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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 17:14
(VOnews.fr - 23/05/2011)
« Double peine pour les Valdoisiens, lance le socialiste Didier Arnal, numéro 1 de l’opposition au Conseil général du Val-d’Oise. Après la hausse de la taxe foncière, la droite augmente fortement les tarifs de Rest'O Collège, une fois encore, les familles Valdoisiennes cibles privilégiées de l'UMP-UVO ! ». De son côté, face à un endettement record, le président du conseil général qui s’est engagé à faire 30 millions d’euros d’économie, explique vouloir « péréniser le dispositif grâce à un meilleur équilibre des aides ». Et Arnaud Bazin d’ajouter : «Nous allons continuer à améliorer le contenu des assiettes »

Désormais, en fonction des ressources, le prix du repas sera de 0,85 € pour le moins cher et de 2,60 à 3,75 € pour le plus élevé. « Nous avions fait depuis mars 2008, et pendant les trois années qui ont suivi, le choix de mesures déterminantes au bénéfice direct des Valdoisiens, telles que Rest'O collège, Vobébé ou l'aide au permis de conduire, positionnant clairement  le Conseil général en véritable bouclier social face à la crise économique et sociale sans précédent que subissent nombre de familles de notre département », réagit Didier Arnal, l’ancien président PS du département aujourd’hui dans l’opposition. « L'augmentation des tarifs de la restauration scolaire va impacter le pouvoir d'achat de façon très significative,  pour plus des trois quarts des foyers Valdoisiens concernés, notamment les familles issues des clases moyennes, dont les revenus sont bien trop souvent insuffisamment élevés au regard des charges auxquelles elles doivent faire face

De son côté, face à un endettement record, le président du conseil général qui s’est engagé à faire 30 millions d’euros d’économie, explique vouloir « péréniser le dispositif grâce à un meilleur équilibre des aides ». Et Arnaud Bazin d’ajouter : « Nous allons continuer à améliorer le contenu des assiettes »
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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 12:27

 

 

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Restaurer la compétitivité : une nouvelle politique industrielle… »

Amendement : Sortir du nucléaireREPOUSSE

Page 14

texte original : « Un débat national sur la transition énergétique sera engagé dès 2012. »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Un débat national sur la transition énergétiqueet une stratégie progressive de sortie du nucléairesera engagé dès 2012. »

Exposé des motifs :

Le Parti socialiste ne peut plus adopter une position mi- chèvre, mi- chou sur le sujet du nucléaire civil. La catastrophe japonaise vient opportunément nous rappeler que si la sécurité autour du nucléaire civil réduit au maximum les risques, les conséquences d'un accident nucléaire civil – aussi rare puissent-ils être - sont malheureusement irrémédiables. Et de Tchernobyl à Fukushima, la propriété privée ou publique ne change malheureusement pas grand-chose à cette situation (bien qu'il soit préférable que l'industrie nucléaire française reste sous la férule publique plutôt qu'elle s'ouvre à des fonds souverains koweïtiens).

Le choix du nucléaire n'est en définitive aucunement rationnel d'un point de vue humain au regard non de la fréquence mais de la nature du risque encouru.

Il faut évidemment aborder de front les questions importantes que la sortie du nucléaire soulèvera en termes de politique industrielle et d'emplois, de coût de l'énergie, etc. Mais, chaque année, comme usagers/clients ou contribuables, les Français paient finalement beaucoup pour le fonctionnement, la production, l'entretien des centrales, la recherche nucléaire. Tout démontre par ailleurs que les prestataires et les opérateurs ont très largement sous-estimé le coût de l'entretien des vieilles centrales et de l'inéluctable démantèlement de celles qui arriveront en fin de vie.

La majorité des centrales françaises sont âgées, il est donc temps de se poser les bonnes questions. Il n'est pas vrai que sur une génération les solutions industrielles et technologiques ne puissent pas émerger pour prendre le relais du pétrole et du nucléaire. La recherche et l'innovation énergétique seront par ailleurs productrices d'emplois durables, car par définition les sources d'énergie renouvelable ne sont pas délocalisables, alors que nous importons notre uranium pour une large part.

Le Parti socialiste ne peut pas non plus adopter une posture politiquement cynique supposant qu'il adopterait dans l'ambiguïté une position d'équilibre lui permettant de négocier un accord avec ses partenaires de gauche. Cette posture politicienne serait solder à peu de frais la santé et la vie de nos concitoyens, mais elle est en plus stratégiquement fausse : Aujourd'hui, le choix de la sortie du nucléaire est beaucoup facteur de rassemblement avec un Front de Gauche, qui a évolué depuis l'antique posture nucléariste du PCF, et avec les écologistes.

Pour finir, Vincent Peillon sur le plateau de Mots Croisés, le lundi 11 avril 2011, au nom de la direction du PS, a clairement exprimé devant les Français que la position officielle du parti, suite aux différents allers retours des semaines précédentes étaient bel et bien : « une stratégie progressive de sortie du nucléaire » à l'échelle de 25 ou 30 ans.

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Changer d'Europe »,

Amendement : redéfinir le rôle et les objectifs de la BCEADOPTE

Page 16

texte original : « […] une redéfinition du rôle et des objectifs de la BCE notamment afin de soutenir davantage les États en difficulté, […] »

Compléter le texte de la manière suivante :

« […] une redéfinition du rôle et des objectifs de la BCE - qui serait placée sous le contrôle des institutions démocratiques, à l'image de la Réserve fédérale américaine, dotée d'un mandat renouvelé axé sur la création d'emploi autant que sur l'inflation, et adossée à une véritable Agence du Trésor Européen, chargé d'émettre et de gérer la capacité d'emprunt de l'Union - notamment afin de soutenir davantage les États en difficulté, […] »

Exposé des motifs :

La réorientation des missions de la BCE a toujours figuré parmi les exigences du Parti socialiste, il apparaît nécessaire que la nature de la modification du mandat de la BCE soit précisée comme nous l'avions fait précédemment. Sa relation avec un gouvernement économique européen que nous appelons de nos vœux doit également être signifiée.

Or l'un des moyens pour faire vivre efficacement cette relation entre une BCE indépendante et un gouvernement économique tient dans le fait que les institutions délibératives de l'Union (Conseil et Parlement européens) disposent comme le congrès américain vis-à-vis de la Réserve fédérale de la possibilité de modifier les statuts de la BCE.

Ces réformes s'avèrent encore plus nécessaires aujourd'hui - dans une optique social-démocrate - quand on constate que la BCE a décidé sans concertation politique de relever de manière contre-productive ses taux directeurs pour lutter contre l'inflation alors qu'il s'agit aujourd'hui de permettre la reprise de l'économie européenne.

Amendement : se doter d'un budget fédéral européen ADOPTE

Page 16

Ajouter après la phrase : « […] de nos intérêts commerciaux face aux pays à bas salaires et aux espaces protégés par les États. »

« Nous plaiderons par ailleurs pour un véritable budget fédéral, en augmentation pour être à la hauteur des ambitions de l'Union et financé par l'impôt et l'emprunt, axé sur les politiques de cohésion et le développement d'une véritable politique industrielle et écologique. Au sein de ce budget, la Politique Agricole Commune serait, à budget constant, révisée de manière à favoriser les circuits courts et une agriculture de qualité, plutôt que de poursuivre la logique d'agriculture industrielle qui y préside depuis sa création. »

Exposé des motifs :

Si la gauche devait arriver enfin aux affaires au printemps 2012, elle le ferait dans un contexte de négociations entamées sur le futur budget européen et les perspectives financières 2014-2020. Les socialistes doivent donc dire clairement dès aujourd'hui aux Français comme aux Européens quelles sont selon les priorités et les orientations que devraient prendre le budget européens (politique de cohésion, politique industrielle et écologique, réforme de la PAC).

Nous devons également réaffirmer avec force que l'Union ne passera pas de cap nouveau à budget européen constant et qu'elle doit se donner les moyens de ses ambitions. Le budget européen doit donc devenir fédéral, pouvoir recourir à l'emprunt, et c'est recettes ne peuvent pas continuer à être constitué que des contributions des États membres.

Amendement : Donner à la France des outils nouveaux dans le rapport de force européenREPOUSSE

Page 16

Après la fin du 1erparagraphe, ajouter :

« La cour constitutionnelle de Karlsruhe en Allemagne a récemment rappelé que bon nombre de législations européennes et l'engagement de l'exécutif allemand dans des décisions communautaires exigeaient des délibérations des assemblées législatives.

Ce n'est plus le cas en France. Nous suggérons de doter le Parlement français, des mêmes prérogatives dans la préparation des décisions européennes que ses homologues allemands.

Dans la réforme constitutionnelle que nous engagerons pour démocratiser notre république, nous inclurons donc une modification du titre XV de la constitution française. Nous nous doterons ainsi d'un nouveau rapport de force permettant de faire entrer réellement dans les faits nos propositions pour changer d'Europe.

La dissymétrie démocratique actuelle est défavorable à la France et donne au gouvernement allemand des armes redoutables pour faire pression sur les autres pays afin de faire prévaloir et imposer sa conception économique : son refus de créer un fond de solidarité pour les dettes des pays européens sans que le Bundestag n'ait délibéré en est le plus fâcheux exemple. »

Exposé des motifs :

Dans cette période de doutes, on ne pourra pas changer l'Europe sans redonner aux peuples davantage de capacité d'intervention.

La volonté de renforcer la dynamique franco-allemande appelle, en réalité, un rééquilibrage politique entre nos deux pays et une adhésion des citoyens à ce processus. Nous proposons à travers cet amendement de mettre en place les conditions de ce nouvel équilibre.

Amendement : Réformer le pacte de stabilitéADOPTE

Page 16

Après la phrase : « Elle tourne la page de l’austérité brutale et risquant d’être fatale, pour définir une stratégie de sortie de crise et projeter l’Europe vers 2020. »

Ajouter :

« Les socialistes condamnent le Pacte de Compétitivité par lequel les droites allemande et française tentent d'imposer des politiques d'austérité à l'Europe toute entière. Dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique européenne se met en place, nous n'appliquerons le Pacte de Stabilité qu'à trois conditions :

1) Que les dépenses d'investissement, indispensables pour préparer l'avenir, soient exclues du calcul des déficits publics ;

2) Que le Pacte de Stabilité rende possible l'adoption par chaque État membre de politiques adaptées à sa conjoncture économique. Celles-ci doivent notamment leur permettre de relancer l'activité lorsque le chômage est élevé, et les inciter à affecter leurs cagnottes fiscales au désendettement lorsque le plein-emploi est en vue. Ceci implique de remettre en question le principe des sanctions quasi-automatiques que la Commission européenne serait chargée aveuglément d'appliquer en cas de non respect des nouvelles règles du pacte,

3) Que la BCE soit autorisée à financer la dette souveraine des États membres de la zone euro pour leur permettre de s'affranchir de la pression exercée par les marchés financiers. »

Exposé des motifs :

Dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique européenne, les nouvelles règles du Pacte de Stabilité imposeront dès 2012 aux États membres de consacrer :

  • 0,5 % de leur PIB par an (soit 10 milliards pour la France pendant la prochaine législature) à la réduction des déficits jusqu'à ce quʼils atteignent la limite des 3% du PIB autorisée par le Traité de Lisbonne ;

  • 5 % par an de l'écart entre le niveau d'endettement observé et le niveau correspondant au taux d'endettement autorisé (60 % du PIB), soit (17 milliards par an pendant 20 ans pour la France).

Les pays qui dérogeront aux objectifs fixés seront assujettis à des sanctions financières dont le montant pourrait être compris entre 0,2 et 0,5 % du PIB (soit entre 4 et 10 milliards pour la France).

