points inquiétants, et le Medef est vainqueur aux points. » Est essentiellement en cause la transcription dans la loi des accords compétitivité-emploi, même encadrés.

Défenseurs et détracteurs ont le souvenir du psychodrame suscité par le traité budgétaire européen. Si cela se reproduisait, cela ruinerait le bénéfice politique que l'exécutif attend de cet accord. Aussi n'est-ce pas un hasard si le ministre du Travail Michel Sapin a « appelé chacun à porter un jugement rationnel », dans Le Journal du dimanche.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 09:10

Communiqué de Presse  13 Janvier 2013

Emmanuel Maurel,membre du BN du PS, Marianne Louis, membre du BN du PS, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, Jérome Guedj,député PS

La CFE/CGC, la CFTC et a CFDT viennent de conclure avec le patronat un accord censé combattre le chômage et mettre en place une « flexi-sécurité » à la française.

Cet accord, qui doit encore être approuvé par les centrales syndicales, est rejeté par Force Ouvrière et la CGT, qui dénoncent des remises en cause massives des droits des salariés. Cet accord n’est pas acceptable.

  • Il contient de nombreuses régressions sociales que les quelques avancées ne peuvent en aucun cas justifier.
  • l’accord prévoit des clauses contraires aux engagements de la gauche et du candidat à la présidentielle.
  • Il  ne peut être qualifié d’accord majoritaire car il n’est pas signé  par des organisations syndicales représentant une majorité de salariés, conformément à la loi de 2008.

Un texte déséquilibré en faveur du patronat.

En l’état, il est manifeste que ce texte est déséquilibré en faveur du patronat.

Côté nouveaux droits pour les salariés, doivent être salués plusieurs avancées non négligeables :

  • L’encadrement des contrats à temps partiel, l’institution de droits rechargeables à l’assurance chômage, le développement des droits à la formation et l’extension progressive des complémentaires-santé protègeront nombre de victimes du chômage et de la précarité.
  • La taxation des contrats courts est  un premier pas, mais elle est  totalement insuffisante et limitée aux CDD très courts-peu nombreux-, épargnant  l’essentiel de ces contrats redoutables pour la précarité.

En regard, côté régressions sociales, la liste est longue et lourde : retour des accords «compétitivité emplois», licenciements facilités, limitation du recours au juge civil, mutations imposées facilitées…

Les accords de maintien de l’emploi, copies conformes des accords « compétitivité-emploi » proposés par Sarkozy pendant la dernière campagne et auxquels la gauche s’était fortement opposée, permettront qu’un accord collectif impose aux salariés des baisses de salaire et de temps de travail en cas de moindre activité. Ces derniers ne pourront plus invoquer les termes de leur contrat de travail, et seront licenciés en cas de refus pour motif personnel, non économique. Aucun plan social ne devra donc être mis en œuvre, même si des dizaines de salariés sont licenciés pour refus d’une baisse de salaire.

L’homologation par l’administration de la procédure et du contenu du plan social, et surtout le transfert au juge administratif de tout le contentieux de ce plan, remettront frontalement en cause les droits des comités d’entreprise de contester en urgence devant le juge civil la régularité et la validité des PSE. Il s’agit là pourtant du seul outil permettant aujourd’hui d’empêcher en amont des licenciements en cas de PSE dénué de tout plan de reclassement des salariés.

La facilitation des mutations imposées et la fixation de barèmes d’indemnisation des salariés en cas de conciliation aux prud’hommes suite à un licenciement seront un facteur de fort accroissement de la précarité et de modération de l’indemnisation des victimes de la vie économique.

Ces reculs sociaux majeurs ne peuvent être portés par la gauche.

Un accord que l’on ne peut qualifier de majoritaire et fondé sur une formule de dialogue social dépassée.

Si nous sommes favorables à la démocratie sociale, celle-ci ne peut se développer qu’en conformité avec les principes de représentativité et de majorité posés par la loi de 2008. Or, en l’état, un accord conclu côté syndical par la CFDT, la CFTC et la CFE/CGC, n’est pas valide dans l’esprit de la loi de 2008 voulue par les partenaires sociaux.

