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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 16:39

Intervention de Benoît Hamon
envoyé par unmondedavance. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Universités de rentrée 2010 : Benoît Hamon C’est un immense honneur, pour Henri et moi-même, d’accueillir Pierre, Olivier et Jean-Vincent à cette tribune pour évoquer la bataille des retraites. la bataille que nous avons, aujourd’hui, engagée contre la droite doit nous encourager à nous rassembler dans le respect de nos différences pour essayer de trouver des solutions pour redresser ce pays et nous sortir de la crise. Cette bataille des retraites — et vous avez chacun insisté sur ce point — peut, bien sûr, faire reculer le gouvernement et nous devons prendre les étapes les unes après les autres. Il n’est pas question pour nous d’enjamber le 23 septembre pour considérer que la réforme des retraites se joue en 2012. La réforme des retraites, le retour à la retraite à 60 ans ou, en tout cas, le maintien de la retraite à 60 ans se joue d’abord le 23 septembre prochain et dans la mobilisation qui suivra le 23 septembre. Il n’est pas question pour nous de penser que ce gouvernement a d’ores et déjà gagné parce qu’à l’Assemblée nationale, dans les conditions que l’on sait, au mépris et de la Constitution et du règlement intérieur, le Parlement a fait voter cette réforme en première lecture. Nous avons de la mémoire. Et nous nous souvenons que la dernière grande victoire de la gauche qui a fait reculer le gouvernement, le CPE, est intervenue après que le gouvernement a fait voter cette loi à l’Assemblée et au Sénat. Ce qui montre que nous pouvons aussi le faire reculer sur la réforme des retraites et qu’il est essentiel de nous consacrer aux étapes, les unes après les autres... La première d’entre elles, c’est le 23 septembre.



Il nous faut saluer la formidable énergie des Français. Ils ont été l’objet d’une campagne de conditionnement comme on en a rarement connue depuis de longues années. Ils sont saoulés, assommés de coups tous les jours. Dans leurs conditions d’existence de salariés, de retraités, de pères ou de mère de famille, ils sont matraqués tous les jours. Le pari du gouvernement, c’est qu’à force de remettre en cause les droits, le droit au travail, la protection contre la maladie par les déremboursements, qu’à force de remettre en cause les services publics, les Français groggy de coups, renvoyés dans les cordes, abandonneraient prêts à recevoir le coup ultime sans se battre.

Ce qui est frappant dans cette campagne sur les retraites, c’est de voir comment le gouvernement, de même qu’un certain nombre d’observateurs ou d’expert, parlent au nom de la vérité ! « La vérité commande de dire qu’il faut reculer l’âge légal de départ à la retraite », déclare François Fillon. « Ce serait un mensonge de prétendre que l’on peut faire autrement », peut-on lire dans Le Monde, etc… Et comme ils pensent parler au nom de la vérité, ils ne négocient pas, parce que l’on ne négocie pas ce qui est vrai ! Parce que l’on ne négocie pas la vérité ! C’est ainsi qu’à travers un travail de conditionnement de l’opinion publique, des Français, ils ont fait le pari de la résignation. Ils ont parié que les Français ne se lèveraient pas, qu’ils ne s’opposeraient pas à cette réforme et qu’ils abandonneraient ces droits si chèrement acquis par le passé.

La retraite, c’est bien plus qu’un acquis social. C’est un bien commun. Oui, la retraite à 60 ans, c’est un bien commun.

Nous devons donc, aujourd’hui, nous battre pour ce bien commun, avec toute l’énergie qu’appelle la défense d’un droit aussi fondamental.

Les arguments du gouvernement sonnent comme des « arguments d’autorité ». Il nous explique qu’il faut passer de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans ; que la vérité commande de faire cette réforme puisque tous les autres pays européens l’ont fait. Et de convoquer Zapatero l’Espagnol, les Allemands, pour illustrer l’idée que la France est un pays de privilégiés avec cette retraite à 60 ans. Or, en France, la retraite à taux plein est à 65 ans ; eh bien, en Allemagne comme en Espagne, la retraite sans décote est également à 65 ans. Nous avons donc une situation équivalente en termes de retraite à taux plein.