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Redonner à la France une voix forte dans le monde »

Amendement : Retirer nos troupes d'AfghanistanADOPTE

Page 17

Ajouter à la suite du premier paragraphe :

« La France engagera au plus vite un processus de retrait progressif de ces troupes d'Afghanistan. »

Exposé des motifs :

La situation en Afghanistan doit être une priorité de notre politique étrangère.La multiplication des pertes françaises en Afghanistan, l’émotion qu’elles engendrent au sein de l’opinion, le décalage persistant et croissant entre les mandats légitimant notre présence dans ce pays et la réalité des opérations de guerre, incitent à penser qu’il n’est plus possible de projeter des forces au dehors de notre territoire national sans qu’elles bénéficient d’une légitimité démocratique renforcée. La question du retrait d’Afghanistan devra être débattue de toute urgence par le Parlement. À ce jour, aucune raison de rester plus longtemps sur ce théâtre n’apparaît. Il faut fixer à titre national un calendrier de retrait et examiner les modalités politiques et pratiques permettant de renforcer en contrepartie un soutien direct au peuple afghan.

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Redonner à la France une voix forte dans le monde »

Amendement : refonder notre politique commerciale avec les pays en voie de développement ADOPTE

Page 17

Ajouter à la fin du paragraphe :

« L’Union européenne doit servir de bouclier pour les États Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP)dans le cadre de leur insertion dans le commerce mondial. C’est seulement ainsi qu’elle pourra contribuer au développement de ces pays qui sont historiquement membres de sa zone de solidarité prioritaire. Les négociations commerciales libérales européennes actuelles des Accords de Partenariat Économiques (APE) cassent les systèmes de protection qui avaient été mis en place dans le cadre de la coopération entre l’Europe et l’Afrique. Or le « juste échange » a deux volets : il lutte contre le dumpingsocial et environnemental dans les pays européens, et il permet de soutenir le développement des pays les moins avancés. Il est également une incitation pour les travailleurs de tous les pays à travailler chez eux dans des conditions décentes.

La France de 2012 proposera donc à l'UE de mettre à plat les APE et de remplacer les négociations en cours par une mobilisation internationale autour d'une coalition d'États pour le « juste échange », fondé sur une vision européenne multilatérale et progressiste, en cohérence avec ce que nous proposons pour la refonte des institutions financières et commerciales internationales. »

Amendement :Palestine ADOPTE

Page 17

Modifier :

« un État palestinien souverain et viable dans ses frontières de 1967 »

Amendement : définir les objectifs et les outils éventuels d'un ensemble régional euro-africainADOPTE

Page 17

Ajouter à la fin du paragraphe :

« La création d’une instance de dialogue permanente entre les pays méditerranéens, africains et l’Union européenne, chargée de promouvoir des politiques publiques concertées peut contribuer à faire de la coopération entre nos deux continents un levier pour un nouveau modèle de développement international. »

« Retrouver la justice pour Bâtir l'égalité réelle »

Amendement : Définir la position de la France dans les conflits armésADOPTE

Page 17

Déplacer et ajouter à la suite du 1er paragraphe le texte du 3ème paragraphe de la même colonne rédigé et complété de la manière suivante :

« Ainsi, dans les conflits, la France fondera sur le droit international, le respect des mandats de l’ONU, la protection des populations civiles et de nos ressortissants à l’étranger ainsi que des objectifs politiques clairs, définis par le Parlement. »

Exposé des motifs :

La logique voudrait qu'après avoir parlé du rôle normatif et juridique de l'ONU en matière internationale, la politique d'intervention de la France y fasse directement référence et se raccroche à la partie sur le rôle de régulateur des conflits, qui est la mission initiale des Nations Unies.

D'autre part, il est important de rappeler au regard des récentes interventions militaires en Côte-d'Ivoire et en Libye, que les forces françaises ne sauraient être engagées sans un débat et un vote préalablesdu parlement (on sait convoquer les parlementaires en urgence quand il le faut). Il s'agit de rompre ici avec la logique du domaine réservé en politique étrangère et militaire qu'a institué la pratique de la Vème République.

Cette précision permet également de rendre moins ambiguë la formulation initiale du texte qui parlait « des objectifs politiques clairs », qui ne seraient pas «  le droit international, le respect des mandats de l’ONU, la protection des populations civiles et de nos ressortissants ». La représentation nationale aura donc la charge de définir les objectifs politiques complémentaires de ceux qui viennent d'être cités.

Amendement : Créer une force d'intervention permanente des Nations UniesADOPTE

Page 17

Ajouter à la suite de l'amendement précédent :

« Tirant les leçons de l'Afghanistan, des interventions militaires récentes ou des différentes missions d'interposition et de pacification dont l'ONU a la charge autour du monde, la France et l'Union européenne devraient défendre au sein de la communauté internationale le principe d'une mise à disposition de l’ONU de moyens militaires d’intervention et civils substantiels et permanents. Il s'agit bel et bien de créer à terme une force d'intervention permanente de l'ONUqui ne soit plus dépendante de la bonne et mauvaise volontés des États membres pour mettre en application les résolutions votées par le conseil de sécurité ou l'assemblée générale.

Cela suppose une réflexion de fond sur la pérennité des financements de l'ONU qui doit pouvoir s'appuyer sur des ressources mieux garanties. »

Exposé des motifs :

Les interventions militaires récentes, l'Afghanistan et les différentes missions d'interposition de l'ONU ont démontré la limite d'un système qui rend l'organisation internationale dépendante politiquement et matériellement des principales puissances économiques et militaires de la planètes.

D'autre part, la participation de contingents de pays émergents (compensée financièrement) à diverses forces d'interposition est souvent regardé par ceux-ci comme une source de revenus complémentaire fondée sur l'envoi de troupes sous-payées et mal formées aux missions pour lesquelles elles sont employées.

L'ONU ne peut réellement être « le couronnement d'un ordre juridique et normatif international » qu'à la condition de disposer librement des moyens de faire appliquer un droit international fondé sur les droits de l'Homme. La création d'une force d'interposition permanente financée, formée et répondant à la seule autorité des Nations Unies permettrait de dépasser les contradictions actuelles. Évidemment cela pose la question de la pérennité du financement de l'organisation mondiale, trop souvent victime du chantage financier insidieux exercé par nombre des États membres.

Amendement : Relancer l'ambition de la FrancophonieADOPTE

Page 17

Ajouter à la suite de dernière phrase :

« Il est essentiel de renforcer ces liens privilégiés, notamment par l'intermédiaire d'une relance de politiques concertées en termes d'éducation, de formation et d'enseignement supérieur. Cela implique d'encourager les échanges internationaux entre jeunes des pays francophones mais également de favoriser la mobilité d'étudiants non francophones vers les pays de la Francophonie.

La France ne peut évidemment que bénéficier du fort positionnement de l'Organisation Internationale de la Francophonie en faveur de la diversité culturelle globale. »

Exposé des motifs :

Le texte fait dans sa longue analyse introductive une apologie appuyée de la Francophonie. Il serait quelque peu étrange de finir la partie internationale, déjà assez indigente dans sa version non amendée, sur une phrase inutile, floue et ambiguë. Donnons donc du contenu à l'ambition que nous souhaitons pour la Francophonie.

Partie « Retrouver la justice pour bâtir l'égalité réelle », chapitre « Deux nouveaux chantiers : inventer la sécurité sociale professionnelle et la ville du XXIème siècle »

Amendement : Renforcer la loi SRUADOPTE

Page 18

texte original : « Nous renforcerons les exigences de la loi SRU (25 % de logements sociaux). Nous lutterons pour les plans locaux d’urbanisme pour limiter l’étalement urbain, préserver les espaces naturels et optimiser les réseaux de transport, d’assainissement et numériques, en construisant prioritairement autour des nœuds de transport. »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Nous renforcerons les exigences de la loi SRU (25 % de logements sociaux) et nous aggraverons les pénalités appliquées aux municipalités contrevenantes. Nous lutterons pour que les plans locaux d’urbanisme permettent plus facilement de limiter l’étalement urbain, préserver les espaces naturels et d'optimiser les réseaux de transport, d’assainissement et numériques, en construisant prioritairement autour des nœuds de transport. »

Exposé des motifs :

L'une des principales difficultés de l'application de la partie « logement social » de la loi SRU provient du fait que de nombreuses communes préfèrent encore payer des pénalités financières plutôt que de construire ou d'élaborer des plans pluriannuels pour atteindre le seuil des 20 %. Passer ce seuil à 25 % est nécessaire, mais il ne sera pas plus respecté que le précédent si les pénalités ne deviennent pas prohibitives pour les collectivités visées (augmentation des amendes, ou pénalisation sur les subventions à l'investissement).

Concernant la phrase suivante qui était confuse, il s'agit juste de la réécrire correctement.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « L’école, la santé, la sécurité seront au cœur de nos priorités »

Amendement : abrogation des lois sécuritaires ADOPTE

Page 20

Insérer après : « […] que chaque acte de délinquance trouve une réponse immédiate, juste et proportionnée, qu'il s'agisse de délinquance quotidienne, organisée ou économique et financière. »

Par :

« En conséquence, nous reviendrons sur l'ensemble des lois sécuritaires et judiciaires des ministères et du quinquennat de Nicolas Sarkozy. »

Exposé des motifs :

Le principal apport du projet réside dans le croisement des propositions formulées en matière de sécurité et de Justice dans un même ensemble, ce qui constitue un progrès notable qui évite de traiter séparément et, ainsi, potentiellement, d'opposer, la question du traitement la délinquance et celle de la protection des libertés publiques.

Néanmoins, le texte pêche fortement sur deux points principaux. Sur le fond, il n'est pas suffisamment étoffé pour marquer clairement l'alternative. Sur la forme, surtout, le projet réalise la synthèse en faisant sienne la rhétorique strictement droitière du « droit fondamental à la sécurité ».

Or il faut être conscient qu'en faisant nôtre les termes de sécurité et d'insécurité, nous nous enfermons dans les représentations de droite et, ainsi, nous nous mettons en situation de faiblesse dans le débat public. La promesse démagogique de la sécurité, c'est à dire la garantie fantasmatique contre toute agression physique voire verbale, condamne son auteur à la surenchère belliqueuse, source d'une répression toujours plus violente et rigide l'égard « d'indésirables » toujours plus nombreux. Comment croire un instant que la promotion d'une répression rationnelle et proportionnée puisse être utilement opposée au populisme pénal si nous brandissons le même mot d'ordre sécuritaire ?