Les conditions de signature de cet accord posent un problème démocratique évident, puisqu’il intervient avant que ne soit connue courant 2013 la représentativité réelle des organisations syndicales au regard des votes des salariés dans les entreprises.

Les choix faits par les négociateurs de cet accord ne sont pas tous compatibles avec les engagements pris par la gauche lors des dernières campagnes présidentielle et législative.

Nous continuons de penser que le redressement économique et social pour lequel nous nous battons et auquel s’est engagé le Président de la République ne passera pas par un accroissement de la précarité des salariés et une remise en cause du droit du travail.

Dès lors, le gouvernement, puis le Parlement, vont devoir s’emparer de ce texte et du sujet global de l’emploi et du marché du travail. Il ne peut être question, selon nos principes constitutionnels, de priver la représentation nationale de son droit de débattre et de décider de l’orientation politique sur ces sujets essentiels pour nos concitoyens. C’est encore plus vrai lorsque l’accord conclu déborde la seule question du marché du travail pour trancher des options de fiscalité ou de financement de la protection sociale, ou qu’il pose, comme c’est le cas, des problèmes de constitutionnalité et de conformité à nos engagements internationaux et européens.

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 22:21

Tribune - Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj | Marianne.netSamedi 22 Décembre 2012

En pleine négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi, le patronat se mobilise, mettant sur la table un projet d’accord qui porte en germe un «démantèlement systématique des principaux piliers du droit du travail français et de la protection des salariés», s'alarment trois représentants de l'aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann et Jérôme Guedj.

S’il y a bien un sujet déterminant pour des millions de salariés de ce pays, c’est celui de la négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi. Dans un contexte de crise majeure, marqué par une cascade de plans sociaux et une importante augmentation du chômage, le patronat français se mobilise comme jamais. Il a obtenu de substantielles avancées sur la « compétitivité » et n’entend pas en rester là.Ainsi, le projet d’accord présenté par le Medef porte en germe, indiscutablement, un démantèlement systématique des principaux piliers du droit du travail français et de la protection des salariés.

Il s’attaque frontalement au contrat à durée indéterminée, en revenant sur l’exigence de motivation de la lettre de licenciement, en généralisant les contrats pour « mission déterminée », le travail intermittent et à temps partiel, en raccourcissant les délais de prescription des actions prud’homales et en limitant le montant des indemnités pour rupture abusive.

En résumé, le Medef prétend revaloriser le CDI et lutter contre la précarité dans l’emploi en proposant dans le même temps une remise en cause de toutes les garanties attachées à ce type de contrats ! Qu’apporterait en effet une dissuasion du recours aux CDD si la rupture du CDI était à ce point facilitée ?

Et que dire de ces accords « compétitivité-emploi », copie conforme du projet présenté par Sarkozy durant la campagne présidentielle. Ces accords permettraient, pour une durée dite déterminée, de baisser les salaires et d’augmenter ou baisser la durée du travail, en contrepartie d’engagements de maintien de l’emploi.

maurel_lienemann_guedj.jpgUn accord du salarié est aujourd’hui nécessaire pour revenir sur ces éléments essentiels du contrat de travail, en particulier le salaire. Avec les accords compétitivité-emploi, le licenciement consécutif au refus par le salarié d’une telle modification ne serait pas économique mais sui generis, donc autonome. Dès lors, si plusieurs salariés refusaient la modification de leur contrat, l’employeur n’aurait pas à mettre en œuvre un plan social avant de les licencier. Il s’agirait d’une atteinte profonde à la protection contre les licenciements économiques, consacrée par des années de jurisprudence.

Enfin, le Medef propose de remettre en cause drastiquement le droit du licenciement pour motif économique, en réduisant le champ de ces licenciements (les plus protecteurs pour les salariés), en limitant l’obligation de reclassement préalable et en réduisant le rôles des experts du comité d'entreprise et du CHSCT.

Un tel projet est inacceptable. A celles et ceux qui se pâment devant la « flexi sécurité », il est facile de démontrer que si l’on voit bien poindre l’hyperflexibilité, on serait bien en peine de trouver quoi que ce soit de « sécurisant » pour des salariés déjà fortement  fragilisés par la crise.