Mais ce que se gardent bien de dire pas ces savants et ces prophètes qui parlent au nom de la vérité, c’est qu’en Espagne ou en Allemagne, le nombre d’annuités requis pour partir à la retraite à taux plein, ce n’est pas 41 ni 41,5, c’est 35 annuités.

Ce qu’ils se gardent bien de dire, c’est que si la question est démographique, en France le taux de fécondité est de 2 quand, en Allemagne ou en Espagne il est de 1,4 ! Ils devraient donc, en théorie, avoir des problèmes démographiques plus importants que nous.

Ce qu’ils se gardent bien de dire aussi, c’est que, malgré ce taux de natalité moins élevé que le nôtre, l’Allemagne et l’Espagne passeront de 65 à 67 en 2029, alors que le gouvernement français prévoit de passer à 62 ans et à 67 ans dès 2016.

On voit donc bien qu’en réalité aujourd’hui, le salarié français n’est pas un privilégié. Au contraire, sa situation vis-à-vis de la retraite est plus précaire que celle de ses voisins allemands et espagnols, et qu’elle le sera encore plus après cette réforme qui est une réforme de régression sociale. On peut l’appeler réforme. La réforme, c’est le mouvement. Le mouvement n’est pas forcément un progrès ; il peut être aussi une régression. Et aujourd’hui, dans ce pays, le mot « réforme » est synonyme de régression sociale.

Autre vérité : le gouvernement prétend que, pour la première fois, il va agir sur la pénibilité. Il nous faut lui rappeler certaines choses : instaurer la retraite à 60 ans, c’était une manière de tenir compte de l’espérance de vie beaucoup plus courte des ouvriers. Les premiers à avoir intégré la notion de pénibilité, notamment celle du travail des ouvriers de ce pays, ce sont ceux qui ont fait la retraite à 60 ans !

Là aussi, regardons la situation de nos voisins . En Allemagne, grâce aux conventions collectives, 160 000 salariés par an partent à la retraite avant l’âge légal de départ à la retraite, en raison de la pénibilité de leur travail. Même dans l’Italie de Berlusconi, un dispositif permet à 1,4 millions de salariés de partir avant l’âge légal de départ à la retraite, avec un taux plein, en raison de la pénibilité de leur travail. Aujourd’hui donc, beaucoup de pays vont bien au-delà de ce que fait la France. Et quand on regarde de quelle manière la pénibilité est prise en compte dans le débat sur les retraites en France, c’est-à-dire à travers le constat d’une invalidité et non pas à travers l’impact du travail sur l’espérance de vie, on voit bien que, là encore, on est dans un marché de dupe. Ils assènent des arguments d’autorité au nom de la vérité, mais nous savons bien que cette vérité n’est qu’une pure fiction qui sert un projet politique, celui des libéraux mis en œuvre par les conservateurs. Et je regrette vraiment que ces arguments servent de postulats, ou en tout cas, de bases et de « faits objectifs » à un certain nombre d’observateurs, de grands journaux qui considèrent aujourd’hui que ce serait un mensonge — comme l’a dit le journal Le Monde — de prétendre que l’on peut ne pas faire reculer l’âge légal du départ à la retraite sans mettre l’État en faillite.

Non, ce n’est pas un mensonge. Ce qui est un mensonge, c’est de considérer aujourd’hui qu’il faille forcément reculer l’âge légal, qu’il faille forcément allonger la durée de cotisation, là où nous savons que nous pouvons bâtir un système solide par répartition qui soit adossé à une durée de cotisation normale et à la retraite à 60 ans.