De la même façon, le terme d'insécurité est un chausse trappe absolu pour au moins deux raisons. D'une part, il autorise tous les amalgames en englobant dans une même réalité inquiétante les infractions les plus graves et l'incivisme le plus bénin, autorisant, partant, l'exercice d'une répression aveugle et indifférenciée à l'égard de toutes les infractions voire tous les comportements perçus comme déviants. D'autre part et surtout, ce terme ne rend pas justice à la réalité vécue par les habitants des quartiers populaires, soumis à la pénétration mafieuse de leur environnement et à une présence policière qui loin de protéger, stigmatise ces populations, en cristallisant et radicalisant la délinquance.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre «Bien vieillir»

Amendement : rétablir un nombre juste d'annuités de cotisations pour les retraites

Page 20 ADOPTE

Insérer après : « Nous rétablirons l’âge légal de départ à 60 ans (et l’âge de départ sans décote à 65 ans) […] »

« […] et le nombre d'annuités nécessaires pour une retraite à taux plein à 40, […] »

Exposé des motifs :

Le projet du PS pour la réforme des retraites conservait un flou qu'il faut aujourd'hui éclairer sous peine d'être incompris des Français. Les pistes de financement ouvertes par la gauche permettent de conserver 40 annuités pour une retraites à taux plein, sans laquelle les ouvriers et les employés seront fortement pénalisés dans leur accès à la retraite.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « bâtir une société du respect, des droits et des libertés »

Amendement : Donner le droit de vote aux étrangers REPOUSSE

Page 21

Texte original : « Nous donnerons le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales pour les étrangers en situation régulière résidant dans notre pays depuis 5 ans. »

Ajouter après la phrase :

« Cette mesure sera soumise aux Français dans le cadre du référendum que nous voulons organiser pour rendre notre démocratie plus vivante et plus transparente avant la fin de l'année 2012. »

Exposés des motifs :

Bien que le principe d'un référendum institutionnel soit indiqué page 43 pour prendre en compte toutes les mesures destinées à « rendre notre démocratie plus vivante et plus transparente », le positionnement du droits de vote des étrangers aux élections locales dans le chapitre concernant la lutte contre les discriminations induit une ambiguïté qu'il fallait lever.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « Faire respecter des règles claires et justes en matière d'immigration », pp. 40-41

Amendement: pour une politique migratoire digne des valeurs républicaine

Pages 22 REPOUSSE

Réécrire les paragraphes commençant page 40 par « L'approche républicaine que nous proposons repose sur un devoir de vérité […] » et s'achève page 41 par « […], nous agirons pour une vraie coordination européenne et une coopération avec les pays d'émigration. » de la manière suivante :

« L'approche républicaine que nous proposons repose sur un devoir de vérité : la France et l'Europe ont besoin d'une immigration pour construire leur avenir.Ceci suppose une politique migratoire fondée sur la dignité et la pertinence de l'accueil plutôt que la répression, organisant l’arrivée comme une chance pour tous plutôt que comme un risque, une politique d’intégration et de valorisation plutôt que d’exclusion et de dénigrement.Cette politique doit être conçue avec les ONG qui assurent l'accueil et l'intégration des migrants, débattue au parlement et concertée avec nos partenaires européens. Elle doit être complétée par une politique ambitieuse de coopération avec les pays d'origine – respectueux des droits de l'Homme – qui réduise les facteurs d'émigration.

Elle s’appuiera sur quatre piliers :

  • la lutte ferme contre les employeurs ayant recours au travail clandestin et contre les trafiquants ;

  • un processus de régularisation des immigrés illégaux que les lois promulguées lors de 10 ans de pouvoir conservateur ont contribué à fabriquer ;

  • un effort majeur sur la maîtrise de la langue française et la compréhension des droits et des devoirs républicains, ainsi que la sécurisation du séjour, pour leur permettre une vie normale, ce qui passe par des possibilités d’aller et retour accrues et des durées adaptées à la nature des séjours ;

  • un retour à la tradition républicaine française en terme d'asile, mise à mal par 10 ans de dérive xénophobe des gouvernements UMP. »

Exposé des motifs :

Le texte initial du projet est ambigu dans les moyens de la politique migratoire que la gauche mettra en œuvre quand elle reviendra au pouvoir. La dénonciation des dérives actuelles et l'énoncé des principes qui nous guident devraient pourtant nous amener à en tirer des conclusions claires.

La droite a fabriqué et multiplié les situations qui transforment les immigrés en clandestins ; cette situation arrange au passage nombre d'acteurs économiques proches de la droite, qui y voient une manière de faire pression sur les salaires et les conditions de travail des travailleurs, qu'ils soient citoyens français ou étrangers en situation régulière.

À partir de là, notre seule priorité puisque nous estimons que la France a besoin d'immigration et que les flux migratoires vont croître dans les années à venir est d'accueillir dignement les immigrés. Elle doit être également de mettre un terme à la situation de concurrence économique que la droite a créée entre travailleurs.

Or si nous restons dans une logique de critères de régularisation, nous resterons dans une gestion au cas par cas avec le risque réel que les pratiques divergent d'un endroit du territoire national à un autre. Il faut donc opter pour une logique de régularisation massive qui a été réalisée en Espagne et en Italie sans créer d'aspirateur à immigration.

Enfin, pourquoi imposer des devoirs supplémentaires aux immigrés avec un contrat d'accueil et d'intégration ? Les citoyens français sont-ils soumis à leur majorité à un contrat de citoyenneté ? La loi républicaine est la même pour tous. Et c'est par contre le devoir de la République de tout mettre en œuvre pour favoriser l'intégration des nouveaux entrants.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « Approfondir la démocratie pour la rendre plus proche et transparente »

Amendement : Instaurer le mandat unique des parlementaires et disposer de ministres à temps pleinADOPTE

Page 22

Texte original : « Plusieurs changements forts interviendront : stricte limitation du cumul des mandats et des indemnités pour les ministres et les parlementaires, […] »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Plusieurs changements forts interviendront : rétablissement d'un régime parlementaire primo-ministériel, instauration du mandat unique pour les parlementaires(députés et sénateurs), interdiction pour les ministres d'appartenir à un exécutif local, […] »

Exposés des motifs :

Les institutions présidentielles de la Vème République sont parfaitement contradictoires avec les principes de la gauche. Les socialistes doivent donc s'engager à rétablir un régime parlementaire et primo-ministériel en rupture avec la dérive présidentialiste actuelle et l'abaissement permanent du parlement en chambre d'enregistrement des décisions du gouvernement.

Le Parti socialiste a adopté en 2010 des réformes internes importantes, s'astreignant à un devoir d'exemplarité et imposant à ses candidats un engagement pour le mandat unique parlementaire. Une facilité a été accordée aux sénateurs pour que ce mandat unique parlementaire ne s'applique pour eux qu'à compter de l'automne 2012, date à laquelle nous aurons fait voter par référendum d'importantes modifications institutionnelles parmi lesquelles le mandat unique parlementaire. Cette facilité temporaire a été accordée au prétexte qu'il ne fallait pas handicaper nos camarades pour la bataille de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Il faut donc clairement réaffirmer que les socialistes proposeront dans leur réforme institutionnelle cette avancée civique.

Enfin, nous avons annoncé dans la presse que les ministres de gauche ne cumuleraient pas leur fonction ministérielle et la présidence d'un exécutif d'une collectivité territoriale. Il faut sortir de l'hypocrisie qui permettrait à des ministres de faire élire 1er adjoint, ou 1er vice-président, avec délégation générale. Les exécutifs d'EPCI doivent être considérés de la même manière bien que la loi ne les ait toujours pas transformées en collectivités de plein droit.

Amendement : Instaurer des modes de scrutins plus démocratiques

Page 22 ADOPTE

texte original : « Elle passera par une clarification et une simplification des compétences, une autonomie financière pour chaque collectivité qui se verra affectée une ressource dynamique, une citoyenneté accrue grâce à de nouveaux modes de scrutin et une meilleure prise en compte de la démocratie participative. »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Elle passera par une clarification et une simplification des compétences, une autonomie financière pour chaque collectivité qui se verra affectée une ressource dynamique, une citoyenneté accrue grâce à de nouveaux modes de scrutin, qui seront fondés sur une large part de proportionnelle,et une meilleure prise en compte de la démocratie participative. »

Exposés des motifs :

Il convient de préciser que l'abrogation du conseiller territorial doit déboucher sur des conseillers régionaux élus sur un mode de scrutin comparable à celui de 2004 et 2010.

D'autre part, le PS revendiquait dans les années 1980 l'élection des conseils généraux au scrutin proportionnel ; nous avons largement dénoncé les effets d'un découpage pervers lors des élections cantonales de mars 2011.

Il s'agit d'être cohérent et d'instiller de la proportionnelle dans l'élection des assemblées départementales ; le plus simple est que nous calquions le mode d'élection des conseillers généraux sur celui des conseillers régionaux.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « Approfondir la démocratie pour la rendre plus proche et transparente »

Amendement : Instaurer le mandat unique des parlementaires et disposer de ministres à temps plein ADOPTE

Page 22

Texte original : « Plusieurs changements forts interviendront : stricte limitation du cumul des mandats et des indemnités pour les ministres et les parlementaires, […] »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Plusieurs changements forts interviendront : rétablissement d'un régime parlementaire primo-ministériel, instauration du mandat unique pour les parlementaires (députés et sénateurs), interdiction pour les ministres d'appartenir à un exécutif local, […] »

Exposés des motifs :

Les institutions présidentielles de la VèmeRépublique sont parfaitement contradictoires avec les principes de la gauche. Les socialistes doivent donc s'engager à rétablir un régime parlementaire et primo-ministériel en rupture avec la dérive présidentialiste actuelle et l'abaissement permanent du parlement en chambre d'enregistrement des décisions du gouvernement.

Le Parti socialiste a adopté en 2010 des réformes internes importantes, s'astreignant à un devoir d'exemplarité et imposant à ses candidats un engagement pour le mandat unique parlementaire. Une facilité a été accordée aux sénateurs pour que ce mandat unique parlementaire ne s'applique pour eux qu'à compter de l'automne 2012, date à laquelle nous aurons fait voter par référendum d'importantes modifications institutionnelles parmi lesquelles le mandat unique parlementaire. Cette facilité temporaire a été accordée au prétexte qu'il ne fallait pas handicaper nos camarades pour la bataille de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Il faut donc clairement réaffirmer que les socialistes proposeront dans leur réforme institutionnelle cette avancée civique.

Enfin, nous avons annoncé dans la presse que les ministres de gauche ne cumuleraient pas leur fonction ministérielle et la présidence d'un exécutif d'une collectivité territoriale. Il faut sortir de l'hypocrisie qui permettrait à des ministres de faire élire 1eradjoint, ou 1ervice-président, avec délégation générale. Les exécutifs d'EPCI doivent être considérés de la même manière bien que la loi ne les ait toujours pas transformées en collectivités de plein droit.

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 12:27

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Restaurer la compétitivité : une nouvelle politique industrielle… »

Amendement : Sortir du nucléaireREPOUSSE

Page 14

texte original : « Un débat national sur la transition énergétique sera engagé dès 2012. »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Un débat national sur la transition énergétiqueet une stratégie progressive de sortie du nucléairesera engagé dès 2012. »

Exposé des motifs :

Le Parti socialiste ne peut plus adopter une position mi- chèvre, mi- chou sur le sujet du nucléaire civil. La catastrophe japonaise vient opportunément nous rappeler que si la sécurité autour du nucléaire civil réduit au maximum les risques, les conséquences d'un accident nucléaire civil – aussi rare puissent-ils être - sont malheureusement irrémédiables. Et de Tchernobyl à Fukushima, la propriété privée ou publique ne change malheureusement pas grand-chose à cette situation (bien qu'il soit préférable que l'industrie nucléaire française reste sous la férule publique plutôt qu'elle s'ouvre à des fonds souverains koweïtiens).

Le choix du nucléaire n'est en définitive aucunement rationnel d'un point de vue humain au regard non de la fréquence mais de la nature du risque encouru.

Il faut évidemment aborder de front les questions importantes que la sortie du nucléaire soulèvera en termes de politique industrielle et d'emplois, de coût de l'énergie, etc. Mais, chaque année, comme usagers/clients ou contribuables, les Français paient finalement beaucoup pour le fonctionnement, la production, l'entretien des centrales, la recherche nucléaire. Tout démontre par ailleurs que les prestataires et les opérateurs ont très largement sous-estimé le coût de l'entretien des vieilles centrales et de l'inéluctable démantèlement de celles qui arriveront en fin de vie.

La majorité des centrales françaises sont âgées, il est donc temps de se poser les bonnes questions. Il n'est pas vrai que sur une génération les solutions industrielles et technologiques ne puissent pas émerger pour prendre le relais du pétrole et du nucléaire. La recherche et l'innovation énergétique seront par ailleurs productrices d'emplois durables, car par définition les sources d'énergie renouvelable ne sont pas délocalisables, alors que nous importons notre uranium pour une large part.

