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13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 17:36
 VENEZ DÉBATTRE AVEC EMMANUEL MAUREL, DÉPUTÉ EUROPÉEN, LE 3 MAI À BEZONS
VENEZ DÉBATTRE AVEC EMMANUEL MAUREL, DÉPUTÉ EUROPÉEN, LE 3 MAI À BEZONS
Venez échanger avec Emmanuel Maurel, député européen GRS et membre du groupe parlementaire de la gauche, 3e de la liste de Gauche Unie pour le monde du travail conduite par Léon Deffontaines, et Céline Malaisé, présidente du groupe communiste au conseil régional d'Île-de-France.
Vendredi 3 mai 2024 à 19h
à la Maison du Peuple de Bezons

40 rue Claude-Bernard
(à 7-8 mn à pieds depuis la station Pont-de-Bezons du T2)

 
Le 9 juin 2024, vous aurez à vous prononcer pour les élections européennes : envoyons un message à notre gouvernement et surtout élisons des parlementaires européens utiles à gauche !
En Europe, le droit à la mobilité ne peut pas se résumer à la libre circulation des biens et marchandises.
Pour chacun, se déplacer est une nécessité et un droit.
En région Île-de-France, plus 9 millions déplacements sont réalisés chaque jour en transport commun. Le développement de réseaux de transports accessibles à toutes et tous est un enjeu crucial en Europe.
NON à la privatisation des transports,
NON à l’ouverture à la concurrence,
OUI au développement d’offres publiques de transports.
Ensemble, échangeons nos idées pour améliorer le droit à la mobilité, l’accès aux transports, aux services publics, à une énergie accessible et décarbonée et remettre la construction européenne au services des peuples !

La rencontre débat se fera également en présence de :
  • Cécile Dumas, conseillère régionale et secrétaire départementale du Val-d'Oise (PCF) du Parti Communiste Français
  • Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons, membre de la direction nationale de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS)
  • Marjorie Noël, conseillère municipale PCF de Bezons

contact organisation :
@ :
gauchersbezons@gmail.com
tél. : 06 83 29 24 95
 VENEZ DÉBATTRE AVEC EMMANUEL MAUREL, DÉPUTÉ EUROPÉEN, LE 3 MAI À BEZONS
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27 juillet 2021 2 27 /07 /juillet /2021 15:20

Depuis près d’un an et demi qu’a commencé la pandémie au COVID-19, les élèves, les étudiants, les professeurs et tous les membres des communautés scolaires et universitaires ont subi un festival d’improvisations et d’injonctions contradictoires de la part de leurs ministères. Alors que l’été voit déferler une quatrième vague de la pandémie, il n’est sans doute pas trop tard pour anticiper et préparer la rentrée, bien que le ministre de l’éducation nationale ait choisi de se déplacer à Tokyo pour les JO plutôt que de plancher sur les protocoles de rentrée, pourtant promis pour début juillet.

Du fait de leur jeune âge et des moindres risques qu’ils encourent, les élèves et les étudiants n’ont jusqu’ici pas fait partie des publics prioritaires pour la vaccination. De façon plus surprenante, à la différence de nombre de pays européens voisins (Allemagne, Autriche, Espagne, Hongrie, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie…), les enseignants n’ont pas non plus été jugés prioritaires par le gouvernement français. Les 5 semaines qui nous séparent de septembre ne pourront suffire à compenser ce déficit de protection. Faute d’anticipation et de préparation, la communauté éducative risque donc d’affronter la rentrée dans un état de grande fragilité vis à vis des risques sanitaires.

Ainsi du fait de leur moindre taux de vaccination, enfants et jeunes adultes sont (malgré eux) aujourd’hui parmi les principaux moteurs de la propagation de l’épidémie. Dans ce contexte, il faut d’abord convaincre de l’intérêt de la vaccination et de l’obtenir pour l’ensemble de la communauté éducative en proposant de façon volontariste des rendez-vous à celles et ceux qui ne sont pas encore vaccinés.

La Gauche Républicaine et Socialiste demande en outre que le mois d’août soit mis à profit pour limiter les risques de transmission au sein des établissements scolaires. À la façon de la fumée de cigarette, le COVID se transmet de façon aéroportée. Afin de prévenir les risques, il convient d’investir pour adapter les locaux : diagnostics et travaux pour garantir la bonne ventilation des salles ; achat et mise en place de capteurs de CO2 dans les classes pour caractériser la qualité de la ventilation et réguler l’ouverture des portes et fenêtres ; achat et installation de purificateurs d’air à filtre HEPA.