Pourquoi sommes-nous arrivés à cette situation ? Il nous faut constater une chose qui me heurte en tant que militant : c’est comme si la marche du progrès social avait été interrompue. Et ceci depuis de nombreuses années. C’est comme si le progrès économique et le progrès des techniques ne pouvaient plus permettre le progrès social. On a constaté que, dans les trente dernières années, le pouvoir d’achat avait augmenté tout comme le produit du revenu disponible ainsi que le salaire moyen. Mais depuis maintenant une dizaine d’années, on ne demande aux salariés que des sacrifices, on leur demande de se serrer la ceinture. Notre pays continue de s’enrichir, nos partenaires s’enrichissent, le progrès économique à travers l’évolution du PIB se poursuit, le progrès des techniques aussi, mais la marche du progrès social est interrompue.

Savez-vous, par exemple, qu’aux États-Unis, première puissance économique, on constate pour la première fois une baisse de l’espérance de vie des Américains, en raison de maladies liées à la « mal bouffe », de maladies liées à l’isolement, à la solitude, à l’exclusion, à l’obésité. On peut donc être la première puissance économique, accueillir les plus grands chercheurs du monde, collectionner les prix Nobel, avoir 30 de ses universités classées parmi les 50 premières universités mondiales et voir l’espérance de vie de ses citoyens diminuer. Le progrès + le progrès technique cela ne fait plus le progrès social.

Et en France, quelle est la situation ? Quelle est la nouvelle réalité sociale ? C’est ce que l’on appelle le déclassement. Qu’est-ce que le déclassement ? Je sors des études avec un diplôme et j’occupe un emploi qui ne correspond pas à ma qualification. J’ai un emploi, je le perds, je suis obligé d’accepter un statut et donc un salaire inférieur à l’emploi que j’avais avant. Je me projette dans la vie, j’aspire à accéder à la propriété d’un logement, je suis obligé de repousser ce projet parce que je n’ai plus les moyens d’acheter comme mes parents. Je consommais dans des grandes surfaces, je suis obligé, parce que mon salaire a été bloqué, de me diriger vers l’économie low cost et donc d’aller dans les supermarchés low cost .Voilà la réalité sociale du déclassement. Aujourd’hui, existe cette perspective concrète : on peut, dans un pays qui s’enrichit, vivre moins bien que ses parents.

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Jaurès disait : « La République, c’est la souveraineté du citoyen dans l’ordre politique, il faut conquérir la souveraineté du salarié dans l’ordre économique et dès lors que le salarié aura conquis la souveraineté sociale, dès lors que le salarié aura conquis la souveraineté dans l’ordre économique, il aura les moyens de ne pas admettre d’être réduit au servage et au silence ».

Pendant un siècle, grâce aux luttes du mouvement ouvrier, grâce aux luttes sociales, les salariés ont progressivement conquis des droits. Mais les protections étaient liées au statut et au travail. Or la conséquence directe de la mondialisation de l’économie, la conséquence directe de la financiarisation de l’économie, c’est la remise en cause des statuts et des protections liées au travail. Le démantèlement progressif dans notre pays du droit du travail, la pression à la baisse du coût du travail font qu’aujourd’hui, on nous appelle à changer de système, à passer d’un système par répartition financé par les cotisations sociales à un système qui garantirait par répartition un minimum contributif et à côté un système par capitalisation.

Nous sommes donc dans une situation où les salariés voient la remise en cause de leurs droits dans l’ordre économique parce qu’ils ont perdu de la souveraineté aussi dans l’ordre politique. La conséquence de la mondialisation et de la financiarisation de l’économie, c’est que nos économies, plus que jamais, sont soumises à la concurrence fiscale et sociale. La pression à la baisse du coût du travail est partout.

Dès lors, donc, que notre pays, en conscience, a concédé des transferts de souveraineté à l’Europe, à des cadres qui sont de moins en moins démocratiques et qui, eux-mêmes, concèdent des formes de souveraineté à des instances multilatérales telles que l’OMC, c’est le pouvoir du citoyen à maîtriser sa propre vie et le destin collectif de la Nation, de la République qui s’est amoindri.

Nous ne disons pas qu’il faut rapatrier le pouvoir qui est celui de l’Europe vers la Nation. Nous disons qu’il faudra démocratiser l’Europe, qu’il faudra faire en sorte que le salarié retrouve sa souveraineté dans l’ordre politique... ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Et j’insiste tout particulièrement sur ce point car, si nous commettons des erreurs d’analyse, nous ne trouverons pas les bonnes solutions.