Le Parti socialiste ne peut pas non plus adopter une posture politiquement cynique supposant qu'il adopterait dans l'ambiguïté une position d'équilibre lui permettant de négocier un accord avec ses partenaires de gauche. Cette posture politicienne serait solder à peu de frais la santé et la vie de nos concitoyens, mais elle est en plus stratégiquement fausse : Aujourd'hui, le choix de la sortie du nucléaire est beaucoup facteur de rassemblement avec un Front de Gauche, qui a évolué depuis l'antique posture nucléariste du PCF, et avec les écologistes.

Pour finir, Vincent Peillon sur le plateau de Mots Croisés, le lundi 11 avril 2011, au nom de la direction du PS, a clairement exprimé devant les Français que la position officielle du parti, suite aux différents allers retours des semaines précédentes étaient bel et bien : « une stratégie progressive de sortie du nucléaire » à l'échelle de 25 ou 30 ans.

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Changer d'Europe »,

Amendement : redéfinir le rôle et les objectifs de la BCEADOPTE

Page 16

texte original : « […] une redéfinition du rôle et des objectifs de la BCE notamment afin de soutenir davantage les États en difficulté, […] »

Compléter le texte de la manière suivante :

« […] une redéfinition du rôle et des objectifs de la BCE - qui serait placée sous le contrôle des institutions démocratiques, à l'image de la Réserve fédérale américaine, dotée d'un mandat renouvelé axé sur la création d'emploi autant que sur l'inflation, et adossée à une véritable Agence du Trésor Européen, chargé d'émettre et de gérer la capacité d'emprunt de l'Union - notamment afin de soutenir davantage les États en difficulté, […] »

Exposé des motifs :

La réorientation des missions de la BCE a toujours figuré parmi les exigences du Parti socialiste, il apparaît nécessaire que la nature de la modification du mandat de la BCE soit précisée comme nous l'avions fait précédemment. Sa relation avec un gouvernement économique européen que nous appelons de nos vœux doit également être signifiée.

Or l'un des moyens pour faire vivre efficacement cette relation entre une BCE indépendante et un gouvernement économique tient dans le fait que les institutions délibératives de l'Union (Conseil et Parlement européens) disposent comme le congrès américain vis-à-vis de la Réserve fédérale de la possibilité de modifier les statuts de la BCE.

Ces réformes s'avèrent encore plus nécessaires aujourd'hui - dans une optique social-démocrate - quand on constate que la BCE a décidé sans concertation politique de relever de manière contre-productive ses taux directeurs pour lutter contre l'inflation alors qu'il s'agit aujourd'hui de permettre la reprise de l'économie européenne.

Amendement : se doter d'un budget fédéral européen ADOPTE

Page 16

Ajouter après la phrase : « […] de nos intérêts commerciaux face aux pays à bas salaires et aux espaces protégés par les États. »

« Nous plaiderons par ailleurs pour un véritable budget fédéral, en augmentation pour être à la hauteur des ambitions de l'Union et financé par l'impôt et l'emprunt, axé sur les politiques de cohésion et le développement d'une véritable politique industrielle et écologique. Au sein de ce budget, la Politique Agricole Commune serait, à budget constant, révisée de manière à favoriser les circuits courts et une agriculture de qualité, plutôt que de poursuivre la logique d'agriculture industrielle qui y préside depuis sa création. »

Exposé des motifs :

Si la gauche devait arriver enfin aux affaires au printemps 2012, elle le ferait dans un contexte de négociations entamées sur le futur budget européen et les perspectives financières 2014-2020. Les socialistes doivent donc dire clairement dès aujourd'hui aux Français comme aux Européens quelles sont selon les priorités et les orientations que devraient prendre le budget européens (politique de cohésion, politique industrielle et écologique, réforme de la PAC).

Nous devons également réaffirmer avec force que l'Union ne passera pas de cap nouveau à budget européen constant et qu'elle doit se donner les moyens de ses ambitions. Le budget européen doit donc devenir fédéral, pouvoir recourir à l'emprunt, et c'est recettes ne peuvent pas continuer à être constitué que des contributions des États membres.

Amendement : Donner à la France des outils nouveaux dans le rapport de force européenREPOUSSE

Page 16

Après la fin du 1erparagraphe, ajouter :

« La cour constitutionnelle de Karlsruhe en Allemagne a récemment rappelé que bon nombre de législations européennes et l'engagement de l'exécutif allemand dans des décisions communautaires exigeaient des délibérations des assemblées législatives.

Ce n'est plus le cas en France. Nous suggérons de doter le Parlement français, des mêmes prérogatives dans la préparation des décisions européennes que ses homologues allemands.

Dans la réforme constitutionnelle que nous engagerons pour démocratiser notre république, nous inclurons donc une modification du titre XV de la constitution française. Nous nous doterons ainsi d'un nouveau rapport de force permettant de faire entrer réellement dans les faits nos propositions pour changer d'Europe.

La dissymétrie démocratique actuelle est défavorable à la France et donne au gouvernement allemand des armes redoutables pour faire pression sur les autres pays afin de faire prévaloir et imposer sa conception économique : son refus de créer un fond de solidarité pour les dettes des pays européens sans que le Bundestag n'ait délibéré en est le plus fâcheux exemple. »

Exposé des motifs :

Dans cette période de doutes, on ne pourra pas changer l'Europe sans redonner aux peuples davantage de capacité d'intervention.

La volonté de renforcer la dynamique franco-allemande appelle, en réalité, un rééquilibrage politique entre nos deux pays et une adhésion des citoyens à ce processus. Nous proposons à travers cet amendement de mettre en place les conditions de ce nouvel équilibre.

Amendement : Réformer le pacte de stabilitéADOPTE

Page 16

Après la phrase : « Elle tourne la page de l’austérité brutale et risquant d’être fatale, pour définir une stratégie de sortie de crise et projeter l’Europe vers 2020. »

Ajouter :

« Les socialistes condamnent le Pacte de Compétitivité par lequel les droites allemande et française tentent d'imposer des politiques d'austérité à l'Europe toute entière. Dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique européenne se met en place, nous n'appliquerons le Pacte de Stabilité qu'à trois conditions :

1) Que les dépenses d'investissement, indispensables pour préparer l'avenir, soient exclues du calcul des déficits publics ;

2) Que le Pacte de Stabilité rende possible l'adoption par chaque État membre de politiques adaptées à sa conjoncture économique. Celles-ci doivent notamment leur permettre de relancer l'activité lorsque le chômage est élevé, et les inciter à affecter leurs cagnottes fiscales au désendettement lorsque le plein-emploi est en vue. Ceci implique de remettre en question le principe des sanctions quasi-automatiques que la Commission européenne serait chargée aveuglément d'appliquer en cas de non respect des nouvelles règles du pacte,

3) Que la BCE soit autorisée à financer la dette souveraine des États membres de la zone euro pour leur permettre de s'affranchir de la pression exercée par les marchés financiers. »

Exposé des motifs :

Dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique européenne, les nouvelles règles du Pacte de Stabilité imposeront dès 2012 aux États membres de consacrer :

  • 0,5 % de leur PIB par an (soit 10 milliards pour la France pendant la prochaine législature) à la réduction des déficits jusqu'à ce quʼils atteignent la limite des 3% du PIB autorisée par le Traité de Lisbonne ;

  • 5 % par an de l'écart entre le niveau d'endettement observé et le niveau correspondant au taux d'endettement autorisé (60 % du PIB), soit (17 milliards par an pendant 20 ans pour la France).

Les pays qui dérogeront aux objectifs fixés seront assujettis à des sanctions financières dont le montant pourrait être compris entre 0,2 et 0,5 % du PIB (soit entre 4 et 10 milliards pour la France).

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Redonner à la France une voix forte dans le monde »

Amendement : Retirer nos troupes d'AfghanistanADOPTE

Page 17

Ajouter à la suite du premier paragraphe :

« La France engagera au plus vite un processus de retrait progressif de ces troupes d'Afghanistan. »

Exposé des motifs :

La situation en Afghanistan doit être une priorité de notre politique étrangère.La multiplication des pertes françaises en Afghanistan, l’émotion qu’elles engendrent au sein de l’opinion, le décalage persistant et croissant entre les mandats légitimant notre présence dans ce pays et la réalité des opérations de guerre, incitent à penser qu’il n’est plus possible de projeter des forces au dehors de notre territoire national sans qu’elles bénéficient d’une légitimité démocratique renforcée. La question du retrait d’Afghanistan devra être débattue de toute urgence par le Parlement. À ce jour, aucune raison de rester plus longtemps sur ce théâtre n’apparaît. Il faut fixer à titre national un calendrier de retrait et examiner les modalités politiques et pratiques permettant de renforcer en contrepartie un soutien direct au peuple afghan.

Partie « Redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement », chapitre « Redonner à la France une voix forte dans le monde »

Amendement : refonder notre politique commerciale avec les pays en voie de développement ADOPTE

Page 17

Ajouter à la fin du paragraphe :

« L’Union européenne doit servir de bouclier pour les États Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP)dans le cadre de leur insertion dans le commerce mondial. C’est seulement ainsi qu’elle pourra contribuer au développement de ces pays qui sont historiquement membres de sa zone de solidarité prioritaire. Les négociations commerciales libérales européennes actuelles des Accords de Partenariat Économiques (APE) cassent les systèmes de protection qui avaient été mis en place dans le cadre de la coopération entre l’Europe et l’Afrique. Or le « juste échange » a deux volets : il lutte contre le dumpingsocial et environnemental dans les pays européens, et il permet de soutenir le développement des pays les moins avancés. Il est également une incitation pour les travailleurs de tous les pays à travailler chez eux dans des conditions décentes.

La France de 2012 proposera donc à l'UE de mettre à plat les APE et de remplacer les négociations en cours par une mobilisation internationale autour d'une coalition d'États pour le « juste échange », fondé sur une vision européenne multilatérale et progressiste, en cohérence avec ce que nous proposons pour la refonte des institutions financières et commerciales internationales. »

Amendement :Palestine ADOPTE

Page 17

Modifier :

« un État palestinien souverain et viable dans ses frontières de 1967 »

Amendement : définir les objectifs et les outils éventuels d'un ensemble régional euro-africainADOPTE

Page 17

Ajouter à la fin du paragraphe :

« La création d’une instance de dialogue permanente entre les pays méditerranéens, africains et l’Union européenne, chargée de promouvoir des politiques publiques concertées peut contribuer à faire de la coopération entre nos deux continents un levier pour un nouveau modèle de développement international. »

« Retrouver la justice pour Bâtir l'égalité réelle »

Amendement : Définir la position de la France dans les conflits armésADOPTE

Page 17

Déplacer et ajouter à la suite du 1er paragraphe le texte du 3ème paragraphe de la même colonne rédigé et complété de la manière suivante :

« Ainsi, dans les conflits, la France fondera sur le droit international, le respect des mandats de l’ONU, la protection des populations civiles et de nos ressortissants à l’étranger ainsi que des objectifs politiques clairs, définis par le Parlement. »

Exposé des motifs :

La logique voudrait qu'après avoir parlé du rôle normatif et juridique de l'ONU en matière internationale, la politique d'intervention de la France y fasse directement référence et se raccroche à la partie sur le rôle de régulateur des conflits, qui est la mission initiale des Nations Unies.

D'autre part, il est important de rappeler au regard des récentes interventions militaires en Côte-d'Ivoire et en Libye, que les forces françaises ne sauraient être engagées sans un débat et un vote préalablesdu parlement (on sait convoquer les parlementaires en urgence quand il le faut). Il s'agit de rompre ici avec la logique du domaine réservé en politique étrangère et militaire qu'a institué la pratique de la Vème République.

