Communiqué de presse - 11 février 2013
Les responsables de Maintenant de la Gauche, courant représentant l’aile gauche du Parti Socialiste, se félicitent des propos du Président de la République en faveur de l’inscription d’une loi concernant les licenciements « sur les sites rentables dans le calendrier parlementaire ».
François Hollande amorce aujourd’hui une réponse face à la cascade de plans sociaux de pure profitabilité (Sanofi, PSA, Virgin, Fralib…) et qui est nécessaire pour le redressement industriel du pays. C’est une étape vers tournant de la relance global auquel nous avons appelé samedi 9 février. Face au démembrement calculé de l’outil industriel et productif dans certains secteurs d’activité, il faut donner aux salariés le droit de priorité pour reprendre leur entreprise.
Cette expression doit rapidement être suivie de mesures efficaces pour lutter contre les licenciements boursiers. Aujourd’hui, le monde du travail et la justice elle-même manquent d’outils législatifs face à des multinationales qui réorganisent leurs unités de production n’hésitant pas parfois à mettre des sites artificiellement en déficit.
Nous le demandons clairement : quand des entreprises ne sont pas menacées dans leur globalité et que des dividendes ont été récemment versés aux actionnaires, il faut interdire tout licenciement boursier. En reconnaissant qu’aucun fondement ne pouvait actuellement entrainer la nullité d’une procédure de licenciement pour absence de motif économique (affaire Vivéo), la justice elle-même attire l’attention du législateur sur un manque criant en terme de protection des emplois. Une loi est nécessaire et urgente.
Aujourd’hui, la gauche doit contribuer à construire un rapport de forces favorable au monde du travail et répondre à l’urgence sociale. Plans sociaux en cascade et délocalisations massives dévastent des milliers de vies et fragilisent nombre de territoires. Parce qu’il n’y a pas de fatalité, nous en appelons à un volontarisme sans faille.
Emmanuel Maurel, membre du BN du Parti socialiste, Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice , Jérôme Guedj, Député et les membres du Bureau national du PS “Maintenant la Gauche”