La restauration scolaire est dans ce contexte un enjeu essentiel tant du point de vue social que sanitaire. Les repas à la cantine sont, on le sait, une source majeure de contamination. Il convient de tout mettre en œuvre pour réduire ce risque sans renoncer à la restauration scolaire. Il aurait fallu anticiper et planifier des dispositifs le permettant. Il s’agissait de d’organiser les établissements pour un système de plateaux ou paniers repas directement délivrés dans les classes, par exemple, qui permette aux enfants de déjeuner dehors ou par demi-classe en fonction du temps de façon à limiter les interactions entre classes et à éviter la mêlée de la queue à la cantine. D’autres adaptations doivent être imaginées pour les restaurants scolaires. Pour mettre en place de tels dispositifs, il aurait donc fallu débloquer les crédits suffisants, que soient recrutés des personnels qui assurent le service à la place (à la classe) et que l’État subventionne à cette fin les collectivités territoriales responsables de la restauration scolaires dans les écoles, collèges et lycées du pays. La Gauche Républicaine et Socialiste est consciente de l’inertie résultant du fait que rien n’ait été pour le moment envisagé par le ministre Blanquer et les hauts fonctionnaires de son administration ; à défaut qu’un tel dispositif soit mis en place dès le 2 septembre, la Gauche Républicaine et Socialiste demande que les crédits soient débloqués, que les protocoles soient élaborés en concertation avec les représentants des chefs d’établissements, des enseignants et des personnels TOS des collectivités concernés, pour que ces dispositifs puissent être applicables dès le mois d’octobre, si la circulation du virus reste à un niveau élevé.

La pandémie au COVID-19 a par ailleurs agi comme un révélateur du mauvais état général des établissements scolaires et universitaires et de l’abandon de toute politique de prévention digne de ce nom. Comment accepter qu’en 2021 il reste difficile à un élève français de simplement se laver les mains faute du manque de points d’eau ? Comment accepter de devoir partager médecins scolaires, infirmières, psychologues et assistantes sociales sur trois, quatre ou cinq établissements différents au point que ces personnels deviennent essentiellement indisponibles aux élèves qui en ont besoin ? Alors qu’élèves et étudiants ont été durement affectés par les confinements, couvre-feux et les restrictions de leur liberté de circulation, alors qu’ils doivent subir un climat anxiogène et que les discours culpabilisateurs se multiplient à leur égard, il est urgent de prendre soin d’une génération dont l’adolescence est impactée de façon aussi violente qu’historiquement inédite. La Gauche Républicaine et Socialiste demande la mise en place urgente d’un plan massif de recrutement de personnels (médecins, infirmières, psychologues, assistantes sociales) permettant d’assurer à chacun un accès effectif aux services de prévention scolaire et universitaire.

Il n’est pas trop tard pour préparer les rentrées scolaires et universitaires
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23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 16:36

1️⃣ La Gauche Républicaine et Socialiste est favorable à la vaccination la plus large possible contre le COVID 19. La vaccination est l’outil le plus efficace pour prévenir les cas graves de la maladie et ralentir la diffusion du virus.
2️⃣ La Gauche Républicaine et Socialiste demande que soit enfin mis en œuvre une véritable campagne d’information et de sensibilisation sur la vaccination, afin de faire reculer l’inquiétude d’une partie de nos concitoyens et les fausses informations qui ont par défaut un écho disproportionné. Nous constatons avec amertume que ce n’est toujours pas la voie prise par le gouvernement et que rien n’a été fait sérieusement en ce sens depuis le début de la campagne de vaccination.
3️⃣ La Gauche Républicaine et Socialiste demande que des efforts plus importants soient faits pour toucher les publics les plus éloignés de la vaccination, pour multiplier les lieux – au plus près de nos concitoyens – où elle est proposée et sur les plages horaires les plus larges possibles. Quoi qu’il en coûte ! Un effort particulier doit être fait en direction des quartiers populaires et de l’ensemble de nos territoires que l’on peut qualifier de “déserts médicaux”, qui sont aujourd’hui de fait privés d’accès correct au vaccin.
4️⃣ Nous sommes opposés à un Pass Sanitaire qui ne serait pas strictement encadré dans le temps et qui ne serait pas limité à certaines activités, comme celles qui étaient prévues initialement par la loi du 18 mai 2021 (évènements de plus de 50 personnes, etc.). Ce n’est pas le choix qui a été fait par le gouvernement, qui non seulement se contredit lui même en quelques semaines mais qui, de surcroît, met en place des mesures clairement disproportionnées par rapport au but recherché.
5️⃣ Nous sommes particulièrement opposés aux mesures qui créent un précédent dangereux dans le code du travail en faisant de la détention d’une preuve de test négatif ou d’un schéma vaccinal complet le début d’une justification de licenciement. L’état de santé d’un salarié ne doit pas être connu de son employeur et ne saurait jamais être un motif de licenciement.
6️⃣ Nous sommes opposés à la présentation d’un Pass Sanitaire pour accéder à l’hôpital public et aux établissements de santé : nul ne doit être empêché de se soigner, d’accompagner un proche souffrant qui a besoin de soins et ne peut rester seul, de saluer la dépouille d’un proche décédé.
7️⃣ Nous demandons que soit enfin mis en œuvre et de toute urgence un plan de sécurisation des lieux clos : Filtres HEPA et capteurs de CO2 sont des moyens identifiés et documentés d’amélioration et de mesure de la qualité de l’air. C’est notamment un investissements prioritaires à réaliser dans les établissements scolaires et universitaires qui doit être couplé avec une préparation de la rentrée qui n’a à ce stade pas pris en compte l’évolution de la situation. Nous refusons que les insuffisances constatées lors des précédentes et l’abandon des étudiants se reproduisent.
8️⃣ Nous dénonçons l’absurdité qui amènerait à exiger dans les TGV ou intercités un Pass Sanitaire, quand pour des raisons évidentes de praticabilité celui-ci ne le sera pas dans les réseaux de transports en commun des grandes agglomérations, qui ne sont pas moins exposés. La cohérence gouvernementale s’effondre quand la justification sanitaire fait place à des considérations opportunistes.
9️⃣ Nous refusons que les adolescents se voient opposés la détention d’un Pass Sanitaire, dont l’absence signifierait une entrave à leur épanouissement et bon développement.
🔟 Nous exigeons enfin que les tests PCR continuent d’être remboursés par l’assurance maladie. Leur déremboursement constituerait une erreur terrible qui empêcherait la mesure et le contrôle de l’épidémie et donc irait à l’encontre des intérêts sanitaires du peuple français.