Cette précision permet également de rendre moins ambiguë la formulation initiale du texte qui parlait « des objectifs politiques clairs », qui ne seraient pas «  le droit international, le respect des mandats de l’ONU, la protection des populations civiles et de nos ressortissants ». La représentation nationale aura donc la charge de définir les objectifs politiques complémentaires de ceux qui viennent d'être cités.

Amendement : Créer une force d'intervention permanente des Nations UniesADOPTE

Page 17

Ajouter à la suite de l'amendement précédent :

« Tirant les leçons de l'Afghanistan, des interventions militaires récentes ou des différentes missions d'interposition et de pacification dont l'ONU a la charge autour du monde, la France et l'Union européenne devraient défendre au sein de la communauté internationale le principe d'une mise à disposition de l’ONU de moyens militaires d’intervention et civils substantiels et permanents. Il s'agit bel et bien de créer à terme une force d'intervention permanente de l'ONUqui ne soit plus dépendante de la bonne et mauvaise volontés des États membres pour mettre en application les résolutions votées par le conseil de sécurité ou l'assemblée générale.

Cela suppose une réflexion de fond sur la pérennité des financements de l'ONU qui doit pouvoir s'appuyer sur des ressources mieux garanties. »

Exposé des motifs :

Les interventions militaires récentes, l'Afghanistan et les différentes missions d'interposition de l'ONU ont démontré la limite d'un système qui rend l'organisation internationale dépendante politiquement et matériellement des principales puissances économiques et militaires de la planètes.

D'autre part, la participation de contingents de pays émergents (compensée financièrement) à diverses forces d'interposition est souvent regardé par ceux-ci comme une source de revenus complémentaire fondée sur l'envoi de troupes sous-payées et mal formées aux missions pour lesquelles elles sont employées.

L'ONU ne peut réellement être « le couronnement d'un ordre juridique et normatif international » qu'à la condition de disposer librement des moyens de faire appliquer un droit international fondé sur les droits de l'Homme. La création d'une force d'interposition permanente financée, formée et répondant à la seule autorité des Nations Unies permettrait de dépasser les contradictions actuelles. Évidemment cela pose la question de la pérennité du financement de l'organisation mondiale, trop souvent victime du chantage financier insidieux exercé par nombre des États membres.

Amendement : Relancer l'ambition de la FrancophonieADOPTE

Page 17

Ajouter à la suite de dernière phrase :

« Il est essentiel de renforcer ces liens privilégiés, notamment par l'intermédiaire d'une relance de politiques concertées en termes d'éducation, de formation et d'enseignement supérieur. Cela implique d'encourager les échanges internationaux entre jeunes des pays francophones mais également de favoriser la mobilité d'étudiants non francophones vers les pays de la Francophonie.

La France ne peut évidemment que bénéficier du fort positionnement de l'Organisation Internationale de la Francophonie en faveur de la diversité culturelle globale. »

Exposé des motifs :

Le texte fait dans sa longue analyse introductive une apologie appuyée de la Francophonie. Il serait quelque peu étrange de finir la partie internationale, déjà assez indigente dans sa version non amendée, sur une phrase inutile, floue et ambiguë. Donnons donc du contenu à l'ambition que nous souhaitons pour la Francophonie.

Partie « Retrouver la justice pour bâtir l'égalité réelle », chapitre « Deux nouveaux chantiers : inventer la sécurité sociale professionnelle et la ville du XXIème siècle »

Amendement : Renforcer la loi SRUADOPTE

Page 18

texte original : « Nous renforcerons les exigences de la loi SRU (25 % de logements sociaux). Nous lutterons pour les plans locaux d’urbanisme pour limiter l’étalement urbain, préserver les espaces naturels et optimiser les réseaux de transport, d’assainissement et numériques, en construisant prioritairement autour des nœuds de transport. »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Nous renforcerons les exigences de la loi SRU (25 % de logements sociaux) et nous aggraverons les pénalités appliquées aux municipalités contrevenantes. Nous lutterons pour que les plans locaux d’urbanisme permettent plus facilement de limiter l’étalement urbain, préserver les espaces naturels et d'optimiser les réseaux de transport, d’assainissement et numériques, en construisant prioritairement autour des nœuds de transport. »

Exposé des motifs :

L'une des principales difficultés de l'application de la partie « logement social » de la loi SRU provient du fait que de nombreuses communes préfèrent encore payer des pénalités financières plutôt que de construire ou d'élaborer des plans pluriannuels pour atteindre le seuil des 20 %. Passer ce seuil à 25 % est nécessaire, mais il ne sera pas plus respecté que le précédent si les pénalités ne deviennent pas prohibitives pour les collectivités visées (augmentation des amendes, ou pénalisation sur les subventions à l'investissement).

Concernant la phrase suivante qui était confuse, il s'agit juste de la réécrire correctement.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « L’école, la santé, la sécurité seront au cœur de nos priorités »

Amendement : abrogation des lois sécuritaires ADOPTE

Page 20

Insérer après : « […] que chaque acte de délinquance trouve une réponse immédiate, juste et proportionnée, qu'il s'agisse de délinquance quotidienne, organisée ou économique et financière. »

Par :

« En conséquence, nous reviendrons sur l'ensemble des lois sécuritaires et judiciaires des ministères et du quinquennat de Nicolas Sarkozy. »

Exposé des motifs :

Le principal apport du projet réside dans le croisement des propositions formulées en matière de sécurité et de Justice dans un même ensemble, ce qui constitue un progrès notable qui évite de traiter séparément et, ainsi, potentiellement, d'opposer, la question du traitement la délinquance et celle de la protection des libertés publiques.

Néanmoins, le texte pêche fortement sur deux points principaux. Sur le fond, il n'est pas suffisamment étoffé pour marquer clairement l'alternative. Sur la forme, surtout, le projet réalise la synthèse en faisant sienne la rhétorique strictement droitière du « droit fondamental à la sécurité ».

Or il faut être conscient qu'en faisant nôtre les termes de sécurité et d'insécurité, nous nous enfermons dans les représentations de droite et, ainsi, nous nous mettons en situation de faiblesse dans le débat public. La promesse démagogique de la sécurité, c'est à dire la garantie fantasmatique contre toute agression physique voire verbale, condamne son auteur à la surenchère belliqueuse, source d'une répression toujours plus violente et rigide l'égard « d'indésirables » toujours plus nombreux. Comment croire un instant que la promotion d'une répression rationnelle et proportionnée puisse être utilement opposée au populisme pénal si nous brandissons le même mot d'ordre sécuritaire ?

De la même façon, le terme d'insécurité est un chausse trappe absolu pour au moins deux raisons. D'une part, il autorise tous les amalgames en englobant dans une même réalité inquiétante les infractions les plus graves et l'incivisme le plus bénin, autorisant, partant, l'exercice d'une répression aveugle et indifférenciée à l'égard de toutes les infractions voire tous les comportements perçus comme déviants. D'autre part et surtout, ce terme ne rend pas justice à la réalité vécue par les habitants des quartiers populaires, soumis à la pénétration mafieuse de leur environnement et à une présence policière qui loin de protéger, stigmatise ces populations, en cristallisant et radicalisant la délinquance.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre «Bien vieillir»

Amendement : rétablir un nombre juste d'annuités de cotisations pour les retraites

Page 20 ADOPTE

Insérer après : « Nous rétablirons l’âge légal de départ à 60 ans (et l’âge de départ sans décote à 65 ans) […] »

« […] et le nombre d'annuités nécessaires pour une retraite à taux plein à 40, […] »

Exposé des motifs :

Le projet du PS pour la réforme des retraites conservait un flou qu'il faut aujourd'hui éclairer sous peine d'être incompris des Français. Les pistes de financement ouvertes par la gauche permettent de conserver 40 annuités pour une retraites à taux plein, sans laquelle les ouvriers et les employés seront fortement pénalisés dans leur accès à la retraite.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « bâtir une société du respect, des droits et des libertés »

Amendement : Donner le droit de vote aux étrangers REPOUSSE

Page 21

Texte original : « Nous donnerons le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales pour les étrangers en situation régulière résidant dans notre pays depuis 5 ans. »

Ajouter après la phrase :

« Cette mesure sera soumise aux Français dans le cadre du référendum que nous voulons organiser pour rendre notre démocratie plus vivante et plus transparente avant la fin de l'année 2012. »

Exposés des motifs :

Bien que le principe d'un référendum institutionnel soit indiqué page 43 pour prendre en compte toutes les mesures destinées à « rendre notre démocratie plus vivante et plus transparente », le positionnement du droits de vote des étrangers aux élections locales dans le chapitre concernant la lutte contre les discriminations induit une ambiguïté qu'il fallait lever.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « Faire respecter des règles claires et justes en matière d'immigration », pp. 40-41

Amendement: pour une politique migratoire digne des valeurs républicaine

Pages 22 REPOUSSE

Réécrire les paragraphes commençant page 40 par « L'approche républicaine que nous proposons repose sur un devoir de vérité […] » et s'achève page 41 par « […], nous agirons pour une vraie coordination européenne et une coopération avec les pays d'émigration. » de la manière suivante :

« L'approche républicaine que nous proposons repose sur un devoir de vérité : la France et l'Europe ont besoin d'une immigration pour construire leur avenir.Ceci suppose une politique migratoire fondée sur la dignité et la pertinence de l'accueil plutôt que la répression, organisant l’arrivée comme une chance pour tous plutôt que comme un risque, une politique d’intégration et de valorisation plutôt que d’exclusion et de dénigrement.Cette politique doit être conçue avec les ONG qui assurent l'accueil et l'intégration des migrants, débattue au parlement et concertée avec nos partenaires européens. Elle doit être complétée par une politique ambitieuse de coopération avec les pays d'origine – respectueux des droits de l'Homme – qui réduise les facteurs d'émigration.

Elle s’appuiera sur quatre piliers :

  • la lutte ferme contre les employeurs ayant recours au travail clandestin et contre les trafiquants ;

  • un processus de régularisation des immigrés illégaux que les lois promulguées lors de 10 ans de pouvoir conservateur ont contribué à fabriquer ;

  • un effort majeur sur la maîtrise de la langue française et la compréhension des droits et des devoirs républicains, ainsi que la sécurisation du séjour, pour leur permettre une vie normale, ce qui passe par des possibilités d’aller et retour accrues et des durées adaptées à la nature des séjours ;

  • un retour à la tradition républicaine française en terme d'asile, mise à mal par 10 ans de dérive xénophobe des gouvernements UMP. »

Exposé des motifs :

Le texte initial du projet est ambigu dans les moyens de la politique migratoire que la gauche mettra en œuvre quand elle reviendra au pouvoir. La dénonciation des dérives actuelles et l'énoncé des principes qui nous guident devraient pourtant nous amener à en tirer des conclusions claires.

La droite a fabriqué et multiplié les situations qui transforment les immigrés en clandestins ; cette situation arrange au passage nombre d'acteurs économiques proches de la droite, qui y voient une manière de faire pression sur les salaires et les conditions de travail des travailleurs, qu'ils soient citoyens français ou étrangers en situation régulière.

À partir de là, notre seule priorité puisque nous estimons que la France a besoin d'immigration et que les flux migratoires vont croître dans les années à venir est d'accueillir dignement les immigrés. Elle doit être également de mettre un terme à la situation de concurrence économique que la droite a créée entre travailleurs.

Or si nous restons dans une logique de critères de régularisation, nous resterons dans une gestion au cas par cas avec le risque réel que les pratiques divergent d'un endroit du territoire national à un autre. Il faut donc opter pour une logique de régularisation massive qui a été réalisée en Espagne et en Italie sans créer d'aspirateur à immigration.