Il ne s’agira pas de dire demain qu’il faut s’attaquer à la régulation du système financier, à la réorganisation du multilatéralisme, etc... La question centrale qui est aujourd’hui posée à la gauche, c’est la souveraineté du citoyen dans l’ordre politique pour qu’en fonction de cela, le salarié ait les moyens de sa souveraineté dans l’ordre économique.

Comment stopper et inverser ce processus ? Je n’ai jamais été partisan de convoquer une forme de mythologie du mouvement ouvrier pour considérer que ce qui avait été fait par le passé était si formidable qu’il suffisait d’appeler à la table Jaurès, Blum... Mais dans la situation qui est la nôtre et au regard de l’intensité de la crise politique, sociale et économique, il nous faut nous souvenir des expériences au pouvoir de la gauche. Et celle qui est à mes yeux la plus proche de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui, c’est celle du Front populaire. Blum parlait de la « petite révolution » lorsqu’il évoquait l’agenda des réformes sociales et la façon dont, par la loi, le gouvernement du Front populaire allait modifier les termes du contrat social.

Quelle est la particularité la plus intéressante de cette période ? C’est que la transformation en trois mois des termes du contrat social en France s’est faite par la loi mais aussi par le mouvement social. Investis par la légitimité du suffrage universel, la gauche et le Front populaire ont mis en place les 40 heures, les congés payés, la baisse de l’âge de la retraite, la scolarité obligatoire, la nationalisation des industries de guerre et l’Office public du blé. Ils ont pu mettre en oeuvre cet agenda social, aussi parce que la société n’a pas cessé de se mobiliser avec l’arrivée de Blum et du Front populaire au pouvoir. Et les Françaises et les Français ont également obtenu l’augmentation des salaires (+15%), la représentation des salariés par les délégués syndicaux dans les entreprises de plus de 10 salariés, la liberté syndicale... Tant de conquêtes obtenues par la capitulation du patronat, à l’époque, parce que la société est restée mobilisée.

Si je dis cela, c’est que je suis intimement convaincu qui si notre objectif est de modifier les termes du contrat social, les socialistes ne pourront pas le faire seuls en exerçant le pouvoir. Il faudra le faire avec le reste de la gauche. Et le premier engagement qu’ils doivent prendre, c’est que leur culture de gouvernement — cette fameuse culture de gouvernement ! — change radicalement. Nous aurons besoin de la mobilisation du mouvement social. Le mouvement social n’est pas l’adversaire du Parti socialiste, surtout quand il gouverne. Il est son meilleur allié et nous devons nous inscrire dans un sillon, une perspective de transformation sociale qui s’appuie sur la loi, bien sûr, mais aussi sur la négociation sociale et sur la capacité des acteurs du mouvement social à obtenir, dans la négociation, par le rapport de forces, des conquêtes nouvelles.

Il faut vous souvenir. Il y a quelques mois, à l’époque du fameux congrès de Reims, j’avais dit cette chose... d’une triste banalité, dans une interview au Journal du dimanche : « De la crise sociale va naître une crise politique ». Je n’avais pas l’impression d’avoir dit une chose extrêmement grave, mais on m’avait à ce moment dit, y compris dans nos rangs : « Oh la la ! Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Vous soufflez sur les braises, vous voulez la crise politique »...

Mais, qu’avons-nous aujourd’hui ? Une crise politique, institutionnelle, morale, démocratique sans précédent. Je n’ai jamais connu cela dans ma vie militante. Et, à en parler avec quelques-uns d’entre vous, je constate que nous partageons ce sentiment. Sauf que l’on rajoutait que parce que la crise sociale déboucherait sur une crise politique, il n’y avait pas automaticité à ce qu’elle nourrisse une alternance qui serait favorable à la gauche. Et, qu’inévitablement, la crise sociale introduisait un risque, un risque porté par un réflexe d’ordre et que ce risque justifiait que la gauche se rassemble. Et nous pointions à l’époque la menace des obscurantismes, des extrémismes, des fascistes, du Front national. On s’était peut-être un tout petit peu trompé sur qui allait porter, en réalité, la dérive autoritaire, puisqu’aujourd’hui, cette dérive n’est pas portée par le Front national, mais par le gouvernement lui-même.