Faire face avec efficacité et justice à la 4e vague de COVID
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24 juin 2021 4 24 /06 /juin /2021 09:48

La Gauche Républicaine et Socialiste se réjouit que Julien Bayou, Audrey Pulvar et Clémentine Autain aient immédiatement annoncé, au soir du dimanche 20 juin 2021, leur intention de constituer une liste commune pour le second tour. La division au premier tour, alors que les programmes étaient si proches, n’étaient en rien justifiées ; cette situation n’a sans doute pas non plus aidé à mobiliser les électeurs.

Cependant l’abstention massive, notamment en Île-de-France, démontre à quel point notre système institutionnel est mal en point et que la confiance entre les citoyens et leurs institutions, mais aussi les organisations politiques qui donnent d’elles un spectacle peu reluisant, est profondément atteinte, surtout quand certaines listes entretiennent la confusion en ne parlant jamais des dossiers régionaux ou de leur bilan. Il ne suffira pas pour que les Valdoisiens et les Français retrouvent le chemin des urnes de leur « faire la leçon » et de leur donner des ordres.

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle à voter massivement pour cette liste de rassemblement de la gauche et des écologistes qui sera conduite par Julien Bayou et qui – si les électeurs le lui permettent – est en capacité de battre la droite conservatrice de Valérie Pécresse et lui reprendre le conseil régional, après 6 années d’actions calamiteuses. Face à la liste Bayou qui défend un programme concret pour agir au niveau régional, Mme Pécresse et ses amis – mais aussi la liste de la majorité présidentielle – préfèrent aussi emplir les médias d’insultes et de désinformation : c’est la démonstration d’une forme de panique des droites conservatrices et libérales, incapables d’assumer leur programme et leur bilan.

Le dimanche 27 juin 2021, nous appelons les électeurs dubitatifs qui ne sont pas allés voter le 20 juin à se déplacer pour s’exprimer ; nous appelons les électeurs des listes de gauche du premier tour à se mobiliser à nouveau : tous ensemble, nous pouvons mettre Valérie Pécresse à la retraite ; tous ensemble, nous pouvons porter la justice sociale, l’urgence climatique et la République au premier plan des actions régionales, en votant pour la seule liste qui le propose, celle conduite par Julien Bayou.

LE 27 JUIN 2021, VOTONS ET FAISONS VOTER POUR LA LISTE BAYOU
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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 09:06

Au niveau départemental comme au niveau national, la première et principale information qu’il faut retenir des scrutins régionaux et départementaux du dimanche 20 juin est le niveau de l’abstention : avec près de 73 % le Val-d’Oise se hisse tout en haut de la liste des territoires dans lesquels nos concitoyens ont boudé les urnes. Cette abstention est plus forte encore dans les quartiers populaires.

Cette dépression démocratique démontre encore à quel point notre système institutionnel est mal en point et que la confiance entre les citoyens et leurs institutions, mais aussi les organisations politiques qui donnent d’elles un spectacle peu reluisant, est profondément atteinte.

Il ne suffira pas pour que les Valdoisiens et les Français retrouvent le chemin des urnes de leur « faire la leçon » et de leur donner des ordres. Le débat politique doit sortir de la médiocrité, l’intérêt général et les convictions doivent redevenir les boussoles des partis politiques, notamment de gauche, plutôt que les jeux d’appareils et les querelles accessoires.

Au niveau des élections départementales, la Gauche Républicaine et Socialiste se réjouit des scores encourageants réalisés par ses candidats sur les cantons de Vauréal et de Cergy 1 où ils se présentaient pour la première fois sous nos couleurs. Nous constatons que la droite renforce ses positions dans un département qu’elle dirige depuis sa création (sauf 3 années de 2008 à 2011). Le score du Rassemblement national dans le département démontre que contrairement aux commentaires des chaînes d’information, l’extrême droite reste un danger ancré dans nos territoires. Pour le second tour, la Gauche Républicaine et Socialiste appelle donc partout à faire battre les candidats des droites libérales (LREM), conservatrices (UVO/LR) et extrêmes (RN) ; nous n’apporterons pas notre caution aux candidats qui ont pactisé avec la droite ou les macronistes.

Au niveau des élections régionales, le score des listes de gauche démontre l’effort qui reste à faire pour recréer la confiance avec les catégories moyennes et populaires. La division au premier tour, alors que les programmes étaient si proches qu’ils ne la justifiaient en rien, n’a pas non plus aidé à mobiliser les électeurs. La Gauche Républicaine et Socialiste se réjouit que Julien Bayou, Audrey Pulvar et Clémentine Autain aient immédiatement annoncé leur intention de constituer une liste commune pour le second tour. La Gauche Républicaine et Socialiste appelle à voter massivement pour cette liste de rassemblement de la gauche et des écologistes qui sera conduite par Julien Bayou et qui – si les électeurs le lui permettent – est en capacité de battre la droite conservatrice de Valérie Pécresse et lui reprendre le conseil régional, après 6 années d’actions calamiteuses.