Enfin, pourquoi imposer des devoirs supplémentaires aux immigrés avec un contrat d'accueil et d'intégration ? Les citoyens français sont-ils soumis à leur majorité à un contrat de citoyenneté ? La loi républicaine est la même pour tous. Et c'est par contre le devoir de la République de tout mettre en œuvre pour favoriser l'intégration des nouveaux entrants.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « Approfondir la démocratie pour la rendre plus proche et transparente »

Amendement : Instaurer le mandat unique des parlementaires et disposer de ministres à temps pleinADOPTE

Page 22

Texte original : « Plusieurs changements forts interviendront : stricte limitation du cumul des mandats et des indemnités pour les ministres et les parlementaires, […] »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Plusieurs changements forts interviendront : rétablissement d'un régime parlementaire primo-ministériel, instauration du mandat unique pour les parlementaires(députés et sénateurs), interdiction pour les ministres d'appartenir à un exécutif local, […] »

Exposés des motifs :

Les institutions présidentielles de la Vème République sont parfaitement contradictoires avec les principes de la gauche. Les socialistes doivent donc s'engager à rétablir un régime parlementaire et primo-ministériel en rupture avec la dérive présidentialiste actuelle et l'abaissement permanent du parlement en chambre d'enregistrement des décisions du gouvernement.

Le Parti socialiste a adopté en 2010 des réformes internes importantes, s'astreignant à un devoir d'exemplarité et imposant à ses candidats un engagement pour le mandat unique parlementaire. Une facilité a été accordée aux sénateurs pour que ce mandat unique parlementaire ne s'applique pour eux qu'à compter de l'automne 2012, date à laquelle nous aurons fait voter par référendum d'importantes modifications institutionnelles parmi lesquelles le mandat unique parlementaire. Cette facilité temporaire a été accordée au prétexte qu'il ne fallait pas handicaper nos camarades pour la bataille de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Il faut donc clairement réaffirmer que les socialistes proposeront dans leur réforme institutionnelle cette avancée civique.

Enfin, nous avons annoncé dans la presse que les ministres de gauche ne cumuleraient pas leur fonction ministérielle et la présidence d'un exécutif d'une collectivité territoriale. Il faut sortir de l'hypocrisie qui permettrait à des ministres de faire élire 1er adjoint, ou 1er vice-président, avec délégation générale. Les exécutifs d'EPCI doivent être considérés de la même manière bien que la loi ne les ait toujours pas transformées en collectivités de plein droit.

Amendement : Instaurer des modes de scrutins plus démocratiques

Page 22 ADOPTE

texte original : « Elle passera par une clarification et une simplification des compétences, une autonomie financière pour chaque collectivité qui se verra affectée une ressource dynamique, une citoyenneté accrue grâce à de nouveaux modes de scrutin et une meilleure prise en compte de la démocratie participative. »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Elle passera par une clarification et une simplification des compétences, une autonomie financière pour chaque collectivité qui se verra affectée une ressource dynamique, une citoyenneté accrue grâce à de nouveaux modes de scrutin, qui seront fondés sur une large part de proportionnelle,et une meilleure prise en compte de la démocratie participative. »

Exposés des motifs :

Il convient de préciser que l'abrogation du conseiller territorial doit déboucher sur des conseillers régionaux élus sur un mode de scrutin comparable à celui de 2004 et 2010.

D'autre part, le PS revendiquait dans les années 1980 l'élection des conseils généraux au scrutin proportionnel ; nous avons largement dénoncé les effets d'un découpage pervers lors des élections cantonales de mars 2011.

Il s'agit d'être cohérent et d'instiller de la proportionnelle dans l'élection des assemblées départementales ; le plus simple est que nous calquions le mode d'élection des conseillers généraux sur celui des conseillers régionaux.

Partie « Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine », chapitre « Approfondir la démocratie pour la rendre plus proche et transparente »

Amendement : Instaurer le mandat unique des parlementaires et disposer de ministres à temps plein ADOPTE

Page 22

Texte original : « Plusieurs changements forts interviendront : stricte limitation du cumul des mandats et des indemnités pour les ministres et les parlementaires, […] »

Modifier le texte de la manière suivante :

« Plusieurs changements forts interviendront : rétablissement d'un régime parlementaire primo-ministériel, instauration du mandat unique pour les parlementaires (députés et sénateurs), interdiction pour les ministres d'appartenir à un exécutif local, […] »

Exposés des motifs :

Les institutions présidentielles de la VèmeRépublique sont parfaitement contradictoires avec les principes de la gauche. Les socialistes doivent donc s'engager à rétablir un régime parlementaire et primo-ministériel en rupture avec la dérive présidentialiste actuelle et l'abaissement permanent du parlement en chambre d'enregistrement des décisions du gouvernement.

Le Parti socialiste a adopté en 2010 des réformes internes importantes, s'astreignant à un devoir d'exemplarité et imposant à ses candidats un engagement pour le mandat unique parlementaire. Une facilité a été accordée aux sénateurs pour que ce mandat unique parlementaire ne s'applique pour eux qu'à compter de l'automne 2012, date à laquelle nous aurons fait voter par référendum d'importantes modifications institutionnelles parmi lesquelles le mandat unique parlementaire. Cette facilité temporaire a été accordée au prétexte qu'il ne fallait pas handicaper nos camarades pour la bataille de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Il faut donc clairement réaffirmer que les socialistes proposeront dans leur réforme institutionnelle cette avancée civique.

Enfin, nous avons annoncé dans la presse que les ministres de gauche ne cumuleraient pas leur fonction ministérielle et la présidence d'un exécutif d'une collectivité territoriale. Il faut sortir de l'hypocrisie qui permettrait à des ministres de faire élire 1eradjoint, ou 1ervice-président, avec délégation générale. Les exécutifs d'EPCI doivent être considérés de la même manière bien que la loi ne les ait toujours pas transformées en collectivités de plein droit.

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 10:58
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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 14:23


L'intégrale du point presse du lundi 16 mai par PartiSocialiste

La déclaration de Benoît Hamon :

Nous avons appris dans la nuit de samedi à dimanche à l’aube la nouvelle de l’arrestation et de l’inculpation par la police et la justice américaine de DSK pour des faits graves. Comme tout le monde j’ai été frappé, abasourdi par l’information.

Nous disposons à cette heure-ci d’informations parcellaires, incomplètes et de versions contradictoires : celle de la jeune femme qui a porté plainte et celle de DSK qui nie les faits.

Dans une telle situation d’incertitude: nous devons nous en tenir aux principes.

DSK est présumé innocent

Il est inutile d’écrire l’histoire à l’avance dans ses conséquences pour l’avenir de DSK lui même, dans les conséquences de cette affaire pour le FMI, pour la France, pour la présidentielle et pour les primaires.

Le Parti socialiste s’il se sent évidemment concerné par la situation reste concentré sur la réponse qu’il doit apporter aux Français : le chômage, le pouvoir d’achat et les inégalités.

C’est pourquoi, le Bureau National du PS auquel Martine Aubry ne devait pas participer en raison de son déplacement sur le projet à Bordeaux est avancé à midi en sa présence. Cela permettra aux socialistes de se retrouver et d’échanger sur la situation. Le déplacement à Bordeaux auprès des français sur le projet est maintenu. Le lendemain Martine Aubry participera au Forum sur l’enseignement supérieur.

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 15:51
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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 13:59

Tribune publiée le 11 mai par Pascal Cherki, maire du XIVème arrondissement de Paris

 

Cherki

Je suis toujours assez surpris quand je constate que l’accessoire tend à prendre le pas sur l’essentiel. L’accessoire c’est bien évidemment l’affaire de la Porsche de DSK. Franchement ce n‘est pas très malin quand on aspire éventuellement à être candidat à l’élection du Président de la République française que de se faire photographier en train de monter dans une voiture de marque étrangère, allemande en l’espèce, et qui plus est une Porsche. Que cette voiture en outre appartienne à un des membres de la garde rapprochée de DSK chargé de gérer sa communication est plutôt cocasse et en dit long sur les dangers auxquels s’exposent les hommes politiques à trop vouloir déléguer à des communicants déconnectés de la réalité profonde du pays la gestion de leur image. Au demeurant cette affaire est secondaire au regard des enjeux et des débats qui devraient normalement traverser la classe politique. Elle est surtout révélatrice de l’état de vide sidéral qui saisit le débat politique actuel et sur l’encéphalogramme d’une presse dans notre pays plus préoccupée de flairer les éventuels « bons coups » médiatiques que de contribuer à tirer vers le haut le débat politique. Mais là encore, les hommes et les femmes politiques n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes tant ils récoltent le fruit des relations qu’ils ont, dans leur grande majorité, délibérément entretenues avec la sphère médiatique depuis des années. Des relations où la forme a toujours pris le pas sur le fond et où l’image et le positionnement ont toujours plus compté que les idées. Ceci bien sûr pour le plus grand bénéfice de toutes celles et de tous ceux, la minorité des gens très fortunés, la classe des nouveaux aristocrates comme les appelait fort justement Lionel Jospin, qui souhaitent surtout que les grands équilibres ne soient jamais remis en cause. Dès lors certains aspirent fortement à ce que le décor des primaires socialistes se résume à un seul choix de style au détriment d’un vrai et nécessaire débat sur des options de fond dans notre pays. Et pour y parvenir, ils se délectent déjà de l’éventuel affrontement entre DSK et François Hollande, l’affrontement du le lièvre et de la tortue. En agissant ainsi ils omettent, volontairement ou involontairement, plusieurs paramètres qui seront déterminant sur l’issue finale.

En premier lieu c’est faire un peu rapidement fi de la candidature de Martine Aubry. Je ne vois pas, à part les bruissements du landernau, ce qui permet aujourd’hui d’affirmer avec certitude qu’elle aurait renoncée. Martine Aubry reste la plus légitime pour conduire cette bataille. Tout d’abord en sa qualité de Première Secrétaire du PS, donc de chef du premier parti d’opposition. Sa candidature serait la plus logique et la plus légitime et s’inscrirait dans la normalité des candidatures des chefs de parti en France et dans la plupart des pays européens. Sinon, je ne le répéterai jamais assez, à quoi bon s’escrimer à construire des formations politiques, si le choix majeur de l’incarnation d’une démarche politique lui échapperait en définitive au risque de vider de toute substance l’utilité de ces cadres politiques. Cela peut être un projet pour la droite et le camp conservateur, ceci est en totale contradiction avec les valeurs du camp progressiste et de la gauche faites de recherche de dynamiques collectives plutôt de recherche de l’homme ou de la femme providentielle. Ensuite, la candidature de Martine Aubry est la plus à même, aujourd’hui, parmi les socialistes pour rassembler l’ensemble de la gauche. Ce qui est loin d’être le cas avec DSK ou François Hollande. Or, le rassemblement de la gauche, je parle ici des électrices et des électeurs, donc la dynamique du premier tour est essentielle si on veut posséder une chance de le franchir et d’avoir une chance de l’emporter au second tour. Certains oublient un peu trop vite que la capacité à élargir ses marges au second tour, c’est-à-dire à décrocher des électeurs indécis, dépend grandement de la force accumulée au premier tour. La gauche n’a jamais gagné une élection présidentielle en étant faible au premier tour. De ce point de vue les sondages ne nous apprennent rien aujourd’hui, à un an de l’élection, si ce n’est que de se rappeler que celles ou ceux qu’ils mettaient sur un piédestal se sont retrouvés être systématiquement les grands absents ou les grands perdants de la confrontation finale. C’est pourquoi je persiste à penser que Martine Aubry est la plus qualifiée pour conduire cette bataille et que pèse sur elle une importante responsabilité, celle de ne pas décevoir et de ne pas faillir à son devoir politique à défaut de quoi elle redeviendrait une simple secrétaire administrative du PS quand il lui est demandé d’endosser le costume de leader de la gauche et de future Présidente de la République.