La gauche doit aujourd’hui réagir. D’autant que le calendrier actuel est peu favorable à la démocratie sociale. En effet, jusqu’à la détermination de la liste des organisations syndicales représentatives au plan national, qui sera connue courant 2013, tout accord sera considéré comme valide s’il ne fait pas l’objet d’une opposition d’une majorité arithmétique des organisations syndicales anciennement présumées représentatives. En d’autres termes, un accord minoritaire quant au pourcentage de salariés représentés peut aujourd’hui techniquement voir le jour.

La transposition législative d’un tel accord poserait un problème démocratique évident. Il remettrait en cause toute la philosophie de la « Position commune » et de la loi de 2008 relative à la démocratie sociale reposant sur une validation large des accords, entendue par rapport à l’audience réelle des syndicats auprès des salariés.

Si de surcroît cet accord reprenait les régressions sociales que porte le projet du Medef, nul doute que, bien que valide juridiquement, il serait inacceptable socialement, et donc rejeté par le monde du travail et ses représentants. Il serait alors inconcevable que le pouvoir le transpose en l’état dans le droit positif. Sur cette question centrale de la sécurisation de l’emploi, la gauche doit, fidèle à son histoire et à sa mission, défendre la sécurité des salariés.

Sécurité de l’emploi d’abord, par une sanctuarisation du CDI, une pénalisation du recours aux contrats précaires, une amélioration des conditions de travail et l’institution d’outils pour lutter contre le développement des risques psycho-sociaux.

Sécurité dans l’emploi ensuite, par une exclusion des licenciements de pure convenance du champ des licenciements économiques, l’institution d’une obligation de négocier dans les entreprises en amont des plans sociaux, et une meilleure prise en charge des victimes des restructurations d’entreprises.

Il est enfin impératif que la gauche, comme elle s’y est engagée devant les Français, fasse résolument entrer les salariés, avec voix délibérative, dans les organes de direction des entreprises. C’est sur ces bases que la négociation en cours tiendra sa promesse d’une sécurisation de l’emploi.

Emmanuel Maurel, Vice-président du Conseil régional d’Ile de France
Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice de Paris
Jérôme Guedj, Président du Conseil général de l’Essonne, Député de l’Essonne

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 15:29


Plénière : après la conférence sociale : quelles... par PartiSocialiste

Table ronde animée par Charlotte Brun, secrétaire nationale du PS aux affaires sociales, première adjointe au Maire d'Ecouen et conseillère régionale.

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 17:00

Propos Fillon/Riester: la droite donne des leçons de dialogue social, alors qu'elle a toujours pratiqué la morgue libérale

Charlotte Brun - 2010 - CergyCommuniqué de presse de Charlotte Brun, porte-parole du Parti Socialiste - mercredi 30 mai 2012

Frank Riester et François Fillon ont critiqué la concertation engagée par le Premier Ministre.  La droite sarkozyste, qui a vilipendé les corps intermédiaires pendant toute l'élection présidentielle, est la plus mal placée pour critiquer un rendez-vous majeur pour la démocratie sociale. La droite n'a aucune leçon de dialogue social à donner, elle qui a toujours pratiqué la morgue libérale.

La droite n'a respecté ni les travailleurs ni leurs représentants, et s'est livrée à des attaques aussi indignes qu'inédites contre les partenaires sociaux ces derniers mois.

Il est normal que l'UMP, profondément allergique au dialogue social, ne comprenne pas la démarche de Jean-Marc Ayrault: ouvrir une relation équilibrée, respectueuse, efficace avec tous les partenaires sociaux, au service de la France.

A défaut de se respecter entre eux, les dirigeants de l'UMP devraient enfin respecter les partenaires sociaux et éviter de mépriser le dialogue que le Premier ministre a ouvert avec eux.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 13:10


Entretien avec Emmanuel Maurel (Région... par carif-idf

Emmanuel Maurel, vice président du Conseil Régional d'Île-de-France en charge de l'emploi, de la formation professionnelle & de l'apprentissage, revient sur 40 années de formation professionnelle dans la Région capitale.

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 08:13

De nouveaux outils pour la reprise d’entreprises en coopératives seraient bienvenus
Lienemann

Changement apparent de posture du pouvoir dans l’affaire Sea France : L’Etat et Sarkozy soutiendraient le projet de coopérative ! gros Bémol, il le ferait sans y mettre un sou et en faisant porter tous les risques sur les salariés. Ce n’est ni juste, ni raisonnable.