À plus long terme, nous appelons la gauche et les écologistes à se concentrer sur les priorités réelles de nos concitoyens pour construire une alternative de progrès social et écologique et se mettre enfin au travail pour reconquérir les catégories populaires et moyennes qui se sont massivement abstenues aujourd’hui.

Il faudra tenir réellement compte du Crash démocratique du 20 juin 2021
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18 mai 2021 2 18 /05 /mai /2021 14:19
« Il faut toujours se référer au peuple » – Entretien d’Emmanuel Maurel à Reconstruire

Emmanuel Maurel a reçu Reconstruire dans les bureaux de la Gauche Républicaine et Socialiste pour évoquer avec ce média le contexte politique actuel. Propos recueillis par Sacha Mokritzky, photographies de Manon Decremps.

La crise sanitaire empêche la mobilisation. Croyez-vous que la sortie de crise épidémique pourrait aboutir à une mobilisation populaire ?

Le premier sentiment que suscite une crise sanitaire, c’est évidemment la peur. Et la peur, en politique, peut déboucher sur des formes de mobilisation, de manifestations aussi diverses qu’imprévisibles. Ce qu’il y a de singulier en France, depuis le premier confinement, c’est une colère sourde qui s’était déjà exprimée avec la crise des Gilets jaunes. Cette colère est liée à la fois aux mensonges et contre-vérités du gouvernement, à ses échecs manifestes (Étape des tests, l’étape des masques, l’étape des vaccins), mais aussi à une forme d’humiliation nationale : nous sommes le seul pays du Conseil de sécurité de l’ONU à n’avoir même pas mis au point de vaccin. Si l’on ajoute à cela les restrictions en termes de libertés publiques depuis le début de la crise, cela fait un cocktail explosif. Mais ce qui risque d’aggraver les choses, ce sont les conséquences économiques et sociales de la crise, augmentation du chômage de masse et faillite d’entreprises. Les mesures gouvernementales sur, l’assurance chômage, indignes, mais aussi les propos de Bruno le maire promettant de durcir la « réforme des retraites », ne manqueront pas de faire réagir un monde du travail qui a souffert et qui voit que certains « profiteurs de la crise » ne sont même pas mis à contribution. 

Ce qui est probable, c’est que l’enjeu principal des prochains mois, dans la tête des gens, sera à la fois d’échapper aux conséquences de la crise, et de redresser le pays. Il y a, je crois, un enjeu autour de cette idée de réparation. Réparer ce qui a été cassé, redresser un pays durement éprouvé. Ce sera soit une mobilisation sociale, soit une mobilisation politique, soit les deux. Ce qui est certain, en tout cas, c’est que dans des périodes de crise, par définition très anxiogènes, il est difficile de parier sur un mouvement social organisé et déterminé. Il nous appartient aussi à nous, militants politiques, de susciter en sortie de crise des mobilisations, car il y a de nombreux points sur lesquels les Français auraient raison d’être en colère. Il faut, comme toujours, transformer cette colère, lui donner un débouché politique. C’est le rôle des dirigeants de gauche.

Sur cette question de la gauche, justement, le parti que vous avez fondé, et que vous présidez, la Gauche Républicaine et Socialiste, a toujours appelé à une convergence des gauches pour la prise de pouvoir. Néanmoins, la période montre un désintérêt des Français pour la gauche, qui peine à convaincre. 

Le paradoxe de la période, c’est que les Français plébiscitent des réponses qu’on peut aisément associer à la gauche : intervention de l’Etat dans l’économie, soutien aux services publics, relocalisation des activités industrielles, politique salariale favorable aux travailleurs invisibles sur-sollicités pendant la crise du Covid, etc.

Le plus préoccupant, le plus grave, c’est le décrochage spectaculaire des couches populaires dans la sociologie de l’électorat de gauche.

Mais ces aspirations ne se traduisent pas électoralement, c’est une évidence. L’affaiblissement de la gauche n’est pas un phénomène nouveau, et pas spécifiquement hexagonal, même si chez nous c’est exacerbé. 

Le plus préoccupant, le plus grave, c’est le décrochage spectaculaire des couches populaires dans la sociologie de l’électorat de gauche. Si l’on en croit les chiffres, une très forte proportion d’ouvriers et d’employés ne se reconnaissent plus dans la gauche. On évoque souvent la démographie (assimilant vieillissement de la population et tendance conservatrice) ou l’atténuation des frontières de classe (consécutive aux mutations dans le monde du travail) pour expliquer ce phénomène. 

La vérité, c’est qu’une partie de ce qu’on appelait « la gauche de gouvernement » a trop souvent versé dans la résignation, voire la capitulation. L’exemple le plus frappant, c’est le quinquennat Hollande, qui  n’a pas amélioré les conditions de vie matérielles et morales des gens les plus modestes. Au contraire, il les a détériorées. Le point d’orgue, si vous me passez l’expression, fut la loi Travail. C’est d’ailleurs une chose assez inouïe pour tous ceux qui ont vécu ces cinq années. Il y avait un effet de sidération ; nous avions une équipe dite de gauche, mais qui « en même temps » reprenait absolument tous les arguments patronaux ! Et toutes ces mesures annonçaient celles prises ensuite par Emmanuel Macron.