En second lieu, la condition de la victoire de la gauche, donc d’une ou d’un candidat socialiste, dépendra largement du centre de gravité politique de la campagne. Si nous faisons campagne au Centre avec comme thématiques principales la volonté de réduire en priorité l’endettement public, la poursuite bon an mal an de la construction européenne sur les bases actuelles faites de soumission au libre échange généralisé, l’absence de volonté forte de mettre un coup d’arrêt aux dérives du système financier et l’abandon de toute velléité de nouvelles répartitions substantielles des richesses au nom de la prétendue nécessité de ne promettre que ce que l’on pourra tenir, c’est-à-dire au final peu ou très peu, alors nous aurons les plus grandes difficultés à convaincre une majorité de nos concitoyennes et de nos concitoyens de l’utilité d’un vote en notre faveur. C’est pourquoi la campagne du candidat ou de la candidate socialiste doit être clairement à gauche. Non pas en aboyant sur la ligne du « qu’ils s’en aillent tous » qui n’est au fond qu’un cri éruptif traduisant une impuissance à conceptualiser, au moment où il est prononcé, un nouveau chemin. Mais au contraire en dégageant quelques lignes de force qui indiquent très clairement que notre volonté n’est pas de s’apitoyer sur la situation de la majorité de nos concitoyens qui ont le sentiment d’être au fond du trou mais bien de commencer à leur proposer d’en sortir. A mon très humble avis, ces quelques lignes de force pourraient se présenter ainsi :

Le refus de la soumission au dogme du libre échange et la bataille pour la réindustrialisation de l’Europe.

C’est l’impensé principal de la gauche, celui qui a fait trébucher la direction du PS lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Les françaises et les français ne sont pas des adversaires de la mondialisation. Et pour cause, depuis ses origines la France pense son rapport comme partie prenant du reste du monde. On qualifie souvent la France de Nation à vocation universelle. Sans paraphraser Fernand Braudel qui parlait des trois directions majeures vers lesquelles la France penchait simultanément, la direction continentale, la direction atlantique et la direction méditerranéenne, force est de constater que l’histoire de la France et des français se confond avec le reste de notre planète. Par son entreprise de colonisation au 19ème siècle, par le rang qu’elle occupe par sa place de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, par les 200 000 millions de francophones dans le monde, par ses 2 millions de concitoyens expatriés, par les valeurs politiques à vocation universelle de la Révolution Française, notre pays et ses habitants sont pleinement partie prenante de la mondialisation. Mais les françaises et les français ne confondent pas la légitime aspiration de tous les peuples, donc d’eux-mêmes, à maîtriser leur développement économique et à construire un haut modèle de développement social avec la réalité de cette mondialisation faite de suppressions totales des barrières commerciales et de globalisation financière qui les conduit tout doucement vers une pente qu’ils perçoivent comme de plus en plus déclinante. Et, ils ne comprennent pas pourquoi l’Europe devrait être la zone la plus ouverte sans contrepartie et au risque de subir une concurrence fracassante et déloyale d’autres zones qui n’hésitent pas à se protéger et dont le coût de la force de travail conduit inexorablement à la désindustrialisation de l’Europe. C’est pourquoi la question de la réciprocité dans les échanges, donc de la mise en œuvre de barrières tarifaires à l’entrée de la zone Europe, de la lutte contre les délocalisations en conditionnant accès au marché et production sur le marché deviennent aujourd’hui une nécessité. Peu importe que quelques épigones de la mondialisation joyeuse qui, pour certains, occupent d’éminentes fonctions dans de grandes institutions internationales tout en ayant toujours en poche une carte du Parti Socialiste pensent le contraire.

La question de la redistribution des richesses et de la lutte contre le chômage.

Les socialistes doivent se réapproprier la question du plein emploi comme objectif cardinal de leur politique. Bien sûr les emplois jeunes sont nécessaires mais seuls ils ne sont qu’une variante avancée du traitement social du chômage. Or, afin de satisfaire les actionnaires qui en demandent toujours plus on a laissé se déformer considérablement le partage de la plus value au profit de la rémunération des actionnaires et au détriment des salariés qui ont vu leurs salaires relativement comprimés. Du coup nous subissons une croissance molle depuis plusieurs années et nous comptons sur deux leviers pervers pour alimenter la nécessaire machine à consommer. Le premier levier c’est d’espérer que les ménages tireront sur leur épargne, ce qui marche peu en France où l’épargne individuelle est forte et fonctionne que trop bien aux Etats-Unis où elle est trop faible. En conséquence de quoi, le levier principal sur lequel les gouvernements ont joué est la lutte contre l’inflation. Les salaires n’augmentent pas mais les prix non plus et des prix bas doivent tirer la consommation. Cela rejoint la préoccupation des détenteurs d’actifs financiers qui ne souhaitent pas voir leurs actifs se déprécier en raison de l’inflation. C’est pourquoi il est impératif de remettre en cause la logique actuelle de fonctionnement de la Banque Centrale Européenne. Cette névrose de la lutte contre l’inflation rejoint une seconde névrose, celle de l’obsession de la réduction des déficits publics. N’oublions pas de rappeler que les déficits publics trouvent principalement leur origine dans le double mouvement d’affaiblissement des ressources des Etats par une diminution constante et régulière de la pression fiscale sur les plus fortunés ou sur le capital conjuguée à la prise en charge par les budgets nationaux des dérives de fonctionnement du système bancaire au nom de la nécessaire sauvegarde de celui-ci pour éviter une crise systémique. Dés lors, un candidat socialiste devrait, si il est conséquent, se rappeler des enseignements de Keynes selon lesquelles, en période de crise, la première tâche d’une politique publique est d’euthanasier la rente pour relancer l’investissement productif et la consommation des ménages. Cela passe par une véritable volonté de cloisonner les différentes branches du système financier, bien au-delà des mesurettes vaguement moralisatrices prises dans le cadre du G 20 et de l’Union Européenne. A défaut nous laisserons perdurer ce capitalisme de bulles qui ne manquera pas prochainement de provoquer un séisme de plus grande ampleur encore que celui issu de la crise des subprimes.

Reconstruire l’Etat et reconquérir la démocratie.

La France est une Nation de catholiques républicains. Le catholicisme et la République sont les deux soubassements culturels profond qui structurent la France. C’est un laïc dont une grande partie de la famille est de confession juive qui vous le dit. Or, la valeur cardinale du catholicisme c’est l’égalité quand celle du protestantisme est la liberté. C’est ce qui explique à mon avis la grande différence qui peut exister entre l’arc continental occidental et l’univers anglo-saxon. C’est aussi pourquoi, au demeurant, l’intégration de l’Islam dans la société française ne devrait pas poser de problèmes majeurs puisque celle-ci est aussi une religion égalitaire. Mais les français ne sont pas n’importe quel type de cathos. Ce sont des cathos républicains. Donc des cathos évoluant dans un espace public profondément laïc et qui aspire à le rester. Et surtout, des cathos profondément matricés par les valeurs durablement enracinées de la Révolution française, dont la plus importante là encore est l’égalité. Voici pourquoi il est fréquemment affirmé que les Français auraient la religion de l’égalité. En France la construction de l’égalité s’est faite par la République au moyen de l’Etat. Il existe dans notre pays un triptyque indissociable entre l’Egalité, la République et l’Etat. Qu’est-ce que veut dire l’égalité pour les français ? Sûrement pas l’identité des conditions réelles. Personne ne pense dans notre pays qu’une infirmière doit gagner autant qu’un chef de service de chirurgie ou qu’un ouvrier doit gagner autant qu’un patron. L’égalité signifie deux choses en France. Premièrement comme le dit l’article I de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » et que aussi « les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». C’est donc plus les écarts de condition ou de richesse qui sont l’objet de débat surtout quand ils apparaissent disproportionnés et injustifiés. Voici pourquoi les Français sont pour l’ISF, contre le bouclier fiscal qui offre des ristournes à Madame Bettencourt. Voici pourquoi les salaires pharaoniques des patrons du CAC 40 choquent, voici pourquoi l’idée de plafonner les salaires de 1 à 20 fait son chemin. Deuxièmement, l’égalité c’est la possibilité d’améliorer ses conditions d’existence tout au long de sa vie et d’entretenir l’espoir de la réalisation par ses enfants d’une partie de ses rêves inaboutis. C’est la merveilleuse idée de l’ascenseur social qui est la matérialisation concrète dans la conscience populaire de l’idée de progrès. Or, en France, le garant d’un ascenseur social efficient c’est l’Etat. Par l’école publique d’abord aux débuts de la République et par l’Etat social et providence ensuite au sortir de la second guerre mondiale. C’est pourquoi les beaux esprits girondins qui peuplent nos élites se trompent si ils pensent que l’Etat est dépassé. Au contraire les Français souhaitent de plus en plus la reconstruction d’un Etat fort, garant de l’intérêt général et agent concret de la réalisation de la promesse progressive de l’égalité. Cette aspiration est d’autant plus importante que depuis des décennies l’on s’est attaché, et plus particulièrement et plus brutalement quand la droite gouverne, à déconstruire l’Etat. Marine Le Pen l’a très bien compris et en a fait son cheval de bataille quand nous restons englué dans une pensée molle du type « non pas plus d’Etat mais mieux d’Etat » ou je ne sais quelles autres fadaises qui font sûrement les joies des enseignants de Sciences-Po ou de l’ENA mais pas celles du peuple français. En conséquence, la reconstruction de l’Etat va de pair avec la reconquête de la démocratie. Nous avons abandonné l’Etat gaulliste paternaliste et conservateur pour lui substituer ces dernières décennies un Etat impuissant et dominé par un clan regroupant une élite patronale, une élite financière, des fondés de pouvoir politiques et des porte voix médiatiques qui se comportent en propriétaires de la France faisant régner sur celle-ci un climat détestable d’Ancien Régime où mieux de synthèse entre le caporalisme bonapartiste, le petit, et d’affairisme louis phillipard. Cela se traduit par le sentiment que quoique la majorité du peuple pense ou quoi qu’elle dise, c’est toujours cette minorité qui aura le dernier mot. La gestion des mouvements sociaux ces dernières années ou le non respect du vote massif en faveur du Non en 2005 en sont les manifestations les plus criantes. Ne pas s’attaquer à cela est le meilleur moyen de renforcer le désespoir et le populisme.

Je m’arrête là ayant déjà été fort long dans mes développements. Je conclus donc provisoirement ces libres propos avec la conviction que ces thèmes doivent être au cœur du débat des primaires et que, si par extraordinaire Martine Aubry se rétractait dans sa volonté d’être candidate, la question se poserait alors qu’une ou qu’un de nous relève le gant afin de redonner un sens à ces primaires et un espoir à la majorité de nos concitoyennes et de nos concitoyens, un sens et un espoir fondé sur un vrai choix.

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 14:37

« Je crois pour demain comme hier à la victoire de la gauche, à condition qu’elle reste elle-même. Qu’elle n’oublie pas que sa famille, c’est toute la gauche. Hors du rassemblement des forces populaires, il n’y a pas de salut ». (François Mitterrand- 18 novembre 1994)  

Cet "appel du 10 mai", que j'ai signé avec plus de 50 personnalités issues de tous les courants de la Gauche et des forces de Progrès, a été publié le 10 mai 2011 par le quotidien Libération

A l’occasion du 30ème anniversaire de l’élection du premier, et à ce jour seul, Président de gauche sous la Vème République, la nostalgie n’est pas de mise. La gauche, parce que c’est sa vocation historique, a le devoir de se projeter dans l’avenir, donc de remporter l’élection de 2012.

 Une société de plus en plus injuste, à qui l’on prétend faire croire que c’est une fatalité, une jeunesse en panne d’avenir, des classes moyennes et populaires désemparées, la précarité qui s’accroît, la laïcité républicaine menacée, une France controversée. Aujourd’hui comme il y a trente ans, la France a besoin d’espérance, et de profonds changements.