Et derrière l’apparent soutien se cache une nouvelle promesse qui risque de rester sans suites, sans conséquences réelles pour le maintien de l’activité. Sarkozy n’en est pas au premier coup de com en lieu et place d’actions opérationnelles et efficaces. Rappelons-nous de Gandrange et ne tombons pas dans le piège.

- Il faut sauver Sea-France et il faut des crédits publics au moins dans une phase transitoire. L’Etat a bien su trouver plus d’une centaine de millions pour soutenir Groupama , il y a quelques semaines. Pourquoi serait-il incapable de trouver 50 Millions pour Sea-France ? - L’idée d’une reprise sous forme de coopérative par les salariés doit être soutenue, mais elle ne saurait faire porter la charge financière sur les seuls salariés qui risquent d’être alors divisés et de ne pas aller au bout du projet les salariés.

2012 : Année internationale des coopératives. Nous devons soutenir cette forme entrepreneuriale en particulier pour la reprise d’entreprise ou pour lutter contre les délocalisations.

Le cas de Sea France, mais bien d’autres, montrent la nécessité d’avoir de nouveaux outils permettant la reprise par les salariés d’entreprises viables fortement capitalisées (en particulier industrielles . Deux propositions pourraient être rapidement mises en place et devraient en tout état de cause être créés dès l’arrivée de la gauche au pouvoir.

1 la création d’un fond d’investissement coopératif, qui pourrait être abondé par l’Etat, les collectivités locales, des banques en particulier coopératives, voire des entreprises (dans le cas présent, la SNCF pourrait être sollicitée)..

2 la création d’un régime transitoire de reprise, la coopérative de salariés actionnaires qui est un statut où lors de la reprise, les salariés prennent un actionnariat minoritaire ( au moins 5 à 10%)à travers une coopérative de salariés ; le reste étant pris par le fond d’investissement coopératif . Peu à peu, les profits des entreprises peuvent être réinvestis pour racheter le capital et un fond d’épargne salariale permet aux salariés par la loi de racheter progressivement les parts leur permettant de transformer peu à peu leur entreprise en SCOP ou SCIC (moins de 20% de parts détenues par collectivités publiques).

Cette méthode existe au Québec depuis une dizaine d’année. Là-bas, le fond d’investissement est en fait directement « la caisse des jardins » équivalent d’une Caisse d’Epargne locale.

Ces deux propositions ont l’avantage de ne pas prendre à la gorge les salariés et à leur faire porter toute la charge et les risques tout en promouvant la constitution de coopératives.

Il s’agit de premières mesures et il faudra d’ailleurs aller plus loin en promouvant de nouvelles formes coopératives dans notre pays. On le voit pour les coopératives d’habitants par exemple. On peut aussi penser au droit de préemption de l’entreprise en cas de délocalisation ou de fermeture d’usines au profit des salariés constituant une coopérative. C’est pourquoi d’ici fin 2012, pour conclure l’année internationale des coopératives, il faudra voter une grande loi de développement coopératif après avoir consulté les syndicats, les organisations de coopératives.

Présidente de la Fédération des coopératives HLM, ayant siégé au Conseil Economique, Social et Environnemental dans le collège coopération, je mesure le formidable atout que représente le fait coopératif dans le monde contemporain. Il restaure un lien direct entre le salarié et l’entreprise, il évite la captation du profit et entretient un lien particulier avec le territoire, le citoyen. On ne sait pas assez que certaines grandes entreprises françaises sont des coopératives. Bien sûr, c’est connu dans le monde agricole. Mais c’est vrai aussi dans le monde industriel.

J’espère pouvoir au Sénat contribuer rapidement à la préparation d’une telle loi et à l’aboutissement rapide des mesures les plus urgentes.