Aujourd’hui, en dépit des résultats piteux du macronisme, la gauche n’est pas attendue. Elle n’est pas entendue non plus. 

D’abord parce qu’elle donne l’impression de ne pas s’intéresser suffisamment aux problèmes quotidiens des gens. Passer deux semaines à s’écharper sur les réunions non mixtes à l’UNEF, quoiqu’on pense du sujet, c’est absurde et dérisoire. Pour raisonner en termes marxistes, il s’agit de « contradictions secondaires » par rapport à la contradiction principale, qui est celle du capital et du travail. La gauche donne le sentiment de se cantonner, de manière plus ou moins maîtrisée, à ce type de débats, alors qu’il y a un énorme obstacle au milieu du chemin, qui s’appelle le chômage, la précarité, la misère sociale.

Emmanuel Maurel, au siège de la GRS, à Paris. ©Manon Decremps pour Reconstruire

Emmanuel Maurel, au siège de la GRS, à Paris. ©Manon Decremps pour Reconstruire

Ensuite, nous restons, collectivement, intoxiqués par les institutions de la V° République. Il faut sortir du crétinisme présidentialiste. Notre code génétique, c’est la délibération collective et la promotion du parlementarisme.  Cette croyance dans la « rencontre d’un homme avec un peuple », cette personnalisation des débats, c’est quand même curieux pour nous qui avons longtemps clamé qu’il n’y avait ni César ni Tribun. 

Autre paradoxe : nous contestons le bien-fondé de la « concurrence libre et non faussée » dans la vie économique, mais nous en sommes les défenseurs fanatiques en matière électorale. Je me mets à la place de certains électeurs de gauche : trois, quatre , parfois cinq listes lors d’un scrutin local, il y a de quoi être paumé. 

Le morcellement, la division systématique, ne contribue pas à notre crédibilité. D’autant que les électeurs sont beaucoup plus unitaires que les organisations. Je sais qu’il est de bon ton de dire que l’unité de la gauche est un concept dépassé, qui ne représente pas la majorité de l’électorat. Mais en réalité, quand tu discutes avec une personne un tout petit peu politisée, le rassemblement, s’il n’apparaît pas comme une condition suffisante, apparaît néanmoins comme une condition nécessaire. 

Voilà ce qui compose le cocktail : il y a des facteurs sociologiques, des facteurs conjoncturels, et des facteurs quasi-comportementaux qui aboutissent aujourd’hui au fait que les gens se détournent massivement de la gauche. Est-ce inéluctable ? Évidemment, non. Regardons ce qu’est capable de faire Joe Biden, notamment grâce à la pression de son aile gauche. Il est capable de mettre en place l’un des plus grands plans de relance de l’Histoire, de distribuer de l’argent aux foyers les plus modestes, d’investir dans les infrastructures publiques. Cela montre bien qu’il y a des inflexions possibles. Et de l’espoir. Pourvu que l’on parte des préoccupations quotidiennes des gens ordinaires. 

Ces débats identitaires montrent l’accélération du tempo polémique. Est-ce que la politique-twitter impose un rythme qui empêche à la nuance d’exister ?

Même lorsque l’on plaide pour une transformation radicale de la société, même lorsque nous avons des désaccords très forts avec des interlocuteurs, à gauche et, à fortiori, dans le reste de l’échiquier politique, nous ne sommes pas obligés de nous mettre au diapason des chaînes d’info en continu et des réseaux sociaux qui ne fonctionnent que sur le clash. L’écrivain Christian Salmon explique que nous sommes passés de l’ère du storytelling à l’ère du clash, dont Donald Trump, avec d’autres, comme Salvini, sont les parangons. Désormais, pour imprimer dans ce monde du flux d’info en continu, il faut surjouer la conflictualité. J’estime que le fait de privilégier systématiquement l’invective ou la vitupération nuit à la qualité du débat démocratique . Certains diront que c’est un point de vue « petit bourgeois », de quelqu’un de policé. Je rappelle quand même que la République, qui est notre bien commun, part du principe qu’elle exige un débat rationnel, donc respectueux. Cela n’empêche pas d’avoir des idées fermes, des idées originales, des idées clivantes, mais elles doivent être à mon avis servies dans un tempo qui n’est pas celui qui nous est imposé.

Nous ne sommes pas obligés de nous positionner systématiquement sur l’Islam, l’UNEF, sur je-ne-sais-quelle déclaration d’un maire écologiste. C’est nous qui devons rester maîtres de nos combats. Or, précisément, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je pense que la nuance a sa grandeur et sa nécessité lorsqu’on est confronté à des situations de crise aussi graves que celle que l’on vit aujourd’hui. 

Le peuple est aujourd’hui fantasmé. Il est vu à gauche comme une abstraction magnifique, et différents clivages se font face pour le définir politiquement. Où placez-vous le curseur ? Quels clivages distinguez-vous ?

D’abord, je trouve ça bien que le peuple soit vu comme une entité magnifique. C’est la vision contraire qui serait préoccupante ! Cela prouve notre attachement à la démocratie, à la souveraineté populaire.

Nous parlons ici d’abstraction magnifique. Comme s’il n’était qu’une fiction.