À ce propos, je vous lais vous dire la chose suivante : nous n’assistons pas à une dérive sécuritaire (cela pourrait sous-entendre un supplément de sécurité), mais à une dérive incendiaire. Et l’incendie se propage partout. Parce que c’est le gouvernement qui le propage. Et face à cet incendie, nous devons avoir conscience, le 23 septembre comme après et jusqu’en 2012, de ce qu’est notre responsabilité.

Face à ce que seront les mots d’ordre de la droite qui, parce qu’elle se nourrit de l’insécurité, de la violence de la société française, va appeler à un réflexe d’ordre, va appeler les populations les plus sensibles à cette insécurité à un réflexe d’ordre, notre responsabilité — dans le prolongement de ce qui a été dit par vous tous — est de saturer l’espace public de revendications en lien avec la question sociale. De saturer l’espace public de revendications en lien avec les salaires. Oui, en 2012, il faudra une augmentation générale des salaires. Oui, en 2012, il faudra augmenter le SMIC.

Notre conception de la responsabilité, ce n’est pas juste d’exhorter les Français à la patience si nous revenons au pouvoir. Il n’y a pas des socialistes qui sont plus conscients que d’autres des problèmes qui existent. Notre responsabilité politique, confrontés à une telle crise, est-elle de dire aux Français « soyez encore un peu patients » ou est-elle de dire « oui, il existe des moyens pour repousser les limites ? Oui, il existe des moyens pour repousser les contraintes du marché. Oui, il existe un chemin ». Mais ce chemin ne se fraiera pas tout seul. S’il ne procède pas de la légitimité du suffrage universel, de la volonté politique et de la force du mouvement social, nous ne l’ouvrirons pas.

Saturer l’espace public de revendications en lien avec la question sociale, les salaires bien sûr, la retraite à 60 ans, mais je dirais aussi le gel des loyers, la taxe sur les profits financiers, le plein emploi... Tout ce qui participe à la construction d’un projet de gauche qui modifie concrètement les termes du contrat social.

On me demande souvent si je ne suis pas schizophrène entre mon porte-parolat et mon rôle de co-responsable avec Henri Emmanuelli de l’aile gauche du PS. Eh bien non ! Car cela, je le dis en tant que porte-parole du Parti socialiste et non pas en tant que dirigeant de l’aile gauche du PS :

Augmentation des salaires, c’est en tant que porte-parole du PS que je le dis, c’est dans nos textes !

Retraite à 60 ans, c’est comme porte-Parole du PS que je le dis, c’est dans nos textes !

Gel des loyers, c’est comme porte-parole du PS que je le dis !

Séparation de la banque de détail de la banque d’affaires, c’est comme porte-parole du PS que je le dis !

Pôle financier public, c’est comme porte-parole du PS que je le dis !

Et ce n’est pas l’aile gauche du Parti socialiste qui veut l’unité, c’est le peuple de gauche, donc aussi tout le Parti socialiste !

Si j’avais à m’adresser aux Français en notre nom, je leur dirais, sans démagogie, sans sous-estimer l’épreuve que beaucoup d’entre eux vivent : cela fait maintenant 20 ans que l’on vous demande de consentir à des sacrifices, cela fait 20 ans que l’on vous demande d’être patients, que cela va aller mieux. Cela fait 20 ans que l’on vous demande de vous serrer la ceinture...

Pour quoi ? Pour qui ? Pour qui, on le sait maintenant. Ils sont puissants, ils vivent de la rente, du capital, ils possèdent l’essentiel de la richesse de ce pays.

Nous, nous demanderons aux Français de leur énergie, de leur temps. Pour qui ? Pour eux. Parce que c’est leur tour !

 

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