Marie-Noëlle Lienemann

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 11:58

Aéroport Roissy

Depuis 7 jours, les agents de sûreté aéroportuaire sont en grève pour obtenir une augmentation de leur salaire. Les directions des entreprises de sureté, à qui l’Etat a délégué un service fondamental pour le fonctionnement des aéroports, sont les premières responsables de cette situation. Elles auraient depuis longtemps du ouvrir de réelles négociations sur les demandes formulées par les organisations syndicales. Lorsque l’on connaît le niveau de rémunération des agents (entre 1100 et 1400 euros) comme l’importance du travail quotidien qu’ils effectuent pour assurer la sécurité des passagers, il est inadmissible qu’aucune sortie de crise n’ait encore été trouvée.

Une fois de plus, le gouvernement, au lieu d’intervenir en amont pour faciliter les négociations et éviter un conflit social qui pénalise les salariés comme les passagers, a préféré laisser pourrir la situation. Plutôt que d’exiger des entreprises en question d’accéder à la demande légitime des salariés, le gouvernement préfère déployer des forces de l’ordre. Celles-ci seraient sans aucun doute plus utiles en menant leurs missions sur le terrain plutôt qu’en effectuant un travail pour lequel elles ne sont pas formées.

Cette grève montre l’incapacité du gouvernement à faire face. Il prétend défendre les intérêts des usagers. La réalité, c’est que dans ce conflit, comme dans tous les autres, il défend les intérêts des employeurs. C’est pour cette raison que nous en sommes arrivés à la situation actuelle. Les politiques menée par Nicolas Sarkozy sont responsables, plus que la crise elle-même, du niveau faible des salaires. A la veille de Noël, alors que des milliers de passagers attendent leur vol, il y urgence à débloquer la situation. Le gouvernement a les clés, à lui de les utiliser.

Benoît Hamon

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 08:24

(Vonews.fr - 4/10/2011 07:00)


Les transports d'IDF gratuits pour les 16-25 ans... par vonews

Depuis le 1er octobre, 17000 jeunes en insertion peuvent voyager gratuitement sur le réseau de transports francilien pendant la durée de leur formation. Le président de la Région l'a annoncé ce lundi lors d'une visite à l’Espace dynamique insertion Cesame d’Eragny-sur-Oise. Sont concernés les jeunes de 16 à 25 ans ayant le statut de stagiaires de la formation professionnelle dans le cadre des dispositifs régionaux Avenir jeunes, Programme qualifiant compétences et Ecoles de la deuxième chance. VOIR LE REPORTAGE de VOtv.

 Les jeunes en insertion se heurtent aujourd’hui à des grandes difficultés financières pour accéder aux transports publics. Cette contrainte se traduit trop souvent par des abandons dans les parcours d’insertion et de formation. Avec ce nouveau dispositif, les jeunes concernés se verront délivrer un titre de transport leur permettant de voyager gratuitement dans toute l’Île-de-France (zones 1 à 5) jusqu’à la fin de leur formation. L’organisme de formation les aidera à obtenir le Pass Navigo correspondant.

« A travers cette mesure, la Région remplit son rôle de bouclier social pour les jeunes Franciliens en situation de grande précarité », a déclaré Jean-Paul Huchon, le président de la Région Ile de France.

« Nous favorisons ainsi l’autonomie des jeunes et leur donnons de meilleures chances d’accéder à une formation qualifiante ou à un emploi », a souligné Emmanuel Maurel, vice-président chargé de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'alternance.


Transports des jeunes :
Les autres dispositifs de la Région

Cette mesure complète deux dispositifs régionaux déjà en place pour aider les jeunes en insertion à se déplacer :

Les chèques mobilité
Afin d’aider les jeunes dans leurs démarches d’insertion, les missions locales peuvent leur distribuer des chèques mobilité. Ceux-ci prennent en charge 80% du coût d’un trajet. La Région finance cette mesure en association avec le STIF.  45 000 jeunes bénéficient chaque année d’un chèque mobilité.

Les chèques permis de conduire
L’acquisition du permis de conduire est une condition sine qua non de l’accès à l’emploi dans certains secteurs (transports) ou territoires (Roissy) et une condition nécessaire pour de nombreux autres métiers (bâtiment, aide à la personne, commerce, manutention, sécurité…).

Avec le chèque permis de conduire, la Région apporte un cofinancement aux projets portés par les missions locales, visant l’acquisition du permis B par les jeunes en démarche d’insertion professionnelle. Ce cofinancement est de 600 € maximum par permis.
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