Il y a des fictions et des abstractions nécessaires. Le peuple est, par définition, hétérogène et insaisissable. Mais il est important de s’y référer toujours. 

Emmanuel Maurel, au siège de la GRS, à Paris. ©Manon Decremps pour Reconstruire

Emmanuel Maurel, au siège de la GRS, à Paris. ©Manon Decremps pour Reconstruire

Vous parliez de clivages structurants dans la société. Il y a une césure, qui s’élargit depuis plus de deux décennies, entre les cercles dirigeants économico-médiatico-politiques, et la masse des gens ordinaires, dont les aspirations sont ignorées et méprisées. Cela a culminé, en France avec le mouvement contre le TCE en 2005, et en Grèce les sanctions abominables contre le gouvernement Tsipras et la mise à genoux de tout un peuple. Il y a une coupure, entre une toute petite minorité qui estime savoir distinguer le bien et le juste, qui discrédite toute parole divergente en affublant de qualificatifs de type « populiste » les prises de position qui lui sont alternatives. Ces gens sont tout-à-fait en phase avec les mutations du capitalisme contemporain. Ils se moquent assez des règles, des normes, des frontières, des protections. À contrario, la masse des gens, au contraire, se rattache à des repères, des règles, et attendent justement de la politique qu’elle les conforte.

Mais le clivage le plus important de la société française est toujours le clivage de classe. Même si toute une littérature sociologique et économique nous explique que les frontières de classes se sont estompées et que la conscience de classe s’est étiolée, il y a néanmoins des classes sociales, les ouvriers, les employés, la classe moyenne précarisée, qui auront intérêt à lutter ensemble si elles veulent arracher des compromis dans le cadre d’un monde capitaliste. 

De la même façon, je maintiens le clivage gauche-droite. Même s’il est battu en brèche, remis en cause, il correspond toujours à des aspirations qui continuent à exister, qui sont contradictoires dans la société française, et je ne veux pas les abandonner sous prétexte que François Hollande a fait une politique de droite.

Enfin, il y a un clivage géographique. Nous voyons d’un côté se dessiner une France métropolitaine, intégrée à la mondialisation. D’un autre, une France plus rurale, périphérique, qui souffre de la désindustrialisation et de la fuite des services publics. Il faudrait affiner ce modèle, car au sein des métropoles, il y a aussi de fortes inégalités. Il y a des décrochages entre un habitant de l’Est du Val-d’Oise pince Seine Saint Denis, et un habitant des Hauts-de-Seine.

Tous ces clivages se superposent, se juxtaposent. Cela donne une société assez fracturée, divisée. Il est donc difficile d’apporter une réponse uniforme.  Mais nous savons où est notre camp. C’est celui de tous les gens qui vivent de leur travail, difficilement, qui aspirent à en vivre, même modestement, ou qui ont travaillé – je pense notamment aux retraités. Jadis, nous disions que c’était le salariat. Les choses sont plus compliquées aujourd’hui, mais je vois bien les gens à qui l’on s’adresse, que nous voulons représenter. Il ne faut pas seulement définir le camp social que nous voulons représenter, il faut aussi être à l’écoute de ses attentes et de ses aspirations, les prendre en compte. Il faut une vision du monde, une grille de lecture de la société, mais il faut aussi entendre ce qu’ils nous disent. Ils veulent des protections, de nouvelles conquêtes sociales. La restauration d’un certain modèle social qui est un mode de vie, une qualité de vie. Ils veulent aussi, par exemple, que nous donnions des réponses claires sur la sécurité, que nous ne fassions pas mine de croire que ce n’est pas un problème. Il faut trouver un message unifiant et des mots d’ordres fédérateurs dans une France profondément clivée. 

Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle, et ce début de campagne se tient dans un contexte inédit. Peut-on s’attendre à l’émergence d’une « candidature champignon » qui vienne bouleverser le jeu politique ? 

Nous ne pouvons pas faire le reproche aux militants et aux dirigeants politiques d’avoir été, comme tout le monde, saisis par une forme de sidération au moment où la pandémie est arrivée. Par définition, la politique suppose le contact humain, y compris dans ce que ça a de chaleureux, de tangible, de concret. Et là, c’est interrompu, figé. Il a fallu se réadapter à cela, s’adapter à une emprise du numérique, qui est un problème idéologique en soi, voire anthropologique. 

Est-ce que cela va profondément bouleverser la donne politique ? C’est le pari du pouvoir. Ils font le pari que la colère qui existe va se tourner vers un réceptacle naturel qui est l’extrême droite. Toute la stratégie d’Emmanuel Macron est d’expliquer que les autres n’auraient pas fait mieux, et, surtout, que l’issue est un duel inéluctable avec le Rassemblement national. C’est le scénario tel que le pouvoir le raconte, et tel qu’il désire qu’il soit raconté, et pour l’instant ça fonctionne. Il suffit de regarder n’importe quel débat télévisé pour s’en convaincre. 

Je fais le pari qu’un programme d’intérêt général peut être construit.

Nous voyons bien que les partis traditionnels n’ont plus la main, et il apparaît que les aventures type « En Marche ! » ont donné  l’impression de fonctionner. Il faudrait en réalité être vigilant sur « En Marche ! » . C’était un syndicat de défense des intérêts économiques qui s’est mis en place pour soutenir un homme. Il ne faut jamais croire à ce récit un peu héroïque d’un homme qui, à la faveur d’audace et de circonstances particulières, s’impose dans le pays. 