 Pour l’emporter, la gauche doit compter sur la vigueur de ses propositions et fédérer toutes celles et tous ceux qui veulent changer de politique pour changer la société. En ce 10 mai 2011, nous invitons donc toutes les forces de la gauche et de l’écologie à souscrire publiquement un « accord de rassemblement de la gauche » en vue de la prochaine élection présidentielle. Cet accord doit concerner le principe du rassemblement, la méthode de travail et la définition d’un « socle commun ». Au-delà, il reviendra aux formations et partis politiques envisageant d’exercer ensemble le pouvoir de discuter d’un programme de gouvernement et d’un accord législatif.

 Sans préjuger le choix des différents partis de présenter on non une candidature, nous insistons pour que la campagne présidentielle se déroule à gauche dans cette perspective et avec cet esprit de rassemblement. Nous sommes convaincus que c’est la condition de la victoire en 2012, mais aussi celle d’un véritable changement en faveur du développement durable, de la justice sociale et de l’émancipation humaine.

 C’est pourquoi, nous lançons un appel solennel aux responsables de la gauche et de l’écologie pour qu’ils s’engagent, dès à présent, sur le principe puis l’élaboration et la mise en œuvre de cet accord de rassemblement de toute la gauche qui, à partir d’un socle commun, doit  déboucher sur un accord de gouvernement.

 Pour notre part, nous nous engageons à porter ce message partout où nos responsabilités et nos activités le permettront."

__________________________________________________________________________________

 

Premiers signataires :  Laure Adler (écrivain et éditrice);Jean-Jacques Augier (éditeur);Jean Auroux (ancien ministre);Jean-Paul Bachy (président de la région Champagne Ardennes); Guillaume Balas (président du groupe socialiste au conseil régional d’Ile de France);Gérard Bapt (député);Maurice Benassayag (conseiller d’Etat);Pierre Bergé (Président de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent);Etienne Butzbach (maire de Belfort);Jean Christophe Cambadélis (député);Gilles Candar (historien);Michel Cantal Dupart (architecte);Patrick Champagne (sociologue);Michel Champredon (maire d’Evreux);Gérard Charasse (député);Michel Charzat (ancien député);Noëlle Chatelet (écrivain;)Maxime Dumont (dirigeant syndical CFDT;)Najwa El Haite (conseillère municipale du Havre;)Anne Ferreira (vice-présidente de la région Picardie);Aurélie Filipetti (députée, écrivain);Jacques Fleury (ancien député);Daniel Fontaine (maire d’Aubagne);Gérard Gaumé (ancien dirigeant syndical CGT;)Louis  Gautier (président d’Orion);Guy Georges (ancien responsable syndical);Daniel Goldberg (député);Benoît Hamon (conseiller régional d’Ile de France);Stéphane Hessel (ambassadeur de France);Marc-Antoine Jamet (maire de Val de Reuil, vice-président du conseil régional de Haute Normandie);Pierre Juquin (ancien député);David Kessler (directeur des Inrockuptibles;)Bariza Khiari (sénatrice de Paris); André Laignel (Maire d'Issoudun et Secrétaire général de l’Association des Maires de France);Christian Larose (militant CGT, ancien président de la section du travail au CESE);Rémi Lefèbvre (universitaire);Marie Noëlle Lienemann (ancienne ministre);Alain Lipietz (ancien député européen Europe Ecologie Les Verts);Martin Malvy (président de la région Midi-Pyrénées);Philippe Marlière (professeur de science politique, université de Londres);Emmanuel Maurel (vice-président de la région Ile de France);Jean Michel (député);Jean-Pierre Mignard (avocat);Jean Musitelli (ancien porte parole de François Mitterrand);Monique Nemer (éditrice);Stéphane Peu (maire adjoint de Saint- Denis);Thomas Piketty (professeur à l’Ecole d’économie de Paris);Jean Baptiste Prévot (membre du CESE, ancien président de l’UNEF);Franck Pupunat (mouvement Utopia);Paul Quilès (ancien ministre);Georges Saunier (historien, maître de conférences);Hubert Védrine (ancien ministre, ancien secrétaire général de l’Elysée);Michel Wieviorka (sociologue); Emile Zucarelli (ancien ministre)

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 14:18
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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 07:49

Propos recueillis par Rosalie Lucas et Philippe Martinat pour Le Parisien | Publié le 08.05.2011

Paris (VIIe), vendredi. Benoît Hamon estime qu’il faut « comme en 1981, un PS clairement inscrit au cœur de la gauche, avec un programme identifié de gauche ».

Paris (VIIe), vendredi. Benoît Hamon estime qu’il faut «comme en 1981, un PS clairement inscrit au cœur de la gauche, avec un programme identifié de gauche».

, porte-parole du Parti socialiste, estime aujourd’hui que «restera le Premier ministre le moins courageux de la Ve République».

Pour les quatre ans de à l’Elysée, François Fillon a défendu son bilan, tout en reconnaissant quelques « échecs ». Qu’en avez-vous pensé?
BENOÎT HAMON.
Selon lui, si des choses n’ont pas fonctionné, c’est parce qu’elles n’ont pas été comprises… Cela montre tout le décalage entre Fillon et le peuple.

Si les Français jugent si négativement le bilan, c’est qu’ils en ont subi les terribles conséquences dans leur quotidien. Ils voient que les dépenses de logement ont explosé, que le pouvoir d’achat des classes moyennes a diminué, qu’il n’y a pas d’embellie du côté du chômage, que l’hôpital public et l’école publique sont malmenés…

N’accordez-vous aucun bon point au gouvernement?
Je ne peux que dresser un constat globalement très négatif. La crise n’explique pas la situation actuelle, ce sont les choix politiques faits qui ont produit l’inégalité. Dès qu’il y avait une mauvaise nouvelle, Nicolas Sarkozy et François Fillon s’abritaient derrière la crise ou derrière une décision européenne… Fillon n’a jamais assumé ses désaccords avec Sarkozy, il restera le Premier ministre le moins courageux de la Ve République.

La candidature de Dominique Strauss-Kahn aux primaires du PS semble se préciser aux dépens de celle de Martine Aubry…
Je ne suis pas d’accord. Ils prendront la décision ensemble, en fonction de qui ils jugent le mieux placé. N’oublions pas que l’élection est à deux tours. On ne sait pas dire l’ordre dans lequel arriveront Le Pen, l’UMP et le PS. Cela justifie que l’on soit 100% concentré sur le premier tour ; il faut, pour commencer, que les électeurs socialistes votent socialiste. Il faut qu’ils soient convaincus qu’on reviendra sur les mauvaises réformes de la droite, que la France reprendra la marche du progrès, et qu’on arrêtera d’exiger des Français toujours plus de sacrifices, d’autant que ces élites qui demandent des efforts supplémentaires aux Français s’en sont toujours elles-mêmes exonérées.


Souhaitez-vous toujours que Martine Aubry soit candidate?
Bien sûr. Je pense non seulement qu’elle peut y aller, mais qu’elle ira!

Les sondages donnent pourtant DSK loin devant…
Mais si DSK est aussi patient, s’il sollicite autant d’avis, c’est que lui-même connaît la fragilité des intentions de vote un an avant. Surtout quand on a été si éloigné du débat national. Il sait que son image est aujourd’hui liée à l’action qu’il a menée à la tête du FMI, sa stature économique lui est reconnue, mais dès que l’on s’immerge à nouveau dans le bain politique national, on vous pose des questions, et vos réponses clivent… Des gens seront encore plus convaincus, mais d’autres se diront peut-être que DSK ne peut pas être leur choix de premier tour…

La photo le montrant montant dans une Porsche à Paris vous a-t-elle gêné?
Ce n’est pas une bonne image pour un candidat qui veut représenter la gauche. Mais vous croyez qu’il ne le sait pas?

Si DSK y va, vous présenterez-vous aux primaires?
J’y réfléchis. Si je prends cette décision, ce sera parce que je considère qu’aucune des demandes des Français sur le retour à la retraite à 60 ans, sur l’augmentation des salaires, la nécessité de développer les services publics, la remise en cause des politiques libérales européennes… n’est représentée dans le débat des primaires. Ce ne serait pas une candidature pour contrer quelqu’un mais pour porter les demandes de justice et d’égalité des Français. Je ne serai pas un plan B.

Mardi, le PS fête les trente ans de l’accession de François Mitterrand à l’Elysée. Les socialistes peuvent-ils s’inspirer de cette victoire?
Il faut, comme en 1981, un PS clairement inscrit au cœur de la gauche, avec un programme identifié de gauche. Comme le disait Mitterrand, la majorité sociale, c’est-à-dire les classes moyennes et populaires, était devenue la majorité politique. C’est à la recherche de cette alchimie que nous travaillons depuis trois ans.


Est-ce une bonne nouvelle pour le PS que Besancenot ne soit pas candidat?
Arithmétiquement, c’est un candidat de gauche en moins, donc c’est moins de dispersion. Toutefois personne ne pensait qu’Olivier Besancenot était sur le même espace que François Hollande, par exemple. Cela pourrait profiter au Front de gauche, mais je ne vois pas de problème à ce qu’il existe une autre force cohérente à gauche avec laquelle débattre et s’allier au second tour pour la victoire. En tout cas, concernant Besancenot, je trouve assez remarquable qu’un dirigeant politique dise qu’il ne veut plus que son parti et ses combats se résument à sa seule personne. Chapeau!

Devant l’afflux d’immigrés tunisiens, Bruxelles a donné suite à la demande de la France de rétablir temporairement les frontières nationales. Approuvez-vous?
Non. C’est une demande absurde. C’était déjà beaucoup plus difficile pour un Tunisien de rentrer légalement en Europe qu’à un vélo chinois fabriqué dans des conditions de non-respect de l’environnement et du droit du travail… Maintenant on remet en cause les principes de libre circulation des personnes. C’est bien la preuve qu’on peut modifier les règles des traités. Pourquoi le fait-on uniquement pour les humains et pas pour les capitaux, les biens et les marchandises? Nicolas Sarkozy ne voit aucun problème à ce que la quasi-totalité des jouets qu’on achète viennent de Chine. Il ne demande aucune harmonisation fiscale à l’Europe. Tant pis si cela entraîne des délocalisations. Cette Europe-là n’a rien à dire. Le déclin de l’Europe sur la scène mondiale se mesure chaque semaine aux prises de position de Barroso, Sarkozy et Berlusconi….


L’affaire des quotas dans l’équipe de France vous choque-t-elle?
Evidemment. Une telle réunion à huis clos avec une discussion pareille est inacceptable. Parler de quotas, et évoquer des analyses aussi grossières que «le Noir est athlétique, le Blanc est vif et technique», ça fait pleurer. Et la seule défense de la Fédération française de football, c’est de s’en prendre à Mediapart qui a fait ces révélations, ou à Mohamed Belkacemi qui a fourni les preuves!

Blanc doit-il démissionner ?
Il faut tout revoir au sommet du foot français. Le débat tourne aujourd’hui sur « Est-ce que Blanc est raciste ou pas? » Je pense qu’il ne l’est pas. Mais qu’il ait participé à ce fonctionnement et à cette réunion pose problème. Il y a quelque chose qui ne va plus dans ce pays. Dans la France de Nicolas Sarkozy, on peut violer les lois en toute impunité. Je trouve bien que des gens comme monsieur Belkacemi se dressent pour empêcher cela.

Des sondeurs estiment que si Carla Bruni a un bébé, cela pourrait faire gagner cinq points à Sarkozy…
Un enfant est un acte d’amour. Si cette naissance est confirmée, félicitations à eux deux. Et quant aux points que cela pourrait faire gagner à Nicolas Sarkozy, si la gauche perd à cause d’un enfant, c’est que vraiment nous n’aurons pas été bons.

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