La candidature-champignon est possible car nous sommes dans une phase de très grande défiance, de grande désillusion, d’indifférence aussi parfois, à l’égard du politique. Cela favorise des mouvements peu structurés qui s’imposent dans le débat public. Je crois quand même que, candidat-champignon ou pas, ce qui compte, c’est de préparer, sur le long terme, un programme de redressement. Je fais le pari qu’un programme d’intérêt général peut être construit. Avec différentes formations de gauche, avec des syndicats, des associations, des citoyens. Je crois que nous pouvons aussi écrire un contrat de gouvernement, des grandes mesures qui permettent de contribuer au redressement du pays. C’est ce travail-là, un peu méthodique, fastidieux, sérieux, qu’il faut entreprendre maintenant. C’est une tentation facile de n’en rester qu’à la préparation de la présidentielle.

Vous parliez tout à l’heure des échecs sur la stratégie vaccinale et de production industrielle sanitaire. Dans quelle mesure l’Europe en est-elle responsable ? Y a-t-il  une remise au centre du jeu politique de la question de souveraineté ? 

Lors du premier confinement, les ravis-de-la-crèche libéraux se sont rendus compte que d’avoir mis en place des  « chaînes de valeur complexes » , des délocalisations, le libre-échange, nous avait rendus extrêmement dépendants par rapport à une partie du monde. Et ils jurent à présent avoir pris conscience des impasses de ce système.

La vérité, c’est que très peu de choses ont changé. Je siège à la commission du commerce international, et nous continuons à négocier des accords de libre-échange comme si de rien n’était. On prétend tendre vers l’autonomie stratégique, on parle même de relocalisations, mais dans les faits, rien ne va dans ce sens. A la fin de l’année, nous avons signé un accord d’investissement avec la Chine, comme s’il n’y avait pas une remise en question radicale du système d’échange qui aujourd’hui est celui de la globalisation financière. De ce point-de-vue là, il y a de la part de l’Union européenne beaucoup de paroles mais très peu d’actes. De la même façon qu’il y a eu une humiliation française, il y a eu un échec européen que les dirigeants vont devoir largement étudier sous peine que les peuples se détournent encore plus de l’Europe. 

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8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 12:39
Départementales 2021 : la GRS du Val-d'Oise s’engage

La Gauche Républicaine et Socialiste présentera et soutiendra des candidats pour un département plus solidaire et vraiment engagé pour l’écologie. Nous avons plaidé auprès de l’ensemble des forces de gauche et des écologistes pour le rassemblement le plus large ; c’était une nécessité pour porter avec efficacité une alternative contre les conservateurs qui dirigent depuis trop longtemps le Val-d’Oise. Cela n’a pas été possible et nous le regrettons.

Nous avons donc choisi de présenter des candidats sur plusieurs cantons et de soutenir des rassemblements qui portent l’exigence de justice sociale, le renforcement des services publics, un investissements massifs dans nos collèges et un soutien renforcé pour la santé publique. Nos choix résultent également du refus de toute ambiguïté concernant Emmanuel Macron et ses soutiens.

Candidats et tickets présentés par la Gauche Républicaine et Socialiste

Canton de Vauréal :

  • titulaires : Didier Dague, conseiller municipal GRS de Courdimanche ; Kinjal Damani-Beurel, engagée dans Attentiv', professeure des écoles

  • remplaçants : Xavier Costil, conseiller municipal et communautaire GRS de Courdimanche ; Linda Hella, conseillère municipale et communautaire (divers gauche) de Jouy-le-Moutier

Canton de Cergy 1 :

  • titulaires : Augustin Belloc (GRS) étudiant ; Keltoum Rochdi, adjointe au maire (Attentiv') et conseillère communautaire de Cergy

  • remplaçants : Dominique Couturat (Génération.s) ; Flore Tang (Attentiv')

Tickets soutenus

Canton Cergy 2 :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par Elina Corvin, adjointe au maire EELV de Cergy, et Brice Errandonea, conseiller municipal LFI de Jouy-le-Moutier

Canton de Deuil-la-Barre :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par Célia Jousserand (EELV) et Thierry Mérel, conseiller municipal PS de Deuil-la-Barre

Canton de Domont :
Soutien au ticket de gauche conduit par Didier Soavi et Rebecca Martial

Canton de Fosses :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par Catherine Delprat, maire PS d'Écouen, et Pierre Barros, maire (app. PCF) de Fosses

Canton de Garges-lès-Gonesse :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par Christophe Dieu (PS) et Myriam Dien (PCF)

Canton d’Herblay :
Soutien au seul ticket de gauche conduit par Gérald Bouteillé (PCF) et Laure Botella (PS)

Canton de Montmorency :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par François Delcombre (EELV) et Sandra Philippe (PS)

Canton de Pontoise :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par Julien Foucou (LFI) et Bénédicte Aries, conseillère municipale EELV de Pontoise

Canton de Saint-Ouen-l'Aumône :
Soutien au ticket de rassemblement conduit par Jérôme Durieux, conseiller municipal Génération.s de Méry-sur-Oise, et Marie-Noëlle Fratani, conseillère municipale LFI de Saint-Ouen-l'Aumône

Canton de Sarcelles :
Soutien au ticket conduit par Patrick Haddad, maire PS, et Déborah Sebbagh, conseillère départementale PS

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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 14:17
Canton d'Argenteuil-Bezons : Le « mariage de la carpe et du lapin » va tuer la gauche - communiqué du PCF Bezon et de la GRS Bezons

Alors que les négociation étaient encore en cours avec les principales forces de gauche (Génération.s, EELV, PS, PCF, GRS, GDS, LFI) sur certains cantons du département, le comité départemental du Parti communiste du Val-d'Oise en a décidé autrement en y mettant un terme.

Sous la pression de l'intérimaire au poste de secrétaire fédéral du PCF95, la consulation des militants a été évacuée, contrairement aux règles démocratiques de nos organisations. Tel est le cas à Bezons !

Nos propositions de présenter ensemble pour le canton Argenteuil 3 (Argenteuil-Bezons) des candidats de la GRS et du PCF et d'élargir ce rassemblement à d'autres forces politiques de gauche (Génération.s, EELV, GDS, LFI) ont été balayées avant même d'être examinées et alors même que la consultation auprès des militants communistes de Bezons était engagée. Contrairement aux principes démocratiques qu'avait toujours portés le regretté Alain Feuchot, Cécile Dumas a donc imposé Marjorie Noël et Dominique Lesparre, qui s'étaient déjà autoproclamés candidats. Ces candidats ne sont pas ceux des communistes bezonnais et ne nous représentent pas.

Il est désastreux de présenter aux électeurs deux personnes qui, farouchement opposées l'une à l'autre aux dernières élections municipales, ont par le comportement provoqué la défaite d'une municipalité d'union de la gauche.

Nous refusons ces pratiques anti-démocratiques. Cette stratégie laisse un boulevard à des conseillers départementaux, inutiles et inefficaces depuis 6 ans, et renforce la droite et l'extrême droite. Ces méthodes encouragent également l'abstention.

Nous prendrons nos responsabilités et nous continuerons, ensemble, à défendre les intérêts des Bezonnais. À cette heure, aucune candidature aux élections départementales pour le canton d'Argenteuil 3 ne correspond à cet impératif.

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 15:36

Les femmes et les hommes qui ont travaillé sur cette revue ont en commun une interrogation plus forte que tous les conforts de situation : comment militer, pour quoi et pour qui ? Tous n’y répondent pas de la même façon : une philosophe rappelle les fondamentaux de la gauche et du socialisme ; une journaliste interroge les rapports entre le peuple et les élus de la nation ; un youtubeur trace les contours d’une utilisation émancipatrice des réseaux sociaux. 
L’objectif poursuivi ici est de libérer un espace au sein duquel les partisans de la transformation sociale pourront débattre, confronter méthodes et arguments. Le lecteur y verra que la parole militante se conjugue encore au présent, qu’elle s’épanouit aussi bien dans la critique littéraire et le récit historique que dans l’analyse économique. 
Dans cette revue, portée par le Pôle Jeunesse de la Gauche Républicaine et Socialiste, l’unité de la pensée et de l’action se matérialise jusque dans l’organisation des rubriques. Le projet (République & Ecosocialisme), les outils (Etat & Transition), la méthode (Stratégie & Bifurcation) et les expérimentations politiques (Luttes d’Hier & Luttes d’Ailleurs) convergent pour former un chemin, aussi exigeant que passionnant, vers une nouvelle séquence historique : le temps des ruptures.

Hugo Guiraudou 
Animateur du Pôle Jeunesse de la Gauche Républicain et Socialiste

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11 février 2021 4 11 /02 /février /2021 13:36
La GRS 95 se réjouit de l'abandon du T4 Roissy

La Gauche Républicaine et Socialiste du Val-d'Oise se réjouit de l'annonce d'un prochain abandon du projet de terminal T4 de l'Aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy.

Depuis plus d'un an, les habitants, les associations et de nombreuses organisations politiques - dont la nôtre - s'étaient mobilisés pour s'opposer à un projet qui ne tenait compte ni de l'accroissement des nuisances sur les riverains qu'il aurait provoqué, ni des enjeux écologiques prioritaires.

Le fait que ce soit Mme Pompili qui ait annoncé l'intention du gouvernement de demander au groupe ADP d'arrêter le projet ne nous laisse pas dupe : le gouvernement met en scène un peu tard sa redécouverte des impératifs environnementaux. Nous sommes donc parfaitement conscients que la décision du gouvernement est avant tout d'ordre économique et que l'abandon du projet de terminal T4 ne restera à l'ordre du jour qu'à la condition que le trafic aérien reste limité.

Le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, n'avait d'ailleurs pas caché son intention de reprendre par exemple le processus de privatisation d'ADP, dès que le trafic reprendrait et que les conditions de vente seraient revenues au beau fixe.

La Gauche Républicaine et Socialiste du Val-d'Oise sera donc particulièrement vigilante à la réalisation concrète de cette annonce ; elle examinera de près et avec exigence les projets alternatifs qui sont "réclamés" par le gouvernement. Il est hors de question d'accepter un projet de développement qui nous resserve un terminal T4 à peine édulcoré. La confiance ne saurait être accordée sans contrôle à un gouvernement qui n'a de cesse de mentir aux Français tout à la fois sur l'écologie et l'